La classe moyenne en faveur de la démocratie ? Un lieu commun à l’épreuve du cas ougandais
Les classes moyennes ont parfois été présentées comme une garantie pour la démocratie. Les études qui établissent une corrélation positive (à ne pas confondre avec un lien de causalité) utilisent souvent les données économiques nationales pour définir les classes moyennes et les comparent au type de régime en place.
Au-delà du problème récurrent de l’absence de définition commune du terme « classe moyenne », ces études ne donnent pas d'indications sur la façon dont les groupes concernés pensent, et plus encore, agissent, ce qui laisse en suspens des questions essentielles : comment la pensée et l'action « démocratiques » se manifestent-elles, en particulier sous un régime non démocratique ? Le vote dans un système autoritaire est-il l'expression d'un droit démocratique ou la légitimation d'un régime qui organise des élections de façade ? La décision de ne pas participer à une manifestation pour réclamer des élections libres est-elle la marque d’un soutien silencieux au régime en place, quand bien même de violentes répercussions seraient à craindre ?
Le texte complet est disponible en anglais : A Democratic Middle Class? Testing a Common Notion in Uganda
Contenu disponible en :
Régions et thématiques
ISBN / ISSN
Utilisation
Comment citer cette publicationPartager
Centres et programmes liés
Découvrez nos autres centres et programmes de rechercheEn savoir plus
Découvrir toutes nos analysesJeunesses et mobilisations en ligne au Mozambique : vers une redéfinition de l’espace public ?
Cette recherche explore la manière dont les jeunesses mozambicaines investissent les espaces numériques pour contourner les canaux traditionnels de participation politique et sociale. À travers une analyse des mobilisations en ligne, notamment sur les réseaux sociaux tels que Facebook, TikTok et WhatsApp, il met en lumière les nouvelles formes d’engagement qui remettent en question le monopole de l’État sur la parole publique et l’agenda politique.
Revendiquer “le peuple” : explosions démographiques de la jeunesse, dirigeants autoritaires affaiblis et politiques “populistes” au Kenya, en Ouganda et en Tanzanie
Cette étude analyse l’émergence de tendances politiques qualifiées de « populistes » dans trois pays d’Afrique de l’Est : le Kenya, l’Ouganda et la Tanzanie. Elle s’ancre dans une discussion plus large autour de la notion de « populisme », en interrogeant son usage et sa pertinence dans les contextes africains (et plus spécifiquement est-africains), avant d’examiner les dynamiques propres à trois cas emblématiques : la victoire électorale de William Ruto en 2022 au Kenya et sa rhétorique de la « Hustler Nation » ; l’opposition portée par Bobi Wine face à Yoweri Museveni en Ouganda ; et le style de gouvernement fortement personnalisé de John Magufuli en Tanzanie.
Gabon : un modèle politique issu d’une transition (presque) exemplaire ?
Les 27 septembre et 11 octobre 2025, les citoyens gabonais élisent dans un scrutin à deux tours à la fois les pouvoirs municipaux et les députés de la nouvelle Assemblée nationale. Il s’agit de l’étape presque ultime d’une transition politique qui s’approche de sa fin, un peu plus de deux ans après le coup d’État ayant renversé le régime dynastique plus que trentenaire des Bongo, celui du père, Omar, mort au pouvoir en 2009, puis celui de son fils, Ali, maintenant en exil.
Le Congo-Brazzaville sur tous les fronts. Stratégies d’adaptation diplomatique dans un monde fragmenté
Dirigé par Denis Sassou-Nguesso depuis quatre décennies, le Congo développe une politique étrangère fondée sur le développement d’une stature de « président-médiateur » et sur une stratégie de « marchandage » (bargain) auprès des puissances internationales.