La renaissance du Parti républicain du peuple (CHP). Phœnix ou chimère ?

Sa victoire aux élections municipales turques de mars 2024 a confirmé le Parti républicain du peuple [CHP – Cumhuriyet Halk Partisi] dans son rôle de premier parti d’opposition face au Parti de la justice et du développement [AKP – Adalet ve Kalkınma Partisi], le mouvement islamo-conservateur au pouvoir depuis 2002.

Apparu en même temps que la République en 1923, le CHP a d’abord été un parti unique, porteur et défenseur du nationalisme modernisateur et laïc de Mustafa Kemal. Avec le passage au multipartisme, il a teinté son programme de social-démocratie. Puis, face à l’autoritarisme croissant de Recep Tayyip Erdoğan, il s’est voulu davantage libéral. Cette longue évolution explique son identité complexe et la diversité des courants en son sein.
À partir des années 2010, sa stratégie d’alliance et de reconquête de l’électorat lui a permis de s’imposer comme l’incontournable leader de l’opposition. La sécularisation croissante de la jeunesse turque, la conquête des grandes villes du pays et sa capacité à s’adresser à la société civile ainsi qu’à nouer des partenariats internationaux sont autant d’atouts dont le CHP pourrait tirer profit lors des prochaines élections.
Il lui faudra toutefois surmonter plusieurs défis : retrouver une cohérence à la fois dans son programme et dans le choix de ses alliances, trouver un mode de fonctionnement moins vertical et se rassembler autour d’un candidat à même de le mener à la victoire.
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