Moyen-Orient : l'économie dans la course à la puissance

La géopolitique du Moyen-Orient connaît aujourd’hui des changements structurels : l’ordre régional est en transition, dans le sillage des printemps arabes, qui ont ébranlé la gouvernance autoritaire et libéré la compétition de puissance, sur fond de retrait américain.

Cette nouvelle course à la domination régionale remet en cause la hiérarchie traditionnelle des puissances, essentiellement fondée sur la capacité militaire et le jeu des alliances extérieures. L’économie, jusque-là garante du statu quo politique par la diffusion large des effets de la rente pétrolière et gazière, devient désormais une arme politique dans les rapports entre États.
Évolution de la gouvernance économique, stratégies d’investissement offensives, financement des guerres, usage des sanctions : conscients de la fragilité intrinsèque du modèle rentier, les pays du Golfe, puissances plutôt passives, s’appuient maintenant sur leur masse critique économique et tentent de mobiliser leurs richesses pour garantir une transition conservatrice. L’efficacité de ces dispositifs d’action économique n’est pas pour autant assurée : l’autonomie normative et financière de la plupart des économies du Moyen-Orient est en réalité limitée, les dysfonctionnements du système économique régional étant en outre aggravés par la multiplication des conflits.
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