Retours sur Sangaris. Entre stabilisation et protection des civils

En décembre 2013, la France lançait l'opération Sangaris en République centrafricaine. Avec quels résultats pour la stabilisation du pays et la protection des civils ?
En décembre 2013, la crise que traverse la République centrafricaine depuis dix ans dégénère en une guerre civile qui fait craindre des violences de masse sur des lignes communautaires. Afin de mettre fin au chaos, les Nations Unies mandatent la France pour conduire une intervention militaire, sa septième dans le pays depuis 1960. En tant que « bridging operation », Sangaris a pour objectif d’établir les conditions permettant de passer le relais aux missions de maintien de la paix de l’UE et de l’ONU, censées travailler à rétablir la sécurité sur le long terme. Deux ans après son lancement, le temps est venu d’évaluer l’efficacité militaire de Sangaris au regard des moyens limités qui lui avaient été alloués. L’opération a montré comment des adaptations tactiques et opératives pouvaient, jusqu’à un certain point, compenser le manque de ressources. Néanmoins, de tels ajustements ne sont pas sans risque et peuvent nuire à la durabilité des effets obtenus. La protection des civils est l’autre enjeu principal. Dans un contexte de moyens limités, « protéger, c’est choisir », c’est-à-dire faire face à des dilemmes de protection et de responsabilité dont les décideurs doivent être conscients avant de s’engager dans de telles missions.
Contenu disponible en :
Régions et thématiques
ISBN / ISSN
Utilisation
Comment citer cette publicationPartager
Téléchargez l'analyse complète
Cette page ne contient qu'un résumé de notre travail. Si vous souhaitez avoir accès à toutes les informations de notre recherche sur le sujet, vous pouvez télécharger la version complète au format PDF.
Retours sur Sangaris. Entre stabilisation et protection des civils
Centres et programmes liés
Découvrez nos autres centres et programmes de rechercheEn savoir plus
Découvrir toutes nos analysesComprendre l'écosystème d'acquisition de l'OTAN
L’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN) achète chaque année des biens et des services à hauteur de plusieurs milliards d’euros. Il convient toutefois de distinguer ce qui est financé en commun de ce qui l’est nationalement, par chacun des alliés. Cette grille de lecture doit permettre aux entreprises, selon leur taille et leur secteur d’activité, d’identifier les opportunités de marché et quel sera l’acteur de l’acquisition. Il faut donc comprendre la manière dont l’Alliance détermine ses besoins et comment elle les finance afin de pouvoir identifier, selon le secteur d’activité, quels seront les acteurs de l’acquisition.
Les tentations nucléaires de l'Arabie saoudite
L'intégration de l'Arabie saoudite sur la scène internationale et la stabilité régionale, notamment grâce à la réduction de sa dépendance aux énergies fossiles, sont des éléments essentiels à la réussite de la Vision 2030 du Royaume, la priorité absolue du prince héritier. Cependant, les déclarations de Mohammed ben Salmane en 2018 et 2021, indiquant que « si l'Iran développe une bombe nucléaire, nous ferons de même dès que possible », combinées aux récentes frappes contre des installations nucléaires iraniennes clés, ne présagent rien de bon pour l'avenir du Royaume, de la région et du régime de non-prolifération dans son ensemble.
L'Europe à découvert ?
Alors que la Russie continue de menacer l'Europe, l'administration Trump ne cache pas son intention de se désengager – au moins partiellement – de la défense du continent pour se concentrer sur la compétition stratégique avec la Chine. Elle met ainsi la pression sur ses alliés européens pour qu'ils investissent davantage en matière militaire. Le sommet de l'OTAN qui s'est tenu à La Haye en juin 2025 a abouti à des engagements ambitieux des États membres pour relever leurs dépenses de défense.
La guerre au commerce au XXIe siècle. Enjeux et défis pour la Marine française
La guerre au commerce en mer, définie comme le ciblage des navires marchands ou des infrastructures économiques d’un adversaire, demeure une pratique persistante malgré son interdiction formelle dans certaines configurations depuis le XIXe siècle. Les récents événements en Ukraine (blocus russe des ports en 2022) et en mer Rouge (attaques houthis en 2023) illustrent la permanence de cette stratégie dans un contexte de maritimisation croissante des échanges mondiaux.