Et si la foudre tombait sur l’Europe?
Plus qu’une grosse semaine avant le vote crucial des Britanniques sur le maintien ou non de leur pays dans l’Union européenne. Vivien Pertusot est le responsable, à Bruxelles, de l’Institut français des relations internationales (Ifri). Un «no» à l’Europe ne l’étonnerait pas. Il marquerait le point de départ d’une longue période d’incertitude, pour l’UE.
Brexit: ne craignons pas la contagion
Les voix se multiplient en France et à l’étranger pour exprimer la peur d’une contagion en cas de Brexit. Qui serait le prochain à prendre la poudre d’escampette ? Cette lecture ignore la réalité des débats nationaux sur l’Union et, plutôt que de songer à la crainte d’un effet domino, il faudrait accueillir l’effet de contagion de la critique de l’Union. C’est une opportunité à saisir tant l’Union européenne (UE) n’est pas débattue et les seuls arguments la concernant sont laissés à ses opposants.
Brexit : Le retrait de l’Union européenne se ferait pas à pas
La consultation historique de jeudi 23 juin dans le Royaume-Uni oblige l’Union européenne à se projeter dans l’hypothèse très plausible du départ d’un État, pour la première fois de son histoire. L’occasion de se réinventer ? « Si le Royaume-Uni sort, Bruxelles mettra en place une stratégie d’autodéfense. Il s’agit de ne pas être conciliant, d’imposer une ligne dure, afin d’éviter les contagions » explique Vivien Pertusot.
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Le Brexit serait un "désastre" pour le rayonnement international de l'UE
"De grandes puissances comme les Etats-Unis, la Chine, l'Inde... verraient l'UE affaiblie politiquement et géopolitiquement s'il y a un Brexit. Ils ne comprendraient pas. Ils ne comprennent déjà pas qu'il puisse y avoir un débat sur l'appartenance du Royaume-Uni à l'UE", observe Vivien Pertusot, responsable à Bruxelles de l'Institut français des relations internationales (Ifri).
La montée des extrêmes droites : le cas de l'Autriche
Avant le 2e tour des élections en Autriche, quels enjeux pour l'Europe qui fait face à la montée des extrêmes droites, des populismes nationalistes ?
Avec Vivien Pertusot, responsable d'Ifri Bruxelles et Damien Degeorges, chercheur associé à l'Ifri.
“A ce stade”, c’est non : la France monte en première ligne contre le projet de TTIP
Pour Vivien Pertusot, les déclarations françaises ne vont pas empêcher pour autant la poursuite des négociations. “Quand la Commission s’empare d’un sujet, elle va généralement jusqu’au bout. Il est donc difficile d’envisager un arrêt pur et simple des négociations dans les prochains mois”, a-t-il expliqué.
Le Brexit se jouera-t-il sur la participation ?
Alors que les sondages sont toujours aussi serrés, à deux semaines du référendum, c'est bien sur la participation que pourrait se faire la différence. "Tous les sondages s'accordent à le dire, les plus jeunes, notamment entre 18 et 25 ans, sont majoritairement, à raison de 60%, pour le maintien dans l'UE. Finalement, la question n'est pas tant de savoir leur position sur le débat, mais s'ils vont aller voter", explique Vivien Pertusot.
Mise en place concrète du Brexit : un voyage en terra incognita
En cas de victoire du «Leave», dès l'annonce des résultats le 24 juin, le Royaume-Uni entre en «terra incognita». Comme l'explique Vivien Pertusot, responsable du bureau de l'Ifri à Bruxelles, «la seule chose que l'on sait de manière certaine, c'est que si le score est serré, il y a une période de six semaines pendant laquelle l'un des deux camps peut contester les résultats».
Les Balkans occidentaux, pierre de touche de la politique étrangère allemande et européenne
La politique de l’Allemagne envers les Balkans de l’Ouest se caractérise par un engagement continu qui comprend pourtant plusieurs phases, à savoir la reconstruction, la stabilisation, la consolidation de l’État de droit et de l’économie du marché, enfin de member-state building.
L'Europe à plusieurs, ou plusieurs Europe(s) ?
L’idée de départ de la construction européenne est positive et négative à la fois : empêcher un nouveau conflit continental par l’imbrication des éléments techniques de la survie, au premier chef économiques. Le succès économique advenu (relèvement des économies nationales, effets du marché commun devenu plus tard grand marché unique), une autre idée s’installe : les Communautés européennes forment un collectif qui est aussi politique. La France avait assez tôt conçu l’image d’une Europe politique – fût-ce à son profit –, mais longtemps seule : les autres n’en voulaient simplement pas, ou craignaient la concurrence qu’elle imposerait à un monde « atlantique » résumé par l’OTAN.
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