Politique et réseaux sociaux : influenceurs et blogueurs dans le jeu politique camerounais

Du fait de leur rapide expansion, les réseaux sociaux, notamment Facebook, sont devenus le nouveau champ d’expression des luttes sociopolitiques au Cameroun. Ces nouveaux supports de communication ont facilité la libération de la parole politique et l’extension de l’espace médiatique.

Dans ce contexte, on assiste à l’émergence d’une catégorie de communicants politiques désignés par diverses appellations (« web blogueurs », « e-activistes », « influenceurs », etc.) qui, à longueur des journées, partagent des opinions et des informations (vraies ou fausses) sur les affaires du pays.
Cette Note met en évidence le rôle des influenceurs et blogueurs dans la politique au Cameroun. Ces entrepreneurs politiques de l’ère numérique sont parties prenantes des affrontements et des luttes de positionnement liés à la perspective de la fin biologique de la présidence de Paul Biya. La connaissance de ces nouveaux acteurs politiques est devenue indispensable pour comprendre la politique camerounaise. Ces influenceurs qui forment plusieurs catégories (les cybermilitants, les justiciers et les mercenaires numériques) proviennent souvent du monde des médias et entretiennent des relations essentiellement clientélistes avec la classe politique. Si certains d’entre eux sont de véritables militants politiques, d’autres sont des mercenaires de la communication animés par l’appât du gain. Par conséquent, tandis que les confrontations politiques s’intensifient sur le Net entre l’opposition et le régime, ainsi qu’entre les caciques du régime, le marché du chantage politique se développe.
Cette note a été réalisée par l'Ifri pour la Direction générale des relations internationales et de la stratégie du ministère des Armées dans le cadre d'un partenariat entre l'Observatoire de l'Afrique de l'Est et Centrale et l'Institut Français de Recherche en Afrique (IFRA-Nairobi).
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