Consommer dans un environnement incertain : Le paradoxe des classes moyennes africaines
" 300 millions de personnes appartenant aux classes moyennes africaines, autant de consommateurs potentiels " : l’image peut faire rêver plus d’un entrepreneur. De fait, alors que l’afro-pessimisme avait prévalu pendant de longues années au sein de l’opinion publique occidentale, c’est maintenant un afro-optimisme excessif qui semble être le nouveau catéchisme en vogue, dans les médias comme dans les milieux économiques.
Parler des " classes moyennes " dans ce contexte de croissance économique renvoie à l’image que la situation du continent africain tend, aux yeux du monde, à se " normaliser ". Pourtant, les situations restent très variables d’une zone à l’autre. Les classes moyennes oscillent entre le désir de consommer et l’inquiétude face à ces lendemains peu sécurisés. Cette histoire lourde, dans des contextes toujours difficiles et avec une croissance économique rapide est donc autant de facteurs qui modèlent une attitude ambivalente et complexe de la population accédant au " statut " de " classe moyenne " vis-à-vis de la consommation.
Il ne s’agit pas ici de faire un état des lieux de ce que les classes moyennes consomment mais plutôt d’analyser quelques points clés – l’achat comme élément de socialisation et la question de la sécurisation par exemple - qui permettent d’expliquer au moins en partie les choix opérés par cette population et de comprendre son positionnement social.
Contenu disponible en :
Régions et thématiques
ISBN / ISSN
Utilisation
Comment citer cette publicationPartager
Téléchargez l'analyse complète
Cette page ne contient qu'un résumé de notre travail. Si vous souhaitez avoir accès à toutes les informations de notre recherche sur le sujet, vous pouvez télécharger la version complète au format PDF.
Consommer dans un environnement incertain : Le paradoxe des classes moyennes africaines
Centres et programmes liés
Découvrez nos autres centres et programmes de rechercheEn savoir plus
Découvrir toutes nos analysesJeunesses et mobilisations en ligne au Mozambique : vers une redéfinition de l’espace public ?
Cette recherche explore la manière dont les jeunesses mozambicaines investissent les espaces numériques pour contourner les canaux traditionnels de participation politique et sociale. À travers une analyse des mobilisations en ligne, notamment sur les réseaux sociaux tels que Facebook, TikTok et WhatsApp, il met en lumière les nouvelles formes d’engagement qui remettent en question le monopole de l’État sur la parole publique et l’agenda politique.
Revendiquer “le peuple” : explosions démographiques de la jeunesse, dirigeants autoritaires affaiblis et politiques “populistes” au Kenya, en Ouganda et en Tanzanie
Cette étude analyse l’émergence de tendances politiques qualifiées de « populistes » dans trois pays d’Afrique de l’Est : le Kenya, l’Ouganda et la Tanzanie. Elle s’ancre dans une discussion plus large autour de la notion de « populisme », en interrogeant son usage et sa pertinence dans les contextes africains (et plus spécifiquement est-africains), avant d’examiner les dynamiques propres à trois cas emblématiques : la victoire électorale de William Ruto en 2022 au Kenya et sa rhétorique de la « Hustler Nation » ; l’opposition portée par Bobi Wine face à Yoweri Museveni en Ouganda ; et le style de gouvernement fortement personnalisé de John Magufuli en Tanzanie.
Gabon : un modèle politique issu d’une transition (presque) exemplaire ?
Les 27 septembre et 11 octobre 2025, les citoyens gabonais élisent dans un scrutin à deux tours à la fois les pouvoirs municipaux et les députés de la nouvelle Assemblée nationale. Il s’agit de l’étape presque ultime d’une transition politique qui s’approche de sa fin, un peu plus de deux ans après le coup d’État ayant renversé le régime dynastique plus que trentenaire des Bongo, celui du père, Omar, mort au pouvoir en 2009, puis celui de son fils, Ali, maintenant en exil.
Le Congo-Brazzaville sur tous les fronts. Stratégies d’adaptation diplomatique dans un monde fragmenté
Dirigé par Denis Sassou-Nguesso depuis quatre décennies, le Congo développe une politique étrangère fondée sur le développement d’une stature de « président-médiateur » et sur une stratégie de « marchandage » (bargain) auprès des puissances internationales.