Entre Paris et Berlin, les relations redémarrent même si plusieurs dossiers patinent encore
La visite du président français Emmanuel Macron, mercredi 23 juillet, à Berlin marque une nouvelle étape dans le retour du « réflexe franco-allemand ». Les difficultés n’ont toutefois pas disparu.
De source diplomatique, on le confirme : on n'aurait pu rêver d'un meilleur nouveau départ pour les relations franco-allemandes. Depuis la victoire électorale des chrétiens-démocrates et de leur chef, Friedrich Merz, le 23 février, le couple franco-allemand revit. Discours enflammé de ce dernier, le soir de sa victoire, sur la nécessité de développer une Europe de la défense et la souveraineté européenne, tribune commune avec Emmanuel Macron en mai sur ces mêmes thèmes, visite à Paris puis voyage commun à Kiev avec ses collègues français, britannique et polonais…
Friedrich Merz multiplie les gestes pour remettre le couple franco-allemand et l'Union européenne au cœur de son travail, dans un contexte où la guerre en Ukraine perdure et le soutien américain s'effrite. « L'Allemagne est de retour en Europe », ne cesse de lancer le chancelier, en accélérant le rythme de travail. Après une série de rencontres bilatérales ministérielles, le président français, Emmanuel Macron, sera reçu ce mercredi à Berlin pour préparer le conseil ministériel franco-allemand prévu fin août en France. Parmi les principaux axes de travail se trouvent les questions de compétitivité européenne (simplification administrative, investissements dans des secteurs clés) et les enjeux de défense et de sécurité avec, entre autres, le travail de la coalition des volontaires sur l'Ukraine.
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« Friedrich Merz a un vrai réflexe franco-allemand, dans la tradition chrétienne-démocrate d'Helmut Kohl », commente Paul Maurice, du Comité d'études des relations franco-allemandes, lors d'un événement organisé par le German Council on Foreign Relations (DGAP). « Mais ce réflexe se double aussi d'un lien fort avec les États-Unis. Friedrich Merz veut travailler avec Donald Trump », rappelle-t-il.

Secrétaire général du Comité d'études des relations franco-allemandes (Cerfa) à l'Ifri
Cet article est paru dans La Croix (réservé aux abonnés).
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