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La Russie envisage-t-elle une guerre contre l'Otan ? Ces signaux alarmants du Kremlin

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citée par Cyrielle Thevenin dans

  Le Progrès  

 
Accroche

Les autorités françaises tentent de préparer les esprits à la guerre, alors que la Russie montre une hostilité accrue à l’égard des pays européens depuis son invasion de l’Ukraine. Parmi les sources d’inquiétudes, figure notamment l’investissement colossal accordé aux forces armées russes.
 

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Siège de l'OTAN
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Est-on en train de préparer doucement les Français, et plus largement les Européens, à une guerre avec la Russie ? Mardi, le chef d‘état-major des Armées a estimé au Congrès des maires de France que le pays devait restaurer sa « force d’âme pour accepter de nous faire mal pour protéger ce que l’on est » et être prêt à « accepter de perdre ses enfants ». Le chef d’état-major des Armées avait déjà déclaré le 22 octobre, devant les députés de la commission de la défense, que la France devait être « prête à un choc dans trois, quatre ans », face à la Russie.

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Un arsenal militaire en expansion

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« Les dépenses russes liées à la défense n’ont cessé d’augmenter, passant de 3,5 % du PIB en 2021 à plus de 6.6 % en 2025, ce qui représente plus d’un tiers du budget fédéral total », ont également constaté, dans une étude parue début novembre, des chercheurs de l’Institut français des relations internationales (Ifri). Ils notent aussi une augmentation « radicale » de sa production d’obus (passé de 250 000 en 2022 à plus d’1,3 million en 2024) et de drones. Les forces russes renforcent aussi leurs bases près des frontières de l’Otan, selon le New York Times, le Wall Street Journal et RTBF, qui s’appuient sur des images satellites montrant près de la frontière finlandaise de nouveaux entrepôts et la construction d’une base d’hélicoptères.

Des tentatives de déstabilisation accrues

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Selon les données du Center for strategic and International Studies, basé à Washington, le nombre d’attaques russes en Europe a triplé entre 2023 et 2024, après avoir quadruplé entre 2022 et 2023. « Les incursions ont toujours existé, mais elles se sont accélérées et elles sont suivies par d’autres violations qui ne sont pas uniquement sur le flanc oriental, mais en Belgique ou en Allemagne… », constate Amélie Zima, responsable du programme « sécurité européenne et transatlantique » à l’Ifri. « L’idée est aussi de tester d’une certaine façon la cohésion de l’alliance atlantique », souligne la chercheuse.

Le front ukrainien, source d’inquiétude

Selon l’Ifri, « deux facteurs clés sont jusqu’ici parvenus à dissuader la Russie de s’attaquer militairement à l’Europe ». « Le premier est la cohésion interne de l’Otan, […] par le maintien d’un lien transatlantique fort au travers du rôle des États-Unis dans la défense du continent, mais aussi par l’entente qui existe entre les Européens sur leurs valeurs et leurs intérêts de sécurité les plus fondamentaux », notent les chercheurs. Le deuxième est « la résistance ukrainienne, qui consomme aujourd’hui la majeure partie des forces russes disponibles. » Mais jusqu’à quand ? L’armée russe avance ces derniers jours dans plusieurs secteurs, tout en renforçant ses attaques sur les villes ukrainiennes.

Et l’Ukraine a confirmé jeudi avoir reçu un « projet de plan » de la part des États-Unis pour mettre fin à la guerre. Celui-ci comprend notamment la reconnaissance des conquêtes de la Russie en Ukraine. Or, « les craintes d’une attaque russe contre l’Otan sont basées notamment sur le fait que si l’Ukraine perd ou obtient une mauvaise paix - si les États-Unis se mettent à céder aux exigences de la Russie et à ce que l’Ukraine soit amputée du territoire conquis depuis 2022 - cela donnerait un blanc-seing à la Russie pour s’attaquer à un autre pays », analyse Amélie Zima. D’où l’urgence, pour l’Europe, de s’organiser face à la menace.

 

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Cyrielle Thevenin

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