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Reconnaissance de l'État palestinien : vrai changement ou pur symbole ?

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interviewée par Thomas Guien dans

  TF1info 

 

 
Accroche

Emmanuel Macron franchit le Rubicon. Après plusieurs mois d'hésitations et de tractations, le président de la République va officiellement reconnaître, ce lundi 22 septembre, l'État palestinien lors de l'Assemblée générale de l'ONU à New York. Une décision avant tout symbolique, mais pouvant enclencher une dynamique diplomatique sur le long terme.

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Le président Emmanuel Macron lors du débat au Conseil de sécurité des Nations unies, New York - 20 septembre 2017
Le président Emmanuel Macron lors du débat au Conseil de sécurité des Nations unies, New York - 20 septembre 2017
Drop of Light/Shutterstock.com
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En reconnaissant l'existence d'un État palestinien, la France "corrige une exception", explique à TF1info Amélie Férey. Selon la responsable du Laboratoire de recherche sur la défense (LRD) à l'Ifri, Paris va "officialiser des liens qui sont déjà là", notamment car la Palestine est déjà reconnue par l'ONU depuis 2015. D'après la liste fournie par l'Autorité palestinienne, 147 pays sur les 193 États membres de l'ONU ont en effet donné leur feu vert au fil des ans.

Si Emmanuel Macron franchit le pas, c'est avant tout pour accélérer les choses sur le front diplomatique. 

"Il fallait agir pour gagner la bataille des narratifs et reconquérir une légitimité morale de l'Occident sur laquelle nous sommes constamment critiqués", assure Amélie Férey. Avant de préciser : "Nous avons toujours soutenu les accords d'Oslo prônant la solution à deux États. Il fallait mettre en cohérence les actions de la France avec ses déclarations. Plus vous laissez d'incohérence, plus vous vous exposez aux critiques sur une forme d'hypocrisie."

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Difficile de prôner la solution à deux États sans reconnaître l'un des deux : c'est, en substance, l'incohérence diplomatique que s'apprête à corriger la France. Au risque de s'exposer à des représailles du gouvernement de Benyamin Nétanyahou ? Washington a averti début septembre de possibles représailles de la part d'Israël sous la forme d'une annexion de territoires en Cisjordanie. Sauf que cette politique est déjà en vigueur, comme le rappelle Amélie Férey

"Que la France reconnaisse ou non l'État palestinien, il y a une accélération de la colonisation. La promesse de Nétanyahou d'annexer la Cisjordanie date de 2021, des ministres ont été nommés pour cela."
 
"Les relations sont déjà dégradées", selon la chercheuse, laquelle rappelle l'épisode des accusations d'antisémitisme formulées cet été par Israël envers Emmanuel Macron et sa politique. 
 
"On peut s'attendre à des mesures de rétorsion", estime Amélie Férey, tout en rappelant que, au fond, "la France reste l'alliée d'Israël : nous n'avons pas stoppé l'avion de Benyamin Nétanyahou quand il a survolé notre territoire, nous avons une base militaire en Jordanie qui a permis de stopper des missiles tirés par les rebelles Houthis contre l'État hébreu."

 

> Lire l'article en entier sur TF1info 

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Amélie FÉREY

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Le président Emmanuel Macron lors du débat au Conseil de sécurité des Nations unies, New York - 20 septembre 2017
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