La Chine et les opérations de maintien de la paix de l'ONU : défendre la souveraineté
La Chine est devenue l'un des principaux contributeurs en personnel aux opérations de maintien de la paix de l'ONU, et le premier parmi les membres permanents du Conseil de sécurité.
Elle exprime ainsi sa volonté de participer à l'élaboration d'une gouvernance internationale selon ses principes, en même temps qu'elle confirme ses choix diplomatiques, en particulier en Afrique. Pékin entend également projeter vers l'extérieur une image positive de sa modernisation militaire.
Juliette Genevaz est docteur en science politique à l’université d’Oxford. En 2015, elle a été Transatlantic Postdoctoral Fellow for International Relations and Security (Tapir) à l’Ifri.
Article publié dans Politique étrangère, vol. 80, n° 4, hiver 2015
Plan de l’article
L’accroissement de l’engagement chinois dans les opérations de maintien de la paix
Deng Xiaoping : profil bas (1971-1989)
Jiang Zemin : priorité à la pacification régionale (1989-2002)
Hu Jintao : participation pro-active (2002-2012)
Xi Jinping : la consolidation de l’engagement
Le jeu des images dans la politique chinoise du maintien de la paix
Un pays en développement
La deuxième puissance économique mondiale
Un pays responsable
Une puissance militaire à part entière
La constitution des règles d’intervention
Un principe fondamental : la souveraineté nationale
Evolution des normes des opérations de maintien de paix de l’ONU
Contenu aussi disponible en :
Régions et thématiques
Utilisation
Comment citer cette étudePartager
Centres et programmes liés
Découvrez nos autres centres et programmes de rechercheEn savoir plus
Découvrir toutes nos analysesLa Chine en quête d'un saut quantique
La course mondiale pour exploiter les sciences quantiques s'intensifie. Reconnaissant le potentiel stratégique des technologies quantiques pour le développement économique, militaire et scientifique, la Chine concentre ses efforts sur des percées scientifiques afin de rééquilibrer le rapport de force, notamment dans sa compétition avec les États-Unis. Le président Xi Jinping a souligné l'importance de l'innovation scientifique, en particulier dans les domaines quantiques, pour stimuler le développement national et garantir la sécurité.
L’approvisionnement énergétique de Taïwan : talon d’Achille de la sécurité nationale
Faire de Taïwan une « île morte » à travers « un blocus » et une « rupture de l’approvisionnement énergétique » qui mènerait à un « effondrement économique ». C’est ainsi que le colonel de l’Armée populaire de libération et professeur à l’université de défense nationale de Pékin, Zhang Chi, décrivait en mai 2024 l’objectif des exercices militaires chinois organisés au lendemain de l’investiture du nouveau président taïwanais Lai Ching-te. Comme lors des exercices ayant suivi la visite de Nancy Pelosi à Taipei en août 2022, la Chine avait défini des zones d’exercice faisant face aux principaux ports taïwanais, simulant de fait un embargo militaire de Taïwan. Ces manœuvres illustrent la pression grandissante de Pékin envers l’archipel qu’elle entend conquérir et poussent Taïwan à interroger sa capacité de résilience.
Japon : décrypter la vision stratégique du Premier ministre Ishiba. Vers une version asiatique de l’OTAN ?
Shigeru Ishiba a été élu à la tête du Japon début octobre. Sa proposition de réviser l’alliance de sécurité avec les États-Unis et créer une version asiatique de l’OTAN a attiré l’attention et suscité de vifs débats.
Déploiement de la frégate Bretagne dans l’Indo-Pacifique : mettre en oeuvre la stratégie française dans la région
Le déploiement de la Frégate multi-missions (FREMM) Bretagne de la Marine nationale dans l’Indo-Pacifique ces derniers mois démontre la capacité française de projection loin de la métropole, et concrétise sa stratégie indopacifique.