Russie
La Russie s'affirme comme une puissance impériale. Isolée depuis son invasion de l’Ukraine, elle cherche à renforcer ses liens avec des pays non-occidentaux. À l'intérieur, le régime de Vladimir Poutine se durcit.
Sujets liés

Livre international (RFI) : La Russie de Poutine en 100 questions
En Russie, ce 18 mars, c’est le premier tour de l’élection présidentielle. Vladimir Poutine semble avoir toutes les cartes en mains pour être une nouvelle fois réélu, manifestement dès le premier tour. Pourquoi ce succès annoncé de l’homme fort du Kremlin ?
Russie : qui sont les adversaires de l’invincible Poutine ?
Même si le scrutin paraît joué d’avance, retour sur les sept candidats qui font face au maître du Kremlin.
Poutine : seul contre tous ?
Dimanche, sans surprise ni véritable opposition, Vladimir Poutine sera réélu pour un quatrième mandat à la tête de la fédération de Russie. Une élection qui survient en plein conflit diplomatique avec le Royaume-Uni dans l’affaire de l’espion empoisonné.
Julien Nocetti : « Les Russes font crédit à Poutine d’avoir remis de l’ordre dans la maison Russie »
A quelques jours du scrutin présidentiel en Russie, Vladimir Poutine est donné grand favori à sa propre réélection. Julien Nocetti évoque pour nous la situation du pays et les défis qui l’attendent dans les prochaines années.

Russie : le toxique Monsieur Poutine
Depuis son retour à la présidence, l’hôte du Kremlin qui se représente dimanche devant ses électeurs n’a eu de cesse de redonner sa place à la Russie sur la scène internationale.

Poutine dans les livres
Quatre ouvrages tentent de percer l’énigme de la personnalité du président russe, et celle d’un système politique inquiétant. Parmi eux, celui de Tatiana KASTOUEVA-JEAN, La Russie de Poutine en 100 questions (Tallandier, 2018).
Crimée russe: quel avenir pour les Tatars?
Adoption du rouble, passage à l’heure de Moscou fin mars, unités militaires ukrainiennes dissoutes, bien ukrainiens « nationalisés »… Au lendemain du référendum lors duquel plus de 95% des Criméens ont voté en faveur du rattachement à la Russie, la transition s’accélère sur ce territoire équivalent à 4% de la superficie française. Les 300 000 Tatars qui y vivent, musulmans d'origine turque parlant le tatar, s'inquiètent de la place qui leur sera réservée dans cette nouvelle Crimée. On fait le point avec Tatiana Kastouéva-Jean, responsable du Centre Russie/NEI à l'Institut français des relations internationales (Ifri).
L'ours russe contre l'agneau européen
Les mises en garde de l'Europe et des Etats-Unis n'ont visiblement pas réussi à dissuader le maître du Kremlin de rattacher la Crimée à la Russie. Après plusieurs semaines de pressions diplomatiques, l'issue annoncée du référendum de Simferopol semble donc consacrer, dans un premier temps en tout cas, la victoire du « hard power » - celui de Vladimir Poutine - sur le « soft power » - celui des Occidentaux.
"La crisi ucraïnesa beneficia Putin"
Rússia denuncia que dins del nou govern ucraïnès hi ha militants filonazis. Efectivament, hi ha forces nacionalistes extremistes, que representen un cert perill i que a la Unió Europea serien condemnades.
Poutine III à l'épreuve du web
La victoire de Vladimir Poutine est nette, mais elle ne s'est pas faite sans bavures. Le principe d'alternance reste toujours étranger à une culture politique marquée par la fusion des pouvoirs exécutif, législatif, judiciaire et médiatique. En apparence, avec plus de 63% des suffrages au premier tour, Vladimir Poutine est toujours le mâle dominant, tenant ses rivaux à bonne distance. En réalité, son système est aujourd'hui fissuré. La séquence électorale vient en effet de révéler les brusques évolutions du rapport entre l'appareil d'Etat et des segments de la société, à tel point qu'on se demande si la "verticale du pouvoir", longtemps incarnée par Vladimir Poutine, résistera à la fulgurance des réseaux sociaux. Probablement pas, car le style Poutine, mélange unique de détermination, de cynisme et de communication est aujourd'hui ouvertement contesté.
La stratégie de Poutine et les Etats-Unis
Poutine et Obama rejouent-ils un épisode de la Guerre froide?
Ukraine: "Allô! Vladimir? Ici Angela..."
Il va falloir s'y habituer: la relation Est-Ouest ne se réduit plus seulement à un dialogue entre le Kremlin et la Maison-Blanche. L'Europe a aussi son mot à dire. A condition de parler allemand. Le 23 février dans la soirée, quelques heures après la chute de Viktor Ianoukovitch, le président russe Vladimir Poutine et la chancelière allemande Angela Merkel ont souligné, dans un entretien téléphonique, l'importance pour l'Ukraine de préserver son intégrité territoriale.
Sotchi: le revers de la médaille
Depuis plusieurs semaines, les JO de Sotchi donnent lieu à une forte politisation, préjudiciable à notre compréhension de la Russie, et de sa place dans le monde. S'affrontent deux images caricaturales. D'un côté, celle d'un régime somptuaire, autoritaire et persécutant les minorités sexuelles. De l'autre, celle d'un grand pays ayant retrouvé prospérité, stabilité et prestige. Concentré médiatique, les JO de Sotchi marquent une étape symbolique de la trajectoire russe depuis dix ans, mais déforment les véritables enjeux. Ils s'ouvrent dans un contexte international tendu par la Syrie, l'Iran et l'Ukraine. Ils masquent plusieurs interrogations qui pèsent sur le cours de la politique étrangère russe.
Internet, enjeu de pouvoir entre les Etats-Unis et les "grands émergents"
Les instances qui gouvernent Internet ont affiché, début octobre, lors d'une réunion à Montevideo (Uruguay), leur désaveu des méthodes américaines, dont le programme de surveillance est devenu un scandale mondial. Certaines de ces organisations, dont celle chargée de gérer les ressources du réseau (adresses IP et noms de domaine), l'ICANN (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers) et sa composante l'IANA (Internet Assigned Numbers Authority), sont sous contrôle direct des Etats-Unis et souhaitent désormais s'en éloigner, pour devenir des instances réellement mondiales.
Syrie: l'accord russo-américain difficile à mettre en œuvre
Les accords atteints par les chefs des diplomaties russe et américaine Sergueï Lavrov et John Kerry sur le problème syrien sont difficiles à réaliser, estime Thomas Gomart, de l'Institut français des relations internationales (Ifri).
Le projet russe ne règle rien mais rétablit un lien direct avec Washington
Force est de reconnaître au Kremlin un sens de la manoeuvre dont peu de diplomaties sont aujourd'hui capables. La proposition russe invitant Damas à placer son arsenal chimique sous contrôle international est avant tout dilatoire. Apparemment, le tandem Poutine-Lavrov, alliage d'expérience et de constance, aurait pris l'ascendant sur un tandem Obama-Kerry émotionnel et pusillanime.
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