Russie - Eurasie
L’Eurasie connaît de profondes mutations. Si le passé soviétique a laissé une empreinte durable, la Russie et les pays d’Europe orientale, d’Asie centrale et du Caucase du Sud ont leur propre trajectoire.
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Dossier Ramses 2026 – Le monde en questions

Un panorama des crises mondiales : acteurs, stratégies, moyens, perspectives...
L’intelligence artificielle : enjeu stratégique de la Russie
Phénomène global avec des préférences nationales, l’intelligence artificielle donne lieu à une bataille de récits en plus de constituer un enjeu de supériorité technologique. En la matière, et hormis le discours emphatique de Vladimir Poutine, la Russie est demeurée relativement en retrait des débats internationaux. Pourtant, comme la plupart des puissances, elle n’est pas restée à l’écart d’un « nationalisme de l’IA ».

Poutine, Navalny et l'Occident: interview de Tatiana Kastouéva-Jean
Interview de Tatiana Kastouéva-Jean, Directrice du Centre Russie de l’IFRI, l’Institut français des relations internationales. L'opposant russe en grève de la faim, Alexeï Navalny a été hier transféré hier dans une unité carcérale médicale, son état de santé inquiète ses proches même si le gouvernement russe assure qu'il est satisfaisant.
Youri Gagarine : le destin tragique du spatial russe
Lundi 12 avril, l'ensemble de la Russie célèbre la « Fête de la Cosmonautique ». Si l'envoi du premier humain dans l'espace demeure un symbole marquant, que reste-t-il de l'industrie spatiale russe actuellement ? A-t-elle réussi à se relever depuis la chute de l'URSS ? Est-ce une priorité ?

60 ans après, l'héritage de Youri Gagarine toujours intact
Premier homme à voyager dans l'espace en avril 1961, Youri Gagarine jouit encore d'une immense popularité en Russie. Il reste aussi, 60 ans après, un symbole central pour le Kremlin et sa politique de grandeur.

Comment le vaccin russe Sputnik V fracture l'Europe
Des démissions en série en Slovaquie, le couple franco-allemand qui se déchire... Le vaccin russe met en lumière le manque d'unité europénne.

Covid-19 : Spoutnik V, orgueil, préjugés et propagande… Que sait-on du vaccin de la discorde ?
Toujours en attente d’homologation par l’Agence européenne des médicaments, le vaccin russe suscite polémiques, divisions et… bien des questions.

Eurasisme : La Russie au centre du jeu
Désignant tour à tour un espace géographique, une idéologie politique et le mythe d’une civilisation des steppes, l’Eurasisme est né il y a près d’un siècle suite à la Révolution d’Octobre. Depuis les années 2010 l’idée connait un regain de popularité en Russie, jusqu’au sommet du Kremlin.

Spoutnik V, le vaccin russe qui sème la zizanie dans la diplomatie européenne
Le Spoutnik V n'est pas encore disponible dans l'Union Européenne, mais il sème la zizanie. Dimanche soir, Thierry Breton, commissaire européen au Marché intérieur, a qualifié le sérum russe de de "vacin de complément", indiquant que l'UE n'en avait "absolument pas besoin".
Ce qu'Alexeï Navalny nous dit de la Russie
Le 17 janvier 2021, après cinq mois de convalescence passés en Allemagne à la suite de son empoisonnement, Alexeï Navalny est rentré en Russie. Sans surprise, il a été immédiatement arrêté lors de son arrivée à l'aéroport de Moscou-Cheremetievo.
Biden et Poutine, des relations déjà glaciales bien parties pour le rester
En qualifiant son homologue russe de "tueur", le nouveau président américain suscité la colère du Kremlin. Pas de quoi réchauffer des relations déjà glaciales entre les deux hommes.

Rétro 2016 : une année sous le signe de Poutine
De la Syrie à l’élection présidentielle américaine, la Russie semble avoir pesé sur les principaux dossiers brûlants de 2016. Récit d’une année sous le signe du Kremlin.
La Syrie, la présidentielle américaine ou encore le pétrole. En 2016, l'ombre de la Russie a plané sur l'actualité. Sur de nombreux aspects, Moscou apparaît comme le principal acteur des relations internationales.
"À l’heure actuelle, Vladimir Poutine doit être en train de sabrer le champagne", juge Julien Nocetti, spécialiste de la Russie à l’Institut français des relations internationales (Ifri). En effet, le pays revient de loin. L’an dernier, l’annexion de la Crimée et le conflit en Ukraine avait placé le pays “dans un isolement international”, rappelle l’expert français. L’économie russe avait aussi souffert sous l’effet conjugué des sanctions internationales et du faible prix du pétrole, dont la Russie est l’un des principaux producteurs, hors Opep.
“Gains politiques majeurs”
De ce passé, Moscou a su faire, en partie, table rase. L’entreprise de reconquête d’une place de choix à la table des puissants de ce monde est passée en premier lieu par la Syrie. La Russie a commencé ses frappes aériennes à l’automne 2015, mais ce n’est qu’en 2016 que son rôle militaire est devenu prédominant.
"La stratégie a cyniquement bien marché : on n’a plus parlé de l’Ukraine alors qu’un conflit s’y déroule toujours dans l’est du pays", constate Julien Nocetti. L’interventionnisme russe en Syrie a également permis à la Russie de se rendre "incontournable dans la région, elle arrive à parler à toutes les puissances au Moyen-Orient, et a démontré qu'elle peut protéger les régimes autocratiques menacées", ajoute Tatiana Jean, responsable du centre Russie de l’Ifri. Selon elle, Moscou, en procédant à une "utilisation extrêmement habile du concept de 'guerre limitée' [dans un espace restreint et avec une utilisation limitée des forces armées, NDLR], a obtenu des gains politiques majeurs".
Le principal étant de redevenir l’alternative numéro 1 aux États-Unis. Car c’est bien de cela qu’il s’agit pour Vladimir Poutine : "Le Moyen-Orient à un rôle instrumental dans la diplomatie russe afin de permettre à Moscou de rétablir une relation directe avec Washington", d'égal à égal analyse Julien Nocetti.

Comment la Russie tente de faire du Moyen-Orient sa chasse gardée
Pas de “concessions aux terroristes”. Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a donné le ton face à son homologue turc, mardi 20 décembre. Les deux hommes se sont rencontrés au lendemain de l'assassinat de l'ambassadeur russe en Turquie. Après avoir tiré plusieurs coups de feu sur le diplomate lors d'un discours et devant les caméras toujours en marche, le terroriste a affirmé avoir agi pour venger les bombardements russes sur Alep.
Pour le moment, cet assassinat n'a été revendiqué par aucune organisation jihadiste. Mais en permettant à Bachar Al-Assad de reprendre la ville syrienne, Moscou est devenu une cible de choix pour les groupes terroristes implantées parmi les rebelles. Malgré ces menaces et la pression diplomatique de la France et des Etats-Unis, le Kremlin ne faiblit pas. Bien au contraire : la Russie est plus que jamais un acteur de premier plan dans la région. Franceinfo explique comment Moscou tente de damer le pion aux puissances occidentales au Moyen-Orient.
En se présentant comme le seul rempart contre le terrorisme
Cet assassinat risque-t-il de compromettre le réchauffement des relations entre la Russie et la Turquie ? Les chefs d'États des deux pays ont assuré du contraire. Pour Vladimir Poutine, cet acte terroriste est "une provocation destinée à perturber la normalisation des relations russo-turques et le processus de paix en Syrie." De son côté, Recep Tayyip Erdogan a assuré que la coopération des deux puissances "ne sera pas entravée par cette attaque".
Mevlüt Mert Altintas, le policier turc qui a tiré sur le diplomate russe, a affirmé avoir voulu se venger de Moscou pour son implication en Syrie. Mais son acte pourrait avoir l'effet contraire. Le discours du Kremlin - comme celui de Bachar Al-Assad - consiste à présenter la Russie comme le dernier rempart contre les groupes terroristes à l'œuvre en Syrie et en Irak. Et le fait que la diplomatie russe ait été directement visée par cette attaque pourrait appuyer cet argumentaire.
Plusieurs think tanks occidentaux, comme l'Institute for the study of war ont montré que les frappes russes en Syrie visent principalement la rébellion et non les positions de l'Etat islamique.
Alep : Pourquoi la Russie a finalement accepté la résolution de l’ONU ?
Un non ferme, qui s’est finalement transformé en oui. La Russie, qui soutient le régime du président syrien Bachar al-Assad, a finalement voté la résolution de l’ONU ce lundi, visant à déployer des observateurs onusiens à Alep pour y superviser les évacuations et évaluer la situation des civils. Elle avait annoncé dans un premier temps son intention d’y opposer son véto. 20 minutes analyse ce revirement.La Russie avait menacé d’y opposer son veto. « Nous ne pouvons laisser voter ce texte car c’est un désastre », a ainsi déclaré, dimanche, Vitali Tchourkine, l’ambassadeur russe à l’Onu. Il a estimé le plan français « impraticable et dangereux ». « Nous n’avons pas en soi de problème avec quelque sorte de supervision que ce soit », a-t-il déclaré. « Mais l’idée qu’on devrait leur demander [aux observateurs] de parcourir les ruines d’Alep-est sans préparation adéquate et sans informer quiconque de ce qui est en train de se passer équivaudrait à une catastrophe », a-t-il estimé.

Comment la cyberguerre froide a parasité la campagne
Des groupes de hackeurs russes sont visés par la CIA pour avoir pesé sur le processus électoral. A un mois de son départ, Barack Obama met la pression sur le Kremlin.
Jusqu’au bout, la pesante atmosphère de «cyberguerre froide» aura imprimé son tempo à la séquence électorale américaine. Vendredi soir - à un peu plus d’un mois de l’entrée en fonction de Donald Trump et à quelques jours du vote des grands électeurs -, Barack Obama a encore durci le ton lors de sa conférence de presse de fin d’année. S’il n’est pas allé jusqu’à accuser directement le président russe d’avoir ordonné les cyberattaques qui ont émaillé la campagne, c’est tout comme : selon lui, les «plus hauts niveaux» de l’exécutif sont impliqués, et «pas grand-chose ne se passe en Russie sans l’aval de Vladimir Poutine»… Quelques heures avant, Hillary Clinton avait pris moins de gants, reprochant au maître du Kremlin d’avoir «une dent» contre elle et d’avoir commandité les piratages pour «saper» la démocratie américaine.
Pendant des mois, les «fuites» touchant principalement le camp démocrate ont en effet donné à la campagne, déjà particulièrement violente, une toile de fond digne d’un roman d’espionnage.
Les démocraties doivent-elles craindre les hackers russes ?
Barack Obama a récemment qualifié la Russie de "petit pays" à qui "personne ne veut rien acheter" et "qui n’innove pas". Nouvel épisode dans l’affrontement diplomatique qui accompagne la cyberguerre que se livrent les deux pays. La tentative russe, avérée selon les services secrets américains, de déstabiliser le processus électoral américain oblige à s’interroger sur cette stratégie : "Les démocraties doivent-elles craindre les hackers russes ?"
Russie / États-Unis : les débuts d'une cyberguerre froide ?
Aujourd’hui la dissuasion n’est plus nucléaire mais informatique. Au point qu’aux États-Unis la CIA accuse Moscou d'avoir pesé dans la victoire de Donald Trump. Le sujet est à la une aux États-Unis : les agences de renseignement américaines disent avoir la certitude d’une ingérence de la Russie dans l’élection présidentielle qui a vu la victoire de Donald Trump.
Russie-États-Unis: la cyberguerre froide a commencé
Entre Américains et Russes, la dissuasion a changé de nature: elle n'est plus nucléaire, mais informatique. Au point que la CIA vient officiellement d'accuser Moscou et ses hackers d'avoir pesé dans la victoire de Trump à la présidentielle.
Hacking, déstabilisation... Le spectre de la cyberguerre plane sur l'élection présidentielle de 2017
L'élection présidentielle de 2017, prochain terrain de jeu des hackers russes? Le scénario n'a rien de fantaisiste. Après les attaques informatiques qui ont perturbé l'élection présidentielle américaine, les autorités françaises redoutent de voir se multiplier intrusions et tentatives de piratages d'ici le mois de mai prochain. Objectif à peine dissimulé de ces pirates venus du froid: déstabiliser le processus démocratique pour fragiliser le futur pouvoir en place.
Une nouvelle Guerre froide qui a déjà débuté. En octobre, Washington a ouvertement accusé Moscou d'avoir autorisé des cyberattaques dans le "but d'interférer dans le processus électoral américain". Une accusation d'autant plus sensible que les Etats-Unis recourent à de nombreuses "machines à voter" et sont donc vulnérables aux intrusions numériques.

Souveraineté numérique : que change la localisation de nos données
Depuis les révélations d'Edward Snowden sur la surveillance de nos données, la question de leur localisation est sur la table. Selon les pays, les promoteurs d'une souveraineté numérique y voient une manière de reprendre la main face aux États-Unis. Ou un instrument de contrôle et de censure.

Russie. Guerre de l’information et contre-progagande
Depuis une décennie, la Russie a fait de l’information un instrument stratégique de sa politique étrangère. Elle a mis en place un puissant réseau officiel de médias. Pour contrer cette machine dite de "désinformation", des initiatives se développent dans l'Europe qui s'oppose à l'autoritarisme du Kremlin.
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