L'accueil des réfugiés : l'autre crise européenne

Depuis quinze ans, l’Union européenne (UE) tente de mettre en place un régime d’asile européen commun. Ce projet se heurte aux divergences des États, soucieux avant tout de leurs intérêts nationaux.
L’espace européen est ainsi très mal préparé aux situations créées par les déstabilisations du sud de la Méditerranée, qui génèrent des flux de réfugiés importants mais pas inédits. La logique actuelle de l’UE semble ainsi mal s’accommoder de l’exigence de solidarité nécessaire entre États membres.
Matthieu Tardis, diplômé de l’Institut des hautes études européennes de Strasbourg, est chercheur au Centre Migrations et Citoyennetés de l’Ifri. Ses recherches portent sur l’asile, l’intégration et les migrations internationales.
Article publié dans Politique étrangère, vol. 80, n° 3, automne 2015
Plan de l’article
La place de l’Union européenne dans le régime mondial de protection des réfugiés
Les réfugiés dans le monde : une situation exceptionnelle
La fatigue de l’Union européenne
Quinze ans d’harmonisation européenne
L’impossible solidarité européenne
Vers une renationalisation du droit d’asile
Contenu disponible en :
Régions et thématiques
Utilisation
Comment citer cette publicationPartager
Centres et programmes liés
Découvrez nos autres centres et programmes de rechercheEn savoir plus
Découvrir toutes nos analysesÉtats-Unis/Taïwan : le temps de la confusion stratégique
En s’opposant à la volonté de la Chine d’annexer Taïwan, les États-Unis d’Amérique contribuent, depuis des décennies, au maintien du statu quo, toute tentative d’invasion chinoise entraînant, avec une potentielle intervention américaine, le risque d’une nouvelle guerre mondiale. Mais dans l’agitation suscitée par les conséquences internationales du retour au pouvoir de Donald Trump, une question sème le trouble dans les esprits : à l’égard de Taïwan, quelle sera l’attitude d’une administration dédaigneuse des alliés des États-Unis mais obsédée par la compétition avec la Chine ?
Le gouvernement NPP au Sri Lanka : d'un changement de système à une conformité structurelle
En septembre 2024, Anura Kumara Dissanayake, un outsider relatif dans le système politique sri-lankais dominé par deux partis, a remporté les élections présidentielles. Le mouvement populiste anti-establishment qu'il représentait, le National People's Power (NPP), a ensuite obtenu un mandat écrasant lors des élections générales de novembre 2024, remportant 159 sièges sur les 225 que compte le parlement.
Trump II et l'Asie : le vent se lève…
L'Indo-Pacifique est une priorité de l'administration Trump II, la Chine étant perçue comme le principal rival stratégique des États-Unis. Toutefois, Donald Trump a entamé son second mandat de manière déconcertante en durcissant les relations avec les partenaires traditionnels de Washington. Il a ensuite ouvert les hostilités avec Pékin, déclenchant une guerre commerciale plus intense encore que lors de son premier mandat. Les autorités chinoises n'entendent pas se laisser faire.
Chine-Inde : un rapprochement sous contrainte
En marge du sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai, qui s’est déroulé du 31 août au 1er septembre, le Premier ministre indien Narendra Modi a rencontré le président chinois Xi Jinping. Cette deuxième rencontre en moins d’un an reflète la volonté des deux pays de renouer le dialogue après une longue période de tensions, consécutive aux affrontements frontaliers dans la vallée de Galwan en juin 2020.