L’Iran, grand gagnant de la politique chinoise au Moyen-Orient ?

Le 10 mars dernier, la révélation d’un accord entre l’Arabie saoudite et l’Iran obtenu via une médiation chinoise prend par surprise les observateurs et diplomates occidentaux. Sans précédent, l’intervention de Pékin dans le contentieux opposant Riyad et Téhéran confirme ses ambitions grandissantes à l’égard de la région.

- La relation sino-iranienne est asymétrique, l'Iran étant dépendant de la Chine, son premier partenaire commercial, face aux sanctions internationales. Inversement, Téhéran n’est qu’un partenaire parmi d’autres pour Pékin.
- Ces dernières années, la Chine a cherché à rééquilibrer sa politique régionale en renforçant ses liens avec les monarchies du Golfe, ce qui a suscité des inquiétudes en Iran. Or, la révélation de l’accord saoudo-iranien ne montre pas seulement que Pékin s’appuie sur sa proximité tant avec Riyad qu’avec Téhéran. Il laisse transparaître un rééquilibrage de l’espace régional, dont l’Iran pourrait être le principal gagnant.
- L'enjeu des politiques menées par Pékin au Moyen-Orient n’est pas de savoir, si cette expansion peut mener à un conflit dans la zone entre les Etats-Unis et la Chine. Il s’agit plutôt de mesurer combien la compétition entre les deux grandes puissances influe sur les rapports de force locaux, et risque in fine d'ajouter de l'instabilité à la région.
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