Quelle posture stratégique pour la France au Moyen-Orient ?

La France entretient une présence historique au Moyen-Orient, où elle a de nombreux intérêts à défendre : lutte contre le terrorisme, promotion de l’industrie d’armement, diffusion de valeurs humanistes, etc. Pour ce faire, elle dispose de nombreux moyens, notamment militaires : des forces françaises sont ainsi déployées en Irak, en Syrie et en Jordanie dans le cadre de l’opération Chammal, au Liban pour la FINUL et aux Émirats arabes unis.

Cette posture stratégique héritière de l’histoire et de la « politique arabe » du XXe siècle est aujourd’hui remise en question par les bouleversements géopolitiques que connaît la région. Le redimensionnement de la présence américaine au Moyen-Orient engagé par le retrait d’Afghanistan s’accompagne d’une prise en charge croissante par les acteurs locaux de leur propre sécurité. Cette évolution s’incarne par exemple dans la signature des accords d’Abraham qui redéfinit la place d’Israël. Le retrait américain permet aussi à des puissances extrarégionales comme la Chine ou la Russie de s'impliquer progressivement dans la zone.
Ces transformations imposent une adaptation de la posture française afin de se placer comme acteur crédible de la compétition stratégique. Il convient ainsi de sortir de la seule focale contre-terroriste qui ne mobilise plus les partenaires, et plus largement de redéfinir la stratégie partenariale et le dispositif déployé sur place. Une dynamique interministérielle, voire européenne, renforcée apparaît également indispensable afin de mobiliser l’ensemble des leviers dont dispose la France.
Contenu disponible en :
Régions et thématiques
ISBN / ISSN
Utilisation
Comment citer cette publicationPartager
Téléchargez l'analyse complète
Cette page ne contient qu'un résumé de notre travail. Si vous souhaitez avoir accès à toutes les informations de notre recherche sur le sujet, vous pouvez télécharger la version complète au format PDF.
Quelle posture stratégique pour la France au Moyen-Orient ?
Centres et programmes liés
Découvrez nos autres centres et programmes de rechercheEn savoir plus
Découvrir toutes nos analysesLe corps d’armée, nouvel étalon de puissance pour les forces terrestres
Face au retour de la guerre de haute intensité, notamment en Ukraine, le corps d’armée redevient un échelon essentiel. Seul capable de coordonner plusieurs divisions, il permet une manoeuvre interarmes et multi-milieux cohérente à grande échelle. La France entend se positionner comme nation-cadre d’un tel outil de puissance.
Un consensus fragilisé ? La pression sur la norme contre les essais nucléaires
À l’exception de la Corée du Nord, aucun État n’a mené d’essais nucléaires au xxie siècle, rendant compte de l’émergence d’une norme internationale forte contre de tels essais.
Sous le feu des normes : comment encadrer sans désarmer la défense européenne ?
Face à la diversité et la complexité de l’environnement normatif, le secteur de la défense doit pouvoir faire valoir sa singularité militaire. Dépassant une approche par la seule simplification, qui a montré ses limites face au caractère incontournable des normes juridiques et techniques à l’international, un équilibre est nécessaire entre un « trop-plein normatif » et l’absence de normes.
La brigade franco-allemande et la relance de la défense européenne
Une chose est claire depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche : le projet d’unification européenne est menacé dans son existence même. À moins d’élaborer une politique de défense souveraine pour parer à la guerre en Ukraine et à l’affaiblissement des garanties de sécurité américaines, l’Union européenne verra se poursuivre l’érosion de sa dynamique de cohésion interne et de son attractivité externe.