Partisans et Centurions. Une histoire de la guerre irrégulière au XXe siècle

Alors que la guerre irrégulière frappe à nouveau à la porte de notre quotidien, il convient plus que jamais de la réexaminer.

« Guerre de l’ombre » longtemps en marge des pratiques militaires occidentales, la guerre irrégulière – subversion, guérilla, guerre psychologique ou révolutionnaire – fut réintroduite au cours du second conflit mondial sous l’impulsion de la Grande-Bretagne, avant de se diffuser en France et aux États-Unis. Cette génération de « partisans » va se muer en une communauté de « centurions » avec l’avènement de la guerre froide. En Europe d’abord, puis en Asie et dans l’ensemble du Tiers Monde, ils deviennent maîtres dans l’art de combattre les irréguliers au fur et à mesure que progresse la décolonisation. Au cours des années 1960, les États-Unis prennent la tête de la croisade contre les guerres de libération nationale, en développant leur stratégie de « contre-insurrection ». L’échec de sa mise en œuvre au Vietnam, ses dérives politiques en Amérique latine et ailleurs conduisent à un déclin, plus ou moins discret, jusqu’à sa réapparition au début du siècle, à l’aune de la guerre contre le terrorisme.
C’est cette histoire méconnue et souvent tronquée que raconte Élie Tenenbaum. En s’appuyant sur des sources inédites et grâce à une approche globale, il conduit à repenser l’opposition entre centurions et partisans. Dans ce combat inégal, où les rôles pourtant ne cessent de s’inverser, les leçons du passé ont trop souvent été oubliées. Alors que la guerre irrégulière frappe à nouveau à la porte de notre quotidien, il convient plus que jamais de les réexaminer.
Contenu disponible en :
Régions et thématiques
ISBN / ISSN
Utilisation
Comment citer cette publicationPartager
Centres et programmes liés
Découvrez nos autres centres et programmes de rechercheEn savoir plus
Découvrir toutes nos analysesComprendre l'écosystème d'acquisition de l'OTAN
L’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN) achète chaque année des biens et des services à hauteur de plusieurs milliards d’euros. Il convient toutefois de distinguer ce qui est financé en commun de ce qui l’est nationalement, par chacun des alliés. Cette grille de lecture doit permettre aux entreprises, selon leur taille et leur secteur d’activité, d’identifier les opportunités de marché et quel sera l’acteur de l’acquisition. Il faut donc comprendre la manière dont l’Alliance détermine ses besoins et comment elle les finance afin de pouvoir identifier, selon le secteur d’activité, quels seront les acteurs de l’acquisition.
Les tentations nucléaires de l'Arabie saoudite
L'intégration de l'Arabie saoudite sur la scène internationale et la stabilité régionale, notamment grâce à la réduction de sa dépendance aux énergies fossiles, sont des éléments essentiels à la réussite de la Vision 2030 du Royaume, la priorité absolue du prince héritier. Cependant, les déclarations de Mohammed ben Salmane en 2018 et 2021, indiquant que « si l'Iran développe une bombe nucléaire, nous ferons de même dès que possible », combinées aux récentes frappes contre des installations nucléaires iraniennes clés, ne présagent rien de bon pour l'avenir du Royaume, de la région et du régime de non-prolifération dans son ensemble.
L'Europe à découvert ?
Alors que la Russie continue de menacer l'Europe, l'administration Trump ne cache pas son intention de se désengager – au moins partiellement – de la défense du continent pour se concentrer sur la compétition stratégique avec la Chine. Elle met ainsi la pression sur ses alliés européens pour qu'ils investissent davantage en matière militaire. Le sommet de l'OTAN qui s'est tenu à La Haye en juin 2025 a abouti à des engagements ambitieux des États membres pour relever leurs dépenses de défense.
La guerre au commerce au XXIe siècle. Enjeux et défis pour la Marine française
La guerre au commerce en mer, définie comme le ciblage des navires marchands ou des infrastructures économiques d’un adversaire, demeure une pratique persistante malgré son interdiction formelle dans certaines configurations depuis le XIXe siècle. Les récents événements en Ukraine (blocus russe des ports en 2022) et en mer Rouge (attaques houthis en 2023) illustrent la permanence de cette stratégie dans un contexte de maritimisation croissante des échanges mondiaux.