La Haute Autorité à la consolidation de la paix (HACP) au Niger 2011-2023. Placer l’État au cœur de la prévention et de la gestion des conflits

Comme les autres pays sahéliens, le Niger est touché par le terrorisme depuis maintenant presque deux décennies. Ce phénomène a mis en lumière à la fois les limites des appareils sécuritaires de ces pays mais également, de manière plus profonde, leur incapacité à offrir une stabilité aux populations de certaines parties de leur territoire. D’une certaine manière ces « insurrections djihadisées » s’inscrivent dans la continuité de groupes qui, régulièrement prennent les armes contre les États centraux.

Loin d’être restées inertes et/ou d’avoir offert une seule réponse militaire à l’ensemble de ces insurrections, les autorités nigériennes ont, depuis des décennies, fait preuve d’innovation institutionnelle pour répondre à ces défis. Au sein de cette innovation figure la Haute Autorité à la consolidation de la paix (HACP), qui trouve son origine dans des institutions plus anciennes nées après les rébellions. La HACP, dans le cadre plus général de la politique antiterroriste, est devenue un interlocuteur incontournable des questions de paix au Niger, qu’il s’agisse de prévention, de gestion de crises ou de stabilisation.
Ce texte décrit sa genèse, la manière dont elle s’articule dans le paysage institutionnel nigérien, sa relative autonomie et son périmètre d’action. Le texte s’interroge sur le caractère duplicable de la HACP ailleurs dans la région et également sur sa pérennité post-coup d’État de 2023 due notamment au départ du général Abou Tarka. Ce dernier a incarné la structure auprès des institutions comme auprès des bailleurs et il a été l’un des architectes de la politique antiterroriste du Niger.
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