La Mission des Nations unies au Congo ou l’exemplaire inutilité des Casques bleus
Lors du conflit du M23 en 2012-2013 en République démocratique du Congo (RDC), les Nations unies avaient pris l’initiative diplomatique (en faisant signer l’accord d’Addis-Abeba) et militaire (en organisant une contre-offensive coordonnée avec l’armée congolaise). Depuis la résurgence de ce conflit en 2022, les Nations unies qui ont toujours plus de 10 000 Casques bleus déployés dans l’est de la RDC ne jouent plus aucun rôle.
Non seulement les Nations unies ont laissé les tâches de médiation et d’interposition à des acteurs africains mais elles ont engagé le retrait de leur mission de maintien de la paix alors que le conflit s’intensifiait. Le modeste second rôle qui lui a été attribué en 2024 est maintenant remis en question par l’intensification des combats.
Cette note analyse le paradoxe de la présence-absence de l’Organisation des Nations unies (ONU) dans le conflit du M23. Avec la chute de Goma le 27 janvier, la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) se trouve maintenant piégée par ce conflit au sens propre comme au sens figuré. Ce cas dramatique illustre l’obsolescence des Nations unies dans le nouveau désordre international.
Contenu disponible en :
Thématiques et régions
ISBN / ISSN
Utilisation
Comment citer cette publicationPartager
Téléchargez l'analyse complète
Cette page ne contient qu'un résumé de notre travail. Si vous souhaitez avoir accès à toutes les informations de notre recherche sur le sujet, vous pouvez télécharger la version complète au format PDF.
La Mission des Nations unies au Congo ou l’exemplaire inutilité des Casques bleus
Centres et programmes liés
Découvrez nos autres centres et programmes de rechercheEn savoir plus
Découvrir toutes nos analysesLa politique russe de recrutement de combattants et d’ouvrières en Afrique subsaharienne
La guerre russo-ukrainienne, déclenchée le 24 février 2022, s’est rapidement internationalisée. La Russie et l’Ukraine se sont très vite efforcées de mobiliser leurs alliés afin d’obtenir un soutien politique et diplomatique, ainsi que des ressources militaires et économiques. Mais les deux belligérants ont aussi cherché à recruter des étrangers à titre privé pour soutenir leurs efforts de guerre respectifs. Cette politique est globale et s’étend de l’Amérique latine à l’Extrême-Orient. L’Afrique subsaharienne, dans ce panorama, présente un intérêt particulier car elle constitue un vivier de recrutement vaste et facilement accessible, en raison de taux de pauvreté élevés dans la plupart des pays de la zone conjugués à un important désir d’émigration.
Jeunesses et mobilisations en ligne au Mozambique : vers une redéfinition de l’espace public ?
Cette recherche explore la manière dont les jeunesses mozambicaines investissent les espaces numériques pour contourner les canaux traditionnels de participation politique et sociale. À travers une analyse des mobilisations en ligne, notamment sur les réseaux sociaux tels que Facebook, TikTok et WhatsApp, il met en lumière les nouvelles formes d’engagement qui remettent en question le monopole de l’État sur la parole publique et l’agenda politique.
Revendiquer “le peuple” : explosions démographiques de la jeunesse, dirigeants autoritaires affaiblis et politiques “populistes” au Kenya, en Ouganda et en Tanzanie
Cette étude analyse l’émergence de tendances politiques qualifiées de « populistes » dans trois pays d’Afrique de l’Est : le Kenya, l’Ouganda et la Tanzanie. Elle s’ancre dans une discussion plus large autour de la notion de « populisme », en interrogeant son usage et sa pertinence dans les contextes africains (et plus spécifiquement est-africains), avant d’examiner les dynamiques propres à trois cas emblématiques : la victoire électorale de William Ruto en 2022 au Kenya et sa rhétorique de la « Hustler Nation » ; l’opposition portée par Bobi Wine face à Yoweri Museveni en Ouganda ; et le style de gouvernement fortement personnalisé de John Magufuli en Tanzanie.
Gabon : un modèle politique issu d’une transition (presque) exemplaire ?
Les 27 septembre et 11 octobre 2025, les citoyens gabonais élisent dans un scrutin à deux tours à la fois les pouvoirs municipaux et les députés de la nouvelle Assemblée nationale. Il s’agit de l’étape presque ultime d’une transition politique qui s’approche de sa fin, un peu plus de deux ans après le coup d’État ayant renversé le régime dynastique plus que trentenaire des Bongo, celui du père, Omar, mort au pouvoir en 2009, puis celui de son fils, Ali, maintenant en exil.