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Arctique : vers la fin de l’exception ? Enjeux stratégiques, nucléaires et maritimes

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Proliferation Papers
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Accroche

À travers de multiples initiatives internationales, dont la création du Conseil de l’Arctique à la sortie de la guerre froide en 1996, l’Arctique apparaît comme l’un des derniers espaces de coopération pacifique au monde. Cette « exception arctique » est également dénuée de toute contestation territoriale sérieuse entre les pays riverains, dont certains sont pourtant des grandes puissances : Russie, États-Unis, Canada, mais aussi Suède, Norvège, Danemark (via le Groenland), Islande et Finlande.

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La Frégate Multi-Missions (FREMM) Bretagne navigue parmi les icebergs. Océan Atlantique Nord, octobre 2018.
La Frégate Multi-Missions (FREMM) Bretagne navigue parmi les icebergs. Océan Atlantique Nord, octobre 2018.
Marine Nationale/Défense
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Cependant, cette coopération pacifique n’est pas exempte de rivalités stratégiques : depuis quelques années, on observe ainsi une redéfinition des postures de ces États en Arctique, avec la publication de feuilles de route et le déploiement de nouvelles forces militaires entraînées à combattre dans ce milieu hostile. La Russie demeure ainsi la puissance dominante en Arctique, face à une Chine aux ambitions grandissantes et un monde occidental – représenté notamment par les États-Unis – qui accuse un certain retard après des années concentrées sur d’autres théâtres de conflit. La guerre en Ukraine, débutée en février 2022, bouleverse encore plus cet équilibre.
 
La compétition conventionnelle est donc renouvelée entre ces grandes puissances, tandis que l’équilibre nucléaire se maintient partiellement. Il est en effet capital de noter que l’Arctique est un espace de contact direct entre la Fédération de Russie et les États-Unis, et avait donc une signification particulière pendant la guerre froide en tant que trajet le plus court entre les deux adversaires pour un éventuel missile balistique et position privilégiée de déploiement des chaînes de radars et de systèmes de détection avancée.
 
Enfin, la fonte des glaces engendrée par le réchauffement climatique suscite également la convoitise des États riverains ou plus éloignés, que ce soit par les possibilités de forage de matières premières sous la banquise ou la création de nouvelles routes maritimes qui permettraient notamment à la Russie de dynamiser son flanc Nord et de proposer des alternatives aux circuits de transit existants.
 
 
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ISBN / ISSN

979-10-373-0529-9

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Arctique : vers la fin de l’exception ? Enjeux stratégiques, nucléaires et maritimes

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Jean-Louis LOZIER

Intitulé du poste

Conseiller, Centre des études de sécurité de l'Ifri

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Un soldat contemplant un coucher de soleil sur un véhicule blindé de combat d’infanterie
Centre des études de sécurité
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Héritier d’une tradition remontant à la fondation de l’Ifri, le Centre des études de sécurité de l'Ifri fournit aux décideurs publics et privés ainsi qu’au grand public les clefs de compréhension des rapports de force et des modes de conflictualité contemporains et à venir. Par son positionnement à la jointure du politique et de l’opérationnel, la crédibilité de son équipe civilo-militaire et la diffusion large de ses publications en français et en anglais, le Centre des études de sécurité constitue dans le paysage français des think tanks un pôle unique de recherche et d’influence sur le débat de défense national et international.

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Un Rafale bi-place en vol avec un ASMP-A sous les ailes
Dissuasion et prolifération
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Les conflits en Europe, en Asie ou au Moyen-Orient témoignent d'un retour du fait nucléaire dans les rapports de force. Les arsenaux se modernisent et s'accroissent, tandis que la maîtrise des armements s'effondre. Ce programme de recherche vise à analyser ces phénomènes.

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Les mots, armes d'une nouvelle guerre ?

Les mots, armes d'une nouvelle guerre ?

Date de publication
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Accroche

Les Mots armes d’une nouvelle guerre rappelle une vérité souvent oubliée : les mots tuent. Ils préparent l’action militaire et lui donnent un sens. Alors que chaque événement retentit désormais dans le monde entier, répercuté de smartphone en smartphone ou d’ordinateur en ordinateur, tout acte de guerre tend à devenir un acte de communication, et inversement. Les états-majors l’ont aujourd’hui bien compris et se saisissent de cette guerre des récits faite d’armes immatérielles pour intimider des ennemis, rassurer ou galvaniser des opinions publiques chauffées à blanc par le flot d’images reçues sur les réseaux sociaux.

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Après la mort de Nasrallah, quelle stratégie régionale pour l’Iran ?

Date de publication
29 septembre 2024
Accroche

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Devenir secrétaire général de l'OTAN. Entre critères objectifs, coutumes et homogénéité

Date de publication
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Accroche

Après dix ans à la tête de l’OTAN de 2014 à 2024, un record de longévité dû au contexte particulier de la guerre en Ukraine, le Norvégien Jens Stoltenberg quitte ses fonctions de secrétaire général. Son successeur, choisi par les chefs d’État et de gouvernement des États membres, sera Mark Rutte, Premier ministre des Pays-Bas pendant près de quatorze ans. Cette nomination invite à questionner les critères et les logiques de sélection des secrétaires généraux, alors que de nombreuses études démontrent l’importance significative du secrétariat international et le rôle croissant du secrétaire général dans le fonctionnement interne de l’Alliance. 

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EUDIS, HEDI, DIANA : que se cache-t-il derrière trois acronymes de l'innovation de défense ?

Date de publication
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Accroche

En Europe, alors que la guerre d'agression de la Russie contre l'Ukraine montre peu de signes d'apaisement, un écart persistant subsiste entre les besoins en matière de sécurité et les dépenses de défense. Conformément à un engagement de 2006, inscrit lors du sommet de l'OTAN au Pays de Galles en 2014, les membres de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) doivent consacrer au moins 2 % de leur produit intérieur brut (PIB) national à la défense, dont 20 % doivent être investis dans l'équipement ainsi que la recherche et le développement. En 2024, seuls 23 Alliés sur 32 devraient atteindre ou dépasser cet objectif, bien qu'il s'agisse d'une amélioration notable par rapport aux trois pays en 2014. Ce total inclut les États-Unis (US), qui consacrent 3,38 % de leur PIB à la défense, représentant près de 70 % de l'ensemble des dépenses de défense des membres de l'OTAN.

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La Frégate Multi-Missions (FREMM) Bretagne navigue parmi les icebergs. Océan Atlantique Nord, octobre 2018.
Marine Nationale/Défense

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Arctique : vers la fin de l’exception ? Enjeux stratégiques, nucléaires et maritimes, de L'Ifri par
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Arctique : vers la fin de l’exception ? Enjeux stratégiques, nucléaires et maritimes