La Chine et les institutions économiques multilatérales, entre révisionnisme et statu quo
Désormais deuxième puissance économique mondiale, la Chine pèse de plus en plus dans les organisations et les mécanismes économiques multilatéraux.
Sa stratégie évolue, après un temps d’attente et d’observation, vers une participation plus active aux institutions dont elle est membre, et en particulier l’Organisation mondiale du commerce, ou plus largement celles de Bretton Woods. Le tout dans une démarche pragmatique, et fondamentalement attachée à la défense de ses intérêts nationaux.
Françoise Nicolas est directeur du Centre Asie de l’Ifri et maître de conférences associé à l’université Paris-Est Marne-la-Vallée.
Article publié dans Politique étrangère, vol. 79, n° 3, automne 2014
Plan de l’article
Bref retour en arrière
La Chine à l’OMC : de la passivité docile à l’activisme intéressé
La Chine, spectatrice plutôt qu’actrice des négociations commerciales multilatérales
La Chine, désormais meilleure alliée de l’OMC ?
La Chine et l’ORD
La Chine et les institutions de Bretton Woods : du réformisme au révisionnisme
La RPC et la réforme du FMI
La réforme du SMI et la question du yuan
Les projets alternatifs de la RPC et des BRICS
Contenu disponible en :
Régions et thématiques
Utilisation
Comment citer cette publicationPartager
Centres et programmes liés
Découvrez nos autres centres et programmes de rechercheEn savoir plus
Découvrir toutes nos analysesCrise politique en Thaïlande : la tactique du chaos
La Thaïlande a replongé à l’été 2025 dans une crise politique profonde. La suspension de la Première ministre, Paetongtarn Shinawatra, par la Cour constitutionnelle a provoqué l’implosion de la coalition au pouvoir. Cette crise ressemble pourtant aux précédentes. Une banalité répétitive qui interroge à la fois le sens des responsabilités des principaux dirigeants et qui génère au sein de la population un cynisme mâtiné de résignation.
Ouverture du G7 à la Corée du Sud : relever les défis mondiaux contemporains
L'influence mondiale du G7 s'est affaiblie à mesure que des puissances telles que la Chine remodèlent la gouvernance internationale à travers des initiatives telles que les BRICS et l'Organisation de Coopération de Shanghai (OCS). Le G7 ne représentant plus aujourd'hui que 10 % de la population mondiale et 28 % du PIB mondial, sa pertinence est de plus en plus remise en question.
Cambodge-Thaïlande : un accord de paix en trompe-l’oeil
Après le Moyen-Orient, Donald Trump a vu en Asie du Sud-Est une nouvelle opportunité de consolider son image de président faiseur de paix. Confirmée à la dernière minute par la Maison-Blanche, sa participation au sommet de l’Association des Nations d’Asie du Sud-Est (ASEAN) a ainsi été conditionnée à l’organisation en grande pompe d’une cérémonie de signature d’un accord de paix entre le Cambodge et la Thaïlande.
Le rôle clé de la Chine dans les chaînes de valeur des minerais critiques
La Chine occupe aujourd’hui une position dominante dans les chaînes de valeur des minerais critiques, de l’extraction à la transformation jusqu’aux technologies en aval. Cette suprématie repose sur des décennies de politiques industrielles et lui confère une influence stratégique considérable sur la sécurité d’approvisionnement mondiale, notamment pour l’Union européenne.