La Russie, une puissance révisionniste ? Politique étrangère, vol. 80, n° 2, été 2015
Du raid sur Pristina (1999) à l’annexion de la Crimée (2014), Moscou entend montrer qu’elle ne se résigne pas à être une puissance de second rang se ralliant à des règles définies par d’autres.

Mais cette réaction témoigne moins d’un prurit expansionniste que de la difficulté de la Russie à se définir soi-même, à se constituer en nation. Le pays cherche en réalité aujourd’hui à s’isoler comme objet politique, et le révisionnisme de Moscou s’applique d’abord et avant tout à la Russie.
Fiodor Loukianov est professeur et chercheur à la National Research University Higher School of Economics de Moscou et rédacteur en chef de Rossiâ v globalnoj politike [La Russie dans la politique mondiale].
Article publié dans Politique étrangère, vol. 80, n° 2, été 2015
Plan de l’article
L’épigraphie de l’ère Poutine
Isolement ou expansion ?
Russie contre URSS