Dossier RAMSES 2017 : Moyen-Orient, monde arabe : de la division au chaos ?
Sous la direction de Denis Bauchard, conseiller pour le Moyen- Orient à l'Ifri, et Dorothée Schmid, responsable du programme Turquie contemporaine de l'Ifri.
Un Moyen-Orient en feuPar Denis Bauchard |
Ingérences extérieures, déstabilisation de régimes discrédités, divisions communautaires et religieuses : le Moyen-Orient explose et ne semble guère proche de connaître la paix des démocraties...
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Les effets régionaux de la migration de guerre syriennePar Dorothée Schmid |
Le Moyen-Orient a historiquement connu de grands mouvements de populations, mais la migration de guerre syrienne revêt une importance particulière, avec des conséquences géopolitiques majeures... |
Les aléas de la politique kurde de Recep T. ErdoganPar Adrien Cluzet |
La question kurde obsède la politique turque tout au long du XXe siècle. Après un premier rapprochement, Erdogan inverse la tendance, reprenant la lutte anti-kurde au nom du combat antiterroriste... |
L'Iran de retour dans le concert régional et globalPar Clément Therme |
Le retour de Téhéran dans le concert régional et mondial s'impose depuis l'accord nucléaire de juillet 2015. Mais il se heurte à divers obstacles : contradictions internes du régime iranien ; complexité des jeux de puissance régionaux... |
« La situation chaotique risque de perdurer. Nul scénario laissant apparaître une recomposition ou une stabilisation du Moyen-Orient ne semble pour l'heure crédible. La pax americana que George W. Bush avait cru pouvoir imposer en 2003 apparaît rétrospectivement comme un facteur majeur de déstabilisation. » (D. Bauchard, p. 94)
« Au-delà de l'urgence humanitaire, les déplacements massifs de populations dessinent en creux un nouveau Moyen-Orient dont les contours ne seront fixés qu'au terme de la crise syrienne. Mais le sort des réfugiés est celui de la Syrie elle-même : la reconstruction du pays dépendra largement de la réinstallation de ses citoyens. » (D. Schmid, p. 99)
L'Arabie Saoudite face à ses défisPar Denis Bauchard |
L'Arabie Saoudite est confrontée à de multiples difficultés : l'extension de l'influence iranienne, dégradation des relations avec les États-Unis, chute des revenus pétroliers... Les choix en matière de réforme interne et de politique étrangère témoignent d'une vraie volonté de changement... |
Égypte : crispation politique et impasse économiquePar Nathalie Bernard Maugiron |
Initialement soutenu par un large mouvement d'opinion, le président Al-Sissi dirige un pays aux institutions mal stabilisées et très mobilisées autour de la répression politique... |
Libye : un gouvernement d'union nationale face à la guerre civilePar Archibald Gallet |
Le gouvernement d'union nationale n'a pas pu encore assurer sa légitimité, et la Libye demeure ravagée par la guerre des milices. Cette situation d'anarchie permet à l'État islamique de disposer de nombreux relais... |
L'Algérie sur tous les frontsPar Hasni Abidi |
Contradictions d'une classe politique tétanisée par la fin du mandat présidentiel, morcellement de la société civile, difficultés économiques : l'Algérie laisse attendre les réformes nécessaires... |
La Tunisie après la transition politiquePar Flavien Bourrat |
La transition tunisienne verra-t-elle ses effets annihilés par la nouvelle étape, incertaine et à durée indéterminée, ouverte depuis début 2015 ? La Tunisie peine à mener les chantiers de réforme qui l'ancreraient dans l'état de droit.. |
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Découvrir toutes nos analysesLa France a-t-elle encore une politique arabe?
Dès la fin de la guerre d’Algérie, la France a systématiquement repris contact avec les pays arabes qui avaient rompu les relations diplomatiques au moment de la malheureuse expédition de Suez de 1956. Ainsi se sont renouées ou nouées des relations actives et souvent confiantes, y compris avec des pays où elle était absente, comme les émirats du Golfe. Le président Chirac a voulu formaliser et conforter cette orientation lorsque le 6 mars 1996, à l’université du Caire, il a évoqué la « politique arabe et méditerranéenne » de la France. Par-delà quelques principes communs, il s’agissait naturellement d’une politique à géométrie variable selon les pays, avec la volonté d’être présent dans cet ensemble de pays qui sont nos voisins proches, situés dans une zone stratégique et dont d’importantes communautés vivent en France. Très tôt attachée à contribuer à la paix entre Israël et les pays arabes, la France prône une politique équilibrée entre le maintien de la sécurité d’Israël et le soutien du processus de paix israélo-palestinien qui donnerait le droit à l’autodétermination des Palestiniens et à la création d’un État. À cet égard, l’année 2007 représente une rupture due à l’arrivée au pouvoir de Nicolas Sarkozy qui sur ce plan, comme sur d’autres, a pris le contre-pied de son prédécesseur. Depuis lors, la politique de la France dans cette région n’a plus la même priorité, réagit plus qu’elle n’agit et semble flotter entre une volonté de maintenir ses liens avec les pays arabes et une certaine complaisance à l’égard d’Israël.
France/Maghreb : une relation tumultueuse
Les relations avec le Maghreb, anciennes et marquées du sceau de la colonisation, restent difficiles alors qu’il s’agit pour la France d’une région prioritaire pour sa politique étrangère, où elle continue d’avoir une place majeure dans les domaines politique, économique et culturel, même si celle-ci est en déclin relatif. Le ministère des Affaires étrangères envoie des diplomates confirmés dans ces pays, dont la diaspora installée en France reste très proche. La relation se complique dès lors que le Maroc, l’Algérie et dans une moindre mesure la Tunisie, entrent en conflit. L’objectif de notre politique est d’avoir des relations étroites et confiantes avec ces trois pays, d’où la pression migratoire est forte. La question des visas demeure d’ailleurs un dossier très sensible, comme l’ont montré les vives réactions à la décision française prise en septembre 2021 d’en réduire le nombre de 50 %.
La renaissance du Parti républicain du peuple (CHP). Phœnix ou chimère ?
Sa victoire aux élections municipales turques de mars 2024 a confirmé le Parti républicain du peuple [CHP – Cumhuriyet Halk Partisi] dans son rôle de premier parti d’opposition face au Parti de la justice et du développement [AKP – Adalet ve Kalkınma Partisi], le mouvement islamo-conservateur au pouvoir depuis 2002.
DOSSIER RAMSES 2025 N° 1 – Moyen-Orient : la recomposition sans fin
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