Cet article examine les positions adoptées par la Turquie sur les armes nucléaires et la défense antimissile balistique (DAMB) à la lumière des évolutions récentes du programme nucléaire iranien et de la posture de dissuasion élargie de l’OTAN.

Dissuasion et prolifération

A rebours des espoirs nés de la chute du Mur de Berlin voyant dans l’arme nucléaire le symbole d’une ère révolue, ou même des ambitions plus pragmatiques exposées en 2009 dans le discours de Prague de Barack Obama, la perspective d’une élimination des armes nucléaires apparaît lointaine, et en décalage avec les bouleversements géopolitiques profonds que connaît le système international – redistribution de la puissance au profit des pays émergents, avenir incertain du lien transatlantique, rivalités territoriales persistantes et déstabilisation du pourtour méditerranéen et du Moyen-Orient…
Etabli au sein du Centre des études de sécurité de l’Ifri, le programme Dissuasion et prolifération a vocation à éclairer le débat public sur une problématique complexe mêlant des dimensions techniques, régionales, diplomatiques et budgétaires. La place du nucléaire doit être en effet appréhendée dans les équilibres de puissance contemporains globaux et régionaux, ainsi que dans les stratégies des puissances nucléaires comme des candidats éventuels à la prolifération. A cette fin, le programme produit et diffuse des analyses approfondies examinant les postures nationales et les stratégies adossées aux armes nucléaires, les efforts multilatéraux de réduction des arsenaux et de renforcement du régime de non-prolifération, ou encore le développement de capacités stratégiques associées aux missions de dissuasion (frappe stratégique rapide et défense antimissile balistique).
Le programme Dissuasion et Prolifération de l'Ifri anime également, en partenariat avec la Fondation pour la Recherche Stratégique, le Réseau Nucléaire et Stratégie - Nouvelle Génération destiné aux étudiants et jeunes professionnels intéressés en vue d’approfondir leur formation, et de nourrir leur réflexion, sur les questions nucléaires militaires, en particulier la dissuasion ainsi que la non-prolifération.
Chercheur, Directeur du Centre des Études de Sécurité de l'Ifri
...Chercheuse, Centre des Etudes de Sécurité de l'Ifri
...Conseiller du Centre des études de sécurité de l'Ifri
...Depuis que la Pologne a manifesté son intention d’accueillir une composante essentielle de l’architecture de défense antimissile balistique (DAMB) américaine en 2002, le programme a connu plusieurs soubresauts. Aujourd’hui, même si le pays doit encore accueillir des éléments-clefs des...
En 2011, plus de deux décennies après la fin de la guerre froide, les arsenaux du monde comptaient encore plus de 20 000 armes nucléaires. Comment comprendre la persistance de ce que certains associent déjà à un ordre ancien et dépassé ? Après une quinzaine d"années essentiellement focalisées...
Chapitre paru dans Harsh PANT (dir.), Handbook of Nuclear Proliferation, Abingdon, Routledge, Collection "Routledge International Handbooks", 2012, pp. 116-131.
Au cours des dix dernières années, les débats étaient centrés sur l'émergence d'un nouvel ordre mondial dans lequel l'" unipolarité " américaine serait remplacée par des rapports plus équilibrés entre les grandes puissances. L'un des modèles possibles était le retour au triangle Russie-Chine...
Dans un contexte de reprise du débat sur la réduction des arsenaux nucléaires, Dennis Gormley analyse les récents développements des capacités conventionnelles américaines comme moyen de contre-prolifération. L'auteur revient sur l'évolution de ces programmes, s'interroge sur leur efficacité...
Corée du Nord : le retour en grâce d'un rogue state ? La lettre du Centre Asie, n° 17, décembre 2007
Contre toute attente, la Corée du Nord paraît décidée à suivre les engagements de dénucléarisation de la Péninsule coréenne pris dans le cadre de la Déclaration conjointe du 19 septembre 2005.
...Les négociations sur le dossier nord-coréen ont abouti le 13 février à un accord visant au démantèlement du programme nucléaire militaire de la Corée du Nord. Cet accord représente le plus petit dénominateur commun pour les partis impliqués: en effet, ces derniers ont fait des concessions...
Les progrès des biotechnologies permettent d''améliorer' la virulence et la résistance des germes, bactéries ou virus. On a réussi à synthétiser in vitro des petits virus à partir des données informatiques des génomes des agents pathogènes: la synthèse de virus plus dangereux devient possible....
Le 20 avril 2022, la Russie a conduit le premier essai de son missile Sarmat rappelant ainsi au monde la dimension nucléaire que pourrait avoir la guerre en Ukraine.
Jean-Luc Mélenchon veut suppléer la dissuasion nucléaire d'une dissuasion spatiale, en raison des risques de détection des forces nucléaires classiques grâce à des innovations technologiques. Un risque surestimé, selon les experts, alors que le droit spatial interdit strictement d’armer des...
Depuis le début de la guerre en Ukraine, Vladimir Poutine brandit la menace de l’arme nucléaire.
Jean-Louis Lozier, ancien chef de la division «forces nucléaires» de l’état-major des armées, analyse pour «Libération» le tir que vient d’effectuer la France, au moment où Vladimir Poutine ne cesse de brandir la menace du feu nucléaire.
La Russie a utilisé par deux fois ses missiles hypersoniques Kinjal. Samedi, contre un entrepôt souterrain d'armements et dimanche une réserve de carburant. Ces missiles hypervéloces et manoeuvrables défient les défenses anti-aériennes les plus perfectionnées.
L'armée russe affirme avoir utilisé ce missile, qualifié d'"invincible" par Vladimir Poutine, pour frapper un entrepôt souterrain en Ukraine.
Pour la première fois depuis des décennies, l’Europe est menacée par une puissance nucléaire. Une menace proférée par Vladimir Poutine, à plusieurs reprises, et qui inquiète tant sur le sol ukrainien qu’à l’Ouest de l’Europe. Que faudrait-il pour qu’une arme nucléaire russe soit effectivement...
Dans cet entretien réalisé le 23 février 2022, Stéphane Bouillon, actuel Secrétaire général de la Défense et de la Sécurité nationale (SGDSN), et Jean-Dominique Merchet, correspondant défense et diplomatie à l'Opinion, échangent sur les missions de Viginum.
Après avoir abordé lundi les négociations sur le nucléaire iranien en passe d’aboutir à Vienne, puis, hier, le tabou de la dissuasion en Europe tournons-nous aujourd’hui vers la Chine, dont la rivalité avec les États-Unis relance la course aux armements.
Le dimanche 27 février, Vladimir Poutine prenait une nouvelle fois de court l'ensemble des pays du monde en évoquant, dans un discours à la télévision, l'arme ultime : la bombe nucléaire. La menace nucléaire doit-elle être prise au sérieux ?