Cet article évalue ce que pourraient être les équilibres militaires et stratégiques au Moyen-Orient à un horizon de cinq à dix ans.
Dissuasion et prolifération
A rebours des espoirs nés de la chute du Mur de Berlin voyant dans l’arme nucléaire le symbole d’une ère révolue, ou même des ambitions plus pragmatiques exposées en 2009 dans le discours de Prague de Barack Obama, la perspective d’une élimination des armes nucléaires apparaît lointaine, et en décalage avec les bouleversements géopolitiques profonds que connaît le système international – redistribution de la puissance au profit des pays émergents, avenir incertain du lien transatlantique, rivalités territoriales persistantes et déstabilisation du pourtour méditerranéen et du Moyen-Orient…
Etabli au sein du Centre des études de sécurité de l’Ifri, le programme Dissuasion et prolifération a vocation à éclairer le débat public sur une problématique complexe mêlant des dimensions techniques, régionales, diplomatiques et budgétaires. La place du nucléaire doit être en effet appréhendée dans les équilibres de puissance contemporains globaux et régionaux, ainsi que dans les stratégies des puissances nucléaires comme des candidats éventuels à la prolifération. A cette fin, le programme produit et diffuse des analyses approfondies examinant les postures nationales et les stratégies adossées aux armes nucléaires, les efforts multilatéraux de réduction des arsenaux et de renforcement du régime de non-prolifération, ou encore le développement de capacités stratégiques associées aux missions de dissuasion (frappe stratégique rapide et défense antimissile balistique).
Le programme Dissuasion et Prolifération de l'Ifri anime également, en partenariat avec la Fondation pour la Recherche Stratégique, le Réseau Nucléaire et Stratégie - Nouvelle Génération destiné aux étudiants et jeunes professionnels intéressés en vue d’approfondir leur formation, et de nourrir leur réflexion, sur les questions nucléaires militaires, en particulier la dissuasion ainsi que la non-prolifération.
Chercheur, Directeur du Centre des Études de Sécurité de l'Ifri
...Chercheuse et responsable du programme Dissuasion et prolifération, Centre des Etudes de Sécurité de l'Ifri
...Conseiller du Centre des études de sécurité de l'Ifri
...L’âge nucléaire a vu l’émergence de cultures nucléaires au sein d’organisations civiles et militaires.
Cette note retrace l’évolution de l’approche russe de la dissuasion et de la coercition depuis la fin de la guerre froide, et y évalue la place tenue par les armes nucléaires, depuis les débats sur la « dissuasion nucléaire régionale » jusqu’à l’actuelle « doctrine Gerasimov...
Depuis des décennies, l’environnement sécuritaire asiatique est caractérisé par des rivalités stratégiques multiples qui s’alimentent mutuellement.
Depuis près d’une décennie, les Etats-Unis ont identifié le besoin de se doter de capacités de frappe stratégique rapide (conventional prompt global strike).
L'emploi d'armes chimiques en Syrie et la décision de décerner le Prix Nobel de la Paix de 2013 à l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) ont rappelé à la communauté internationale que les armes chimiques constituent toujours une menace significative.
Contrairement à l’Europe, où son utilité est encore largement débattue, la défense antimissile balistique (DAMB) bénéficie aux Etats-Unis d’un fort soutien.
Cet article examine les positions adoptées par la Turquie sur les armes nucléaires et la défense antimissile balistique (DAMB) à la lumière des évolutions récentes du programme nucléaire iranien et de la posture de dissuasion élargie de l’OTAN.
Depuis que la Pologne a manifesté son intention d’accueillir une composante essentielle de l’architecture de défense antimissile balistique (DAMB) américaine en 2002, le programme a connu plusieurs soubresauts. Aujourd’hui, même si le pays doit encore accueillir des éléments-clefs des...
En 2011, plus de deux décennies après la fin de la guerre froide, les arsenaux du monde comptaient encore plus de 20 000 armes nucléaires. Comment comprendre la persistance de ce que certains associent déjà à un ordre ancien et dépassé ? Après une quinzaine d"années essentiellement focalisées...
480 morts et 16 800 arrestations en deux mois. Tandis que le slogan "Femmes, Vie, Liberté" résonne dans l'hémicycle à quelques jours de la journée internationale contre les violences faites aux femmes, Téhéran passe un nouveau cap vers l’arme nucléaire annonçant produire de...
La centrale nucléaire de Zaporijjia, occupée par les forces russes depuis mars 2022, est exposée à des bombardements réguliers depuis le début de la guerre en Ukraine. Entre samedi 19 et dimanche 20 novembre 2022, une dizaine de frappes ont ciblé les blocs énergétiques...
Pour Héloïse Fayet, chercheuse à l'Ifri, la sortie d'Emmanuel Macron sur la riposte française en cas d'attaque nucléaire russe en Ukraine est «hasardeuse» mais ne marque pas pour autant un changement de...
Si la probabilité d’un recours à l’arme nucléaire par Poutine est faible, le risque existe, estime Jean-Louis Lozier, conseiller de l’Institut français des relations internationales. Face à la « sanctuarisation agressive » en Ukraine, l’Europe doit réapprendre le...
Ce soir, Un jour dans le monde accueille Jean-Louis Lozier, conseiller du Centre des études de sécurité de l'Ifri. Cet ancien chef de la division « forces nucléaires » de l’état-major des armées, constate “un changement d’ère nucléaire” depuis...
Héloïse Fayet répond à une question portant sur les possibilités d'un recours à l'arme nucléaire par la Russie.
La menace sans cesse agitée par Vladimir Poutine d’employer l’arme nucléaire, notamment des armes « tactiques », inquiète, même si beaucoup d’experts continuent de relativiser ce risque.
Le président russe a de nouveau agité le spectre de l’arme atomique avec des menaces situées «un cran au-dessus» lors son allocution télévisée de mercredi matin, selon des spécialistes de la dissuasion.
La guerre chaude est-elle de retour ? La menace nucléiare militaire, celle qui croyait amoindrie avec la chute de l'URSS, a ressurgi avec la déclaration de Vladirmir Poutine, le 27 février 2022, qui annonçait mettre en alerte la "force de dissuasion" russe. Où en est-on, six mois après le...