Dissuasion et prolifération
Les enjeux liés à la dissuasion nucléaire et à la prolifération des armes reviennent dans les rapports de force entre États. Chine, Russie, Iran, Corée du Nord : les arsenaux s’accroissent et se modernisent.
Sujets liés


Frappes Israël-Iran : « Un conflit dont l'Iran ne peut pas sortir victorieux »
Cela fait longtemps que les ambitions nucléaires iraniennes obsèdent l’État hébreu mais l'annonce par Téhéran de l'ouverture d'un nouveau centre d'enrichissement de l'uranium a précipité l'opération militaire israélienne.
Iran / Israël : le Moyen-Orient au bord d’une guerre totale ?
Le Moyen-Orient s’embrase à nouveau, avec l’ouverture d’un nouveau front entre Israël et l'Iran. Alors que l'État hébreux a frappé les installations nucléaires iraniennes et que Téhéran riposte à coup de drones. Essayons de comprendre comment on en est arrivé là.
Israël frappe l’Iran… et ses sites nucléaires
"Il est crucial d’œuvrer à la désescalade". Mark Rutte, le secrétaire général de l'Otan, n'a pas caché son inquiétude au lendemain des bombardements d'Israël sur des installations nucléaires iraniennes. L'État hébreu, qui soupçonne l'Iran de vouloir se doter de l'arme atomique, a de surcroît tué des figures fortes du régime de Téhéran. Parmi eux : le chef d’état-major iranien, Mohammed Bagheri, puissant chef du corps des Gardiens de la Révolution.

Frappes israéliennes en Iran: « Une attaque contre-productive par rapport au nucléaire iranien »
Regain de tensions géopolitiques au Moyen-Orient après les frappes d’Israël contre l'Iran, visant son programme nucléaire et ses installations militaires. Au moins 20 hauts gradés iraniens ont été tués. Malgré l’enthousiasme de Donald Trump, Washington assure ne pas être impliqué dans ces frappes et avoir juste été prévenu. Des frappes qui interviennent au lendemain de l'annonce, par l'Iran, de l'accélération de sa production d'uranium enrichi. Analyse et décryptage avec l’invitée de la mi-journée de RFI, Héloïse Fayet, chercheuse au Centre d'études de sécurité de l'Institut français des relations internationales (Ifri), responsable du programme de recherche Dissuasion et prolifération.

C'est une disposition qui permet, si un État le décide, de reprendre des sanctions qui avaient été levées sur l'Iran. Et ceci peut se faire avec ou sans l'accord de la Chine et de la Russie, puisque c'est une décision qui se fait sans veto. Donc, on peut s'attendre potentiellement à ce qu'une décision sur le "snapback" soit prise à la réunion du Conseil des gouverneurs.
citée par Pierre Olivier sur RFI
Grand reportage - "La dissuasion nucléaire : le pouvoir de la peur"
Depuis le début de la guerre en Ukraine, la menace nucléaire n’a jamais été aussi présente. Agitée régulièrement par Vladimir Poutine, elle revient au cœur des équilibres géopolitiques. Après quarante années de stabilité, puis trente années de mondialisation heureuse, voici un nouveau désordre mondial, où la force efface le droit, où le protecteur d’hier, les États-Unis, semble moins fiable.

LE TALK : Le Dôme d’Or de Trump
Le Dôme d’or de Donald Trump n'est-il qu'une très coûteuse passoire ? Revivez les débats du Talk !

Moyen-Orient : ce qui change | Une leçon de géopolitique
Depuis l'attaque perpétrée par le Hamas le 7 octobre 2023 sur le territoire isréalien, le Moyen-Orient n’en finit plus de connaître des crises à répétition.

Même les fanatiques de la défense antimissile américaine reconnaissent que la coordination de l’architecture envisagée est impossible en trois ans, même en dix ans.
citée par Elise Vincent sur Le Monde

« Nous n'en sommes qu'au début des réflexion avec les Européens. La question du nombre de têtes est prématurée. Beaucoup de choses sont déjà possibles avec notre arsenal, qui n'est pas dimensionné par rapport à ce que l'on veut protéger mais par rapport aux dommages inacceptables qu'on veut infliger. Nos alliés pourraient se sentir rassurés par une augmentation du nombre de têtes. Mais l'objectif n'est pas de répliquer le modèle américain. »
citée par Nicolas Barotte dans Le Figaro
Iran : Bientôt capable de fabriquer une arme nucléaire ?
Jusqu'où l'Iran va-t-il poursuivre son programme nucléaire ? La République islamique a franchi un stade jamais atteint selon l'AIEA. Le gendarme du nucléaire a détecté des particules d'uranium enrichi à 83,7 %, c'est-à-dire juste en-dessous du seuil de 90 % nécessaire à la fabrication de l'arme atomique.

Nucléaire iranien : 5 minutes pour comprendre pourquoi l’Iran veut "tester la ligne rouge occidentale"
Jusqu’où ira l’Iran dans la poursuite de son programme nucléaire ? La question se pose une nouvelle fois alors que l’Agence internationale du nucléaire (AIEA) a détecté sur son sol des particules d’uranium enrichi à 83,7 %, soit juste en deçà des 90 % nécessaires pour produire une bombe atomique. Sous pression, Téhéran a évoqué des « fluctuations involontaires », continuant de nier toute volonté de produire une telle arme. Cette position sera-t-elle tenable sur le long terme ? Le Parisien fait le point.
Nucléaire, et si Poutine passait à l'acte ?
Avec la guerre en Ukraine, c'est l'escalade que tout le monde redoute depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Et si Poutine utilisait l'arme atomique ? Que se passerait-il ? Quels sont les différents scénarios possibles ? Quelles seraient les décisions prises par l'OTAN et par la France ? Pour tout savoir sur les missiles russes, le fameux code nucléaire français et l'équilibre de la terreur.

Menace nucléaire : depuis un an, Poutine joue avec nos nerfs
Depuis le début de la guerre, le président russe brandit à intervalles réguliers la menace nucléaire. Sans que cela n’ait influencé, pour l’heure, le comportement des alliés de l’Ukraine.
Relations UE-Afrique : le coût de la guerre russe en Ukraine
Il y a un an, les pays africains réunis à Bruxelles appelaient l’Union européenne à faire une mise à jour : moins de bureaucratie, plus d’investissements. 12 mois plus tard, où en est-on ? (...) L’offensive russe lancée, le 24 février 2022, en Ukraine, et le bouleversement qu’elle provoque sur le continent fait-elle passer l’Afrique au second plan ? Quelle stratégie l’Europe a-t-elle pour le maintien de la sécurité en Afrique, alors qu’en Centrafrique, au Mali et, maintenant, au Burkina Faso, les forces françaises sont priées de quitter le pays ?

Avec la guerre en Ukraine, le retour à l’ambiguïté stratégique, principe indispensable de la doctrine nucléaire
Plonger l’ennemi dans l’incertitude sur ce que sont nos intentions ou ce que sera notre riposte : l’ambiguïté stratégique est une pratique très ancienne, déjà théorisée dans L’Art de la guerre, du Chinois Sun Tzu, au VIe siècle avant notre ère. Si cette notion n’est pas liée à la seule dissuasion nucléaire, elle y trouve néanmoins sa pleine dimension en raison des enjeux et des risques propres à l’arme atomique.
Macron excluant une riposte nucléaire en Ukraine : «C'est une chose de le penser, c'en est une autre de le dire à la télévision»
Pour Héloïse Fayet, chercheuse à l'Ifri, la sortie d'Emmanuel Macron sur la riposte française en cas d'attaque nucléaire russe en Ukraine est «hasardeuse» mais ne marque pas pour autant un changement de doctrine.
Face aux menaces russes, quelle peut être la réponse nucléaire américaine?
Stock d'armes, doctrine, «Nuclear Posture Review»... Le point sur la stratégie de Washington. En réponse aux difficultés que ses troupes rencontrent en Ukraine (et au-delà des tirs de missiles sur des cibles civiles observés depuis lundi), le président Poutine a plusieurs fois brandi la menace nucléaire.
« L’usage d’armes nucléaires aurait des conséquences effroyables pour tous »
Si la probabilité d’un recours à l’arme nucléaire par Poutine est faible, le risque existe, estime Jean-Louis Lozier, conseiller de l’Institut français des relations internationales. Face à la « sanctuarisation agressive » en Ukraine, l’Europe doit réapprendre le langage de la puissance. Jean-Louis Lozier est conseiller du Centre des études de sécurité à l’Institut français des relations internationales (Ifri). Officier de marine durant 39 ans, promu général en 2012, il a été chef de la division Forces nucléaires de l’état-major des armées (2012-2014), puis vice-amiral d’escadre et commandant de la zone maritime Atlantique (2018-2020).
Sommes-nous entrés dans un nouvel âge de la menace nucléaire ?
Ce soir, Un jour dans le monde accueille Jean-Louis Lozier, conseiller du Centre des études de sécurité de l'Ifri. Cet ancien chef de la division « forces nucléaires » de l’état-major des armées, constate “un changement d’ère nucléaire” depuis quelques années, confirmé par le début de la guerre en Ukraine, le 24 février dernier.
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