À mesure qu’elle renforcera ses capacités nucléaires, la Corée du Nord posera un défi de plus en plus lourd à la posture de dissuasion des États-Unis.

Dissuasion et prolifération

A rebours des espoirs nés de la chute du Mur de Berlin voyant dans l’arme nucléaire le symbole d’une ère révolue, ou même des ambitions plus pragmatiques exposées en 2009 dans le discours de Prague de Barack Obama, la perspective d’une élimination des armes nucléaires apparaît lointaine, et en décalage avec les bouleversements géopolitiques profonds que connaît le système international – redistribution de la puissance au profit des pays émergents, avenir incertain du lien transatlantique, rivalités territoriales persistantes et déstabilisation du pourtour méditerranéen et du Moyen-Orient…
Etabli au sein du Centre des études de sécurité de l’Ifri, le programme Dissuasion et prolifération a vocation à éclairer le débat public sur une problématique complexe mêlant des dimensions techniques, régionales, diplomatiques et budgétaires. La place du nucléaire doit être en effet appréhendée dans les équilibres de puissance contemporains globaux et régionaux, ainsi que dans les stratégies des puissances nucléaires comme des candidats éventuels à la prolifération. A cette fin, le programme produit et diffuse des analyses approfondies examinant les postures nationales et les stratégies adossées aux armes nucléaires, les efforts multilatéraux de réduction des arsenaux et de renforcement du régime de non-prolifération, ou encore le développement de capacités stratégiques associées aux missions de dissuasion (frappe stratégique rapide et défense antimissile balistique).
Le programme Dissuasion et Prolifération de l'Ifri anime également, en partenariat avec la Fondation pour la Recherche Stratégique, le Réseau Nucléaire et Stratégie - Nouvelle Génération destiné aux étudiants et jeunes professionnels intéressés en vue d’approfondir leur formation, et de nourrir leur réflexion, sur les questions nucléaires militaires, en particulier la dissuasion ainsi que la non-prolifération.
Chercheur, Directeur du Centre des Études de Sécurité de l'Ifri
...Chercheuse, Centre des Etudes de Sécurité de l'Ifri
...Conseiller du Centre des études de sécurité de l'Ifri
...La Russie a récemment accusé les Etats-Unis et leurs alliés au sein de l’OTAN de violer le Traité de non-prolifération (TNP), invoquant que ce dernier n’autoriserait pas les arrangements pour le partage du nucléaire actuellement en vigueur dans l’Alliance.
Depuis plusieurs année, de très importants débats ont lieu en Corée du Sud autour de l'opportunité, ou non, d'avoir une batterie antimissile THAAD (Terminal High Altitude Area Defense) américaine déployée sur la péninsule.
Cet article évalue ce que pourraient être les équilibres militaires et stratégiques au Moyen-Orient à un horizon de cinq à dix ans.
L’âge nucléaire a vu l’émergence de cultures nucléaires au sein d’organisations civiles et militaires.
Cette note retrace l’évolution de l’approche russe de la dissuasion et de la coercition depuis la fin de la guerre froide, et y évalue la place tenue par les armes nucléaires, depuis les débats sur la « dissuasion nucléaire régionale » jusqu’à l’actuelle « doctrine Gerasimov...
Depuis des décennies, l’environnement sécuritaire asiatique est caractérisé par des rivalités stratégiques multiples qui s’alimentent mutuellement.
Depuis près d’une décennie, les Etats-Unis ont identifié le besoin de se doter de capacités de frappe stratégique rapide (conventional prompt global strike).
L'emploi d'armes chimiques en Syrie et la décision de décerner le Prix Nobel de la Paix de 2013 à l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) ont rappelé à la communauté internationale que les armes chimiques constituent toujours une menace significative.
Contrairement à l’Europe, où son utilité est encore largement débattue, la défense antimissile balistique (DAMB) bénéficie aux Etats-Unis d’un fort soutien.
Internationalisation et autonomie stratégique européenne : l'exemple du naval Brown Bag Seminar Series
Un débat autour de Hervé Guillou, Président-Directeur général de Naval Group.
Quels impacts des transformations et ruptures technologiques sur notre environnement stratégique? Brown Bag Seminar Series
Un débat autour de Louis Gautier, Secrétaire général de la défense et de la sécurité nationale. Les transformations profondes de notre environnement stratégique doivent se comprendre sur la durée et à travers les ruptures technologiques.
Comment faire face à la multipolarité nucléaire ? Brown Bag Seminar Series
Un débat autour de Philippe Errera, directeur général des relations internationales et de la stratégie, ministère des Armées.
L’environnement stratégique de la France Brown Bag Seminar Series
Un débat autour d’Arnaud Danjean, président du comité de rédaction de la revue stratégique et député européen.
Quelles perspectives pour l'arsenal nucléaire américain ?
Alors que les tensions entre les Etats-Unis et la Corée du Nord se poursuivent, quel est l'état de l'arsenal nucléaire américain ? Le débat aura lieu en présence d'un public d'experts sous la présidence de Laurence Nardon,...
Iran after the Nuclear Deal: Open for Business? Les Mensuelles Ifri/Entreprises
Ces déjeuners s'adressent exclusivement aux membres entreprises et individuels bienfaiteurs de l'Ifri. Sur invitation personnelle.
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Les Etats-Unis et les négociations nucléaires avec l'Iran Séminaire fermé autour de Robert Litwak
Le programme Etats-Unis et le Centre des études de sécurité de l’Ifri ont accueilli Robert Litwak, vice-président et directeur des études de sécurité au Woodrow Wilson Center, lors d'un séminaire fermé le 22 avril.
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Un accord sur le nucléaire iranien est imminent, quasiment une question d'heures... depuis novembre dernier. Les négociateurs annoncent régulièrement être très près du but, à savoir le rétablissement du traité dit JCPoA de 2015 par lequel l'Iran acceptait de geler de manière vérifiable...
Une nouvelle fois depuis le début de la guerre en Ukraine, la Russie agite le chiffon nucléaire. Samedi, lors d'une réunion au cours de laquelle il recevait le chef d’État bélarusse Alexandre Loukachenko, Vladimir Poutine a annoncé que son pays allait livrer « dans les prochains mois...
Les négociations sur le nucléaire iranien semblaient sur le point d'aboutir quand, soudainement, est réapparu le scénario du pire. Téhéran dispose de 40 kilos d'uranium enrichi à 60% et pourrait être en mesure de bricoler une bombe nucléaire rudimentaire, en attendant d'atteindre le seuil des...
Le nombre d'ogives nucléaires dans le monde, divisé par cinq depuis la fin de la Guerre froide, devrait repartir à la hausse dans les années qui viennent sous l'effet du développement de l'arsenal chinois, selon le Sipri, institut de référence sur les questions d'armements. Washington et Pékin...
Nombre de pays pourraient juger nécessaire de se munir d'un arsenal de dissuasion nucléaire au vu de l'invasion de l'Ukraine par la Russie. D'ores et déjà, la moitié de l'humanité vit dans des pays dotés de bombes atomiques.
Entre la guerre en Ukraine et les essais de tirs réalisés par la Corée du Nord, le vocabulaire de l'armement revient régulièrement dans l'actualité. Aujourd'hui, CNEWS fait le point sur les différents types de missiles. Balistiques, de croisière, intercontinentaux ou encore hypersoniques :...
Le risque que le Kremlin, voulant sauver la face au risque de devenir paria, lance une bombe nucléaire tactique sur l'Ukraine est faible mais non nul. Ce qui ferait basculer l'humanité dans une ère incontrôlable. La riposte occidentale requerrait beaucoup de sang-froid.
Depuis le début de la guerre, Vladimir Poutine brandit régulièrement la menace nucléaire. Quelles sont les réelles capacités nucléaires du pays, et comment pourrait répondre l'Europe en cas d'attaque ?
Cela fait plusieurs semaines que l’accord sur le nucléaire iranien n’est plus…qu’une affaire de jours. Discuté depuis un an à Vienne, et présenté comme imminent, le retour au JCPOA (Plan d’action global commun sur le programme nucléaire iranien) de 2015 se fait attendre et semble être...
En difficulté dans le Donbass et irritée par le soutien matériel des Occidentaux aux Ukrainiens, la Russie pourrait avoir recours à cette arme, moins destructrice qu'une arme nucléaire stratégique, mais redoutable sur un champ de bataille.