Pour la première fois depuis des décennies, l’Europe est menacée par une puissance nucléaire. Une menace proférée par Vladimir Poutine, à plusieurs reprises, et qui inquiète tant sur le sol ukrainien qu’à l’Ouest de l’Europe. Que faudrait-il pour qu’une arme nucléaire russe soit effectivement...
Dissuasion et prolifération
A rebours des espoirs nés de la chute du Mur de Berlin voyant dans l’arme nucléaire le symbole d’une ère révolue, ou même des ambitions plus pragmatiques exposées en 2009 dans le discours de Prague de Barack Obama, la perspective d’une élimination des armes nucléaires apparaît lointaine, et en décalage avec les bouleversements géopolitiques profonds que connaît le système international – redistribution de la puissance au profit des pays émergents, avenir incertain du lien transatlantique, rivalités territoriales persistantes et déstabilisation du pourtour méditerranéen et du Moyen-Orient…
Etabli au sein du Centre des études de sécurité de l’Ifri, le programme Dissuasion et prolifération a vocation à éclairer le débat public sur une problématique complexe mêlant des dimensions techniques, régionales, diplomatiques et budgétaires. La place du nucléaire doit être en effet appréhendée dans les équilibres de puissance contemporains globaux et régionaux, ainsi que dans les stratégies des puissances nucléaires comme des candidats éventuels à la prolifération. A cette fin, le programme produit et diffuse des analyses approfondies examinant les postures nationales et les stratégies adossées aux armes nucléaires, les efforts multilatéraux de réduction des arsenaux et de renforcement du régime de non-prolifération, ou encore le développement de capacités stratégiques associées aux missions de dissuasion (frappe stratégique rapide et défense antimissile balistique).
Le programme Dissuasion et Prolifération de l'Ifri anime également, en partenariat avec la Fondation pour la Recherche Stratégique, le Réseau Nucléaire et Stratégie - Nouvelle Génération destiné aux étudiants et jeunes professionnels intéressés en vue d’approfondir leur formation, et de nourrir leur réflexion, sur les questions nucléaires militaires, en particulier la dissuasion ainsi que la non-prolifération.
Chercheur, Directeur du Centre des Études de Sécurité de l'Ifri
...Chercheuse et responsable du programme Dissuasion et prolifération, Centre des Etudes de Sécurité de l'Ifri
...Conseiller du Centre des études de sécurité de l'Ifri
...Dans cet entretien réalisé le 23 février 2022, Stéphane Bouillon, actuel Secrétaire général de la Défense et de la Sécurité nationale (SGDSN), et Jean-Dominique Merchet, correspondant défense et diplomatie à l'Opinion, échangent sur les missions de Viginum.
Après avoir abordé lundi les négociations sur le nucléaire iranien en passe d’aboutir à Vienne, puis, hier, le tabou de la dissuasion en Europe tournons-nous aujourd’hui vers la Chine, dont la rivalité avec les États-Unis relance la course aux armements.
Le dimanche 27 février, Vladimir Poutine prenait une nouvelle fois de court l'ensemble des pays du monde en évoquant, dans un discours à la télévision, l'arme ultime : la bombe nucléaire. La menace nucléaire doit-elle être prise au sérieux ?
Alors que l'accord de Vienne sur le nucléaire iranien semblait voué à l'échec après le retrait américain décidé par Donald Trump, un nouveau compromis entre les pays signataires serait sur le point d'être trouvé. L'accord limitant le programme nucléaire iranien peut-il encore être sauvé ?
Rapprochement économique, alliance militaire, "complicité" dans l'invasion de l'Ukraine... La Biélorussie, devenu un état vassal de la Russie, multiplie les signes d'allégeance envers Moscou et pourrait même accueillir une partie de l'arsenal nucléaire russe à la faveur d'une modification de...
Vladimir Poutine a multiplié les messages à destination des Européens et des Américains sur ses capacités de dissuasion. Cette escalade verbale intervient alors que la plupart des traités encadrant les armes atomiques ne sont plus en vigueur.
En annonçant l'invasion de l'Ukraine, le président russe a fait une mise en garde inquiétante en cas d'interférence avec ses projets expansionnistes.
Le président biélorusse Alexandre Loukachenko a affirmé que son pays serait prêt à accueillir des «armes supernucléaires» en cas de menace de la part des Occidentaux. Un référendum le 27 février doit annuler le statut dénucléarisé du pays. Héloïse Fayet est chercheuse au...