Plus de 70 000 hommes et femmes de l’armée de Terre ont été déployés sur le territoire national en 2015, la plupart dans le cadre de l’opération Sentinelle, déclenchée au lendemain des attentats contre...
Sécurité intérieure
La porosité des frontières est une des caractéristiques essentielles des relations internationales contemporaines. Elle est évidente en matière d’économie ou de communication, comme en témoignent la profusion des échanges commerciaux et la densité des réseaux d’information transfrontaliers.
Elle touche également les domaines de la défense et de la sécurité : l’impossibilité de séparer nettement les menaces internes et externes n’est d’ailleurs pas nouvelle, comme l’attestent les nombreux attentats d’origine internationale qui ont secoué la région parisienne dans les années 1970 et 1980.
Si la thématique du « continuum sécurité défense » fait l’objet d’un large consensus depuis la parution du Livre Blanc de 2008, il reste à anticiper les interactions interne-externe à venir et à comprendre leurs implications pour la sécurité collective de la population française.
Etabli au sein du Centre des études de sécurité de l’Ifri, l’objectif du programme Sécurité intérieure est d’étudier plus spécifiquement :
- Les processus de radicalisation (rôle des réseaux sociaux comme outils de radicalisation idéologique et de mobilisation informelle, apparition de nouvelles formes de contestation violente, répercussions du conflit israélo-palestinien en France)
- Le terrorisme (évolution de la mouvance djihadiste internationale, menaces physiques et cybernétiques pesant sur les infrastructures critiques, adaptation des dispositifs de prévention et de répression)
- Les risques technologiques et sanitaires (dispositifs d’alerte précoce, pandémies)
Directeur adjoint de l'Ifri, rédacteur en chef de Politique étrangère et chercheur au Centre des études de sécurité
...Bruxelles cette semaine, Grand-Bassam en Côte d’Ivoire quelques jours plus tôt, Istanbul, Ouagadougou, San Bernardino aux USA, Bamako, Beyrouth, Egypte, Sousse, et Paris bien sûr... Ces derniers mois les attentats à l’extérieur du territoire du groupe de l’Etat Islamique se sont multipliés.
"Soyons clairs : Internet n'est pas le seul responsable de la radicalisation. La radicalisation est un phénomène complexe : de nombreux facteurs (sociaux, culturels, religieux, etc.) doivent être pris en compte dans les processus d'évolution vers le djihadisme."
Comment la France, et ses armées, peut-elle riposter à un adversaire qui ne respecte aucune des lois de la guerre ? C'est toute la question…
"C’est une première. L’Etat-major des armées françaises vient d’ouvrir un compte twitter. Longtemps, pourtant, les réseaux sociaux ont constitué une menace pour le secret défense, une hérésie culturelle pour la « grande muette ». Les militaires et les nouveaux médias, tour du monde...
Les attentats de Daech nous confrontent à un nouveau terrorisme. La proclamation d’un califat a créé un appel d’air inédit. Environ 25.000 combattants étrangers ont afflué vers la Syrie et l’Irak, dont plus de 5.000 Occidentaux.
"La France figure depuis bien longtemps parmi les pays les plus honnis des djihadistes. Ceci est notamment lié à notre passé colonial mais aussi à notre pratique de la laïcité perçue par les djihadistes...
L'organisation Etat islamique utilise Internet et les réseaux sociaux de manière très habile. Face à la propagande de Daech, les Etats occidentaux cherchent à la fois à bloquer les contenus radicaux et à produire des contre-discours susceptibles de décrédibiliser la rhétorique djihadiste.
Les opérations policières en Belgique sont-elles la preuve que les réseaux djihadistes se coordonnent en Europe?
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