
"Emmanuel Macron et Vladimir Poutine ont des visions du monde qui diffèrent vraiment"
Le président accueille ce lundi son homologue russe au fort de Brégançon. Spécialiste de la Russie, Tatiana Kastouéva-Jean décrypte leur rapport de force.
« La position de la France à l’égard de la Russie est loin d’être confortable »
Tatiana Kastouéva-Jean, spécialiste de la Russie, observe que la rencontre de lundi entre Macron et Poutine se déroule au moment où la popularité du maître du Kremlin connaît un déclin.
La modernisation nucléaire russe et les "supermissiles" de Vladimir Poutine. Vraies questions et fausse posture
L’abandon imminent du traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI, 1987) a renforcé les préoccupations politiques et publiques au sujet de l’échec de la maîtrise des armements et d’une éventuelle relance de la course aux armements nucléaires.
Greater Eurasia: The Emperor’s New Clothes or an Idea whose Time Has Come?
Dans la politique étrangère de Vladimir Poutine, le projet de « Grande Eurasie » occupe une place centrale en tant que symbole de la renaissance de l’influence internationale de la Russie.
Comment RT et Sputnik tissent la toile de Moscou à l’étranger
Ils incarnent la voix de Moscou à l’étranger. Les médias russes internationaux constituent aujourd’hui l’instrument le plus visible et le plus abouti d’un appareil de diplomatie publique, orchestré et abondamment subventionné par l’État. Par ce processus, le Kremlin cherche à communiquer avec des audiences internationales pour les influencer, de manière à faire avancer ses intérêts et légitimer son action de politique étrangère.

Que fait la Russie en Afrique ?
La Russie a-t-elle une stratégie de puissance sur le continent africain ou agit-elle par opportunisme ?
Le « grand retour » de la Russie en Afrique ?
Le « retour en force » de la Russie en Afrique est largement commenté depuis 2017.
Les perceptions de la Russie au Moyen-Orient : l’impact de la guerre en Syrie
Les principales puissances régionales, ainsi que les alliés de la Russie, comme la Syrie, ont forgé leurs propres perceptions vis-à-vis de la Russie par le biais d’un passé riche d’interactions.

40e anniversaire de l'Institut français des relations internationales à Moscou
Les 20 et 21 mars, sous l’égide du Dialogue de Trianon, plusieurs événements se sont tenus à Moscou, à l'occasion du 40e anniversaire de l’Institut français des relations internationales (Ifri), think tank mondialement reconnu et partenaire de longue date du MGIMO.

Redes, bulos y chalecos amarillos
La Russie et certaines officines ultra-conservatrices américaines sont soupçonnées d'être impliquées, à des degrés divers, dans des opérations de déstabilisation en France et en Europe. Que recherchent ces acteurs ?
Vladimir Poutine, dont le pays est aussi musulman, se profile en médiateur en Syrie
Vladimir Poutine, qui se profile en médiateur, a bien en tête que son pays compte 20 millions de musulmans.
L’annonce le 29 décembre par le président russe Vladimir Poutine d’un cessez-le-feu en Syrie, suivie par la reprise des négociations ce lundi au Kazakhstan, illustre la manière dont Moscou, Téhéran et - dans une moindre mesure - Ankara se sont appropriés le dossier. La Russie est redevenue en quelques mois un acteur incontournable du théâtre moyen-oriental, qu’avait délaissé en son temps Mikhaïl Gorbatchev.
"Le Moyen-Orient a toujours été le lieu d’affirmation de la puissance de la Russie, à l’époque tsariste et à l’époque soviétique. Cet aspect symbolique compte beaucoup pour le Kremlin", explique Julien Nocetti, spécialiste des relations entre la Russie et le monde arabo-musulman. Vladimir Poutine, qui a assoupli sa position vis-à-vis des rebelles syriens, comme le groupe Jaïch al Islam par exemple, se profile désormais en tant que médiateur et artisan de la paix. "Il s’agit d’apparaître comme un acteur incontournable capable de dialoguer avec tous les acteurs de la région, étatiques et non étatiques. Il s’agit de prouver que la Russie connaît mieux les besoins de la région que l’Occident", poursuit le chercheur de l’Institut français des relations internationales (Ifri).
Le retrait des Etats-Unis permet au président russe non seulement de faire la preuve de son efficacité, mais aussi de restaurer sa superpuissance à partir du Moyen-Orient, d’asseoir son influence dans un monde qu’il aspire à voir devenir multipolaire.

De par le monde : L’idylle va-t-elle durer entre Trump et Poutine ?
Si Barack Obama termine sa présidence dans un conflit de plus en plus ouvert avec Vladimir Poutine, que peut-on attendre de Donald Trump ? interroge Laurence Nardon

Quelles règles pour la cyberguerre froide ?
Les diplomates occidentaux se mobilisent pour réguler les conflits dans le cyberespace. Avant qu’un Etat ou une organisation terroriste ne paralyse tout Internet.
Nouvelles menaces, nouveau métier. La montée en puissance des attaques sur le Net, dont le point culminant fut en 2016 l'ingérence d'hackers russes dans la présidentielle américaine, fait émerger la profession de cyberdiplomate, c'est-à-dire de diplomate chargé des négociations internationales sur la cybersécurité. Dans l'ombre, ces spécialistes s'activent pour tenter de réguler les cyberguerres désormais clairement ouvertes - mais jamais officiellement déclarées - entre les Etats-Unis, l'Europe, la Chine, la Russie, l'Iran, la Corée du Nord... Un de leurs objectifs prioritaires est de sanctuariser les « registrars », les annuaires d'adresses dont dépend le bon fonctionnement du Net.
Si ces serveurs étaient attaqués, tout l'Internet s'arrêterait, provoquant un effondrement de la plupart des activités humaines sur terre, mais aussi en mer et dans l'espace... « Notre objectif est tout simplement de faire en sorte que l'humanité puisse continuer à tirer bénéfice du cyberespace, malgré les menaces qui pèsent sur lui », résume Gustav Lindstrom, chargé du programme « nouveaux défis de sécurité » au GCSP (Geneva Centre for Security Policy), un think tank helvétique. « Internet est un bien commun de l'humanité, tout comme la haute mer, les régions polaires, l'atmosphère, l'espace..., rappelle un haut fonctionnaire européen. Il doit être géré et réglementé d'une façon particulière. »

Cette autre Union européenne désirée par la Russie
Lors d'un discours en 1985, Mikhaïl Gorbatchev, numéro un soviétique, lance le concept de Maison commune européenne pour manifester sa volonté de réchauffer les relations avec l'Europe de l'Ouest. Plus de 30 ans plus tard, les relations russo-européennes ne cessent pourtant de se dégrader.
Depuis l'annexion de la Crimée en mars 2014, l'Union européenne (UE) a imposé une série de sanctions contre la Russie. Les bombardements effectués par l'aviation russe en Syrie ont déterminé leur prorogation en juillet 2016. Au dernier sommet européen, les 20 et 21 octobre dernier, le président du Conseil européen, Donald Tusk, a déclaré : « Il est clair que la Russie cherche à affaiblir l'Union européenne. » Il a accusé Moscou entre autres de violer les espaces aériens européens et d'interférer dans les décisions politiques européennes. L'Europe s'est d'ailleurs divisée au sujet d'éventuelles sanctions supplémentaires à imposer au Kremlin, ce qui accrédite, pour certains, la thèse de la déstabilisation.

Comment la cyberguerre aura lieu
Dans l'actualité de la récente et massive cyber attaque aux Etats-Unis, quelles sont les modalités des cyber-conflits ? Quels sont les enjeux et les moyens de la guerre numérique et d'information que se livrent Washington-Moscou et Pékin ?

Vladimir Poutine est-il le maître du jeu ?
Accusée de crimes de guerre à Alep,sommée de stopper ses bombardements par les Nations-Unies, la Russie de Vladimir Poutine tient tête à la communauté internationale. Depuis un an, elle mène des frappes en Syrie et assume cette realpolitik.
Yahoo!, victime de la "cyberguerre froide" ?
Le piratage massif des comptes de Yahoo!, qui s'estime attaqué par un Etat, pourrait être un nouvel exemple d'une "cyberguerre froide" menée par des pays comme la Russie ou la Chine, mais rien ne sera jamais prouvé.
Le cyberespace, l’autre champ de bataille entre Moscou et Washington
Alors que la coopération russo-américaine en Syrie semble de plus en plus difficile, Moscou et Washington ne cherchent pas à dissimuler l’état de quasi-guerre froide qui les anime dans le cyberespace. En juin, en pleine convention démocrate, la publication par WikiLeaks de 20 000 courriels, montrant combien l’appareil du parti a favorisé Hillary Clinton et a multiplié les coups bas pour discréditer son opposant, Bernie Sanders, avait suscité une grande confusion aux Etats-Unis. Or, derrière ce piratage informatique, les services américains avaient pointé la responsabilité de hackeurs russes, puis avaient ouvert une enquête sur l’existence d’une vaste opération d’influence du Kremlin visant à s’immiscer dans le scrutin présidentiel de novembre...
Poutine impressionne l'Occident mais pas la Chine
Comment Moscou entretient l'illusion d'une influence géopolitique supérieure à son pouvoir réel. "La Russie suit une évolution paradoxale, qui pourrait bien connaître une accélération d'ici à 2018, date des élections présidentielles et de la Coupe du monde football qu'elle accueillera. D'un côté, elle pèse peu sur les dossiers globaux, à l'exception notable du nucléaire, en raison de sa faiblesse économique, et surtout du poids de la relation sino-américaine. De l'autre, elle voit son influence s'accentuer dans son voisinage et au Moyen-Orient en raison de sa force militaire, et surtout des erreurs occidentales. Moscou entretient l'illusion d'un directoire avec Washington et Pékin sur les affaires mondiales"...
La Russie
Elections législatives, situation économique, politique extérieure de Poutine : où en est la Russie ?
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L'Ifri, fondation reconnue d'utilité publique, s'appuie en grande partie sur des donateurs privés – entreprises et particuliers – pour garantir sa pérennité et son indépendance intellectuelle. Par leur financement, les donateurs contribuent à maintenir la position de l’Institut parmi les principaux think tanks mondiaux. En bénéficiant d’un réseau et d’un savoir-faire reconnus à l’international, les donateurs affinent leur compréhension du risque géopolitique et ses conséquences sur la politique et l’économie mondiales. En 2024, l’Ifri accompagne plus de 70 entreprises et organisations françaises et étrangères.
