Gouvernance et sociétés
Les États demeurent des piliers essentiels du système international, même s'ils n'en sont pas les seuls acteurs. Le sujet de la gouvernance se décline au niveau local, national et international.
Sujets liés
Cambodge-Thaïlande : un accord de paix en trompe-l’oeil
Après le Moyen-Orient, Donald Trump a vu en Asie du Sud-Est une nouvelle opportunité de consolider son image de président faiseur de paix. Confirmée à la dernière minute par la Maison-Blanche, sa participation au sommet de l’Association des Nations d’Asie du Sud-Est (ASEAN) a ainsi été conditionnée à l’organisation en grande pompe d’une cérémonie de signature d’un accord de paix entre le Cambodge et la Thaïlande.
La politique étrangère à l'épreuve de la mondialisation
Longtemps monopolisée par des diplomates issus des plus hautes strates de la société, la diplomatie a connu de profonds bouleversements depuis la fin de la Première Guerre mondiale : extension du champ de son domaine d’action, diversification et multiplication des acteurs du jeu diplomatique, dialectique entre les gouvernements, les entreprises et les médias, dialogue avec la société civile, etc. Une évolution positive à bien des égards, mais qui risque aussi d’entraîner des confusions entre moralité et démagogie, tactique électoraliste et stratégie politique.
La politique étrangère du Japon depuis Meiji : essai d'interprétation
Entré dans la modernité avec l’ère Meiji (1868-1912), le Japon n’a peut-être pas encore trouvé sa véritable place au sein de la communauté internationale. Ayant d’abord échoué dans ses tentatives d’établir en Asie sa propre domination impériale, ayant encore échoué à transformer sa formidable puissance économique en une puissance politique équivalente et ayant, enfin, manqué sa réintégration dans la communauté asiatique jusqu’au tout début des années 90, il semble ne s’être doté que récemment d’une vision globale et cohérente en matière de politique étrangère. Celle-ci tente d’imposer aujourd’hui l’image d’un Japon porteur de paix, de prospérité et de sécurité dans une zone Asie-Pacifique encore en proie à des turbulences, tout en jouant sa propre partition dans un processus de globalisation largement dominé par les États-Unis.
Un siècle d'avatars impériaux
Le XXe siècle a vu s’effondrer successivement l’ensemble des empires : empires monarchiques, d’abord, avec la Première Guerre mondiale ; empires coloniaux, ensuite, après 1945 ; empires totalitaires, enfin, avec l’éclatement de l’URSS et de la Yougoslavie dans les années 90. Mais l’empire est-il mort ? Partout on le voit au contraire renaître sous des formes nouvelles : empire démocratique autour de l’ONU ou de l’Union européenne, empire national au sein d’États anciens secoués par des minorités (Espagne, France, Royaume-Uni, Russie), empire flou et diffus avec la suprématie économique et culturelle américaine. Mais ces nouveaux empires ne sont peut-être que le nouvel avatar de vieilles réalités impériales qu’une crise profonde du système international pourrait faire resurgir.
L'Afrique et le XXe siècle : dépossession, renaissance, incertitudes
L’histoire de l’Afrique au XXe siècle semble encore aujourd’hui, à plus d’un titre, toujours à faire. Dans un monde où domine la vision des grandes puissances et des institutions qui en ont émané, la place de l’Afrique dans les relations internationales oscille ainsi, presque à défaut, entre la gloire et la tristesse : gloire d’un continent qui a su reconquérir en partie ce dont il avait été dépossédé par la colonisation, tristesse d’une Afrique apparemment souveraine où le meilleur ne l’a que rarement emporté sur le pire. Et pourtant, si la dépossession et la renaissance du continent n’ont cessé d’être mêlées dans un même processus historique de construction de l’indépendance, une Afrique nouvelle se dessine depuis le début des années 80, plus autonome et plus ouverte, mais aussi plus diverse et plus complexe que ne le laissait présager le paysage assez homogène de l’indépendance retrouvée.
Les Afro-Asiatiques : acteurs ou enjeux de la scène politique internationale ?
Né à la conférence de Bandung, en 1955, l’afro-asiatisme marqua de son empreinte la seconde moitié du XXᵉ siècle. «Mythe politique inspirateur d’actions», il favorisa la décolonisation et permit l’émergence du Tiers-Monde sur la scène internationale, derrière les figures de Nasser, Nehru, Sukarno et Zhou Enlaï. Pris dans l’étau de la guerre froide, il ne put cependant résoudre certaines contradictions, entre non-alignement et pro-communisme, discours libérateur et régime autoritaire, indépendance politique et dépendance économique. En définitive, l’expérience afro-asiatique se sera surtout distinguée par sa contribution décisive à la démocratisation des relations internationales.
Massacres au Soudan : le monde peut-il encore fermer les yeux ?
Après 18 mois de siège, qui auraient affamé près de 200 000 civils, la ville d’El-Fasher, capitale du Darfour du Nord, est tombée aux mains du chef de guerre Mohammed Hamdan Dogolo dit “Hemetti”, fin octobre. Depuis avril 2023, le Soudan est déchiré par une guerre civile entre des paramilitaires et l’armée.
Que se passe-t-il en Amérique latine ?
Philippe Gélie reçoit Maricel Rodriguez Blanco, Jean-Louis Martin et Anne Cheyvialle pour comprendre la situation géopolitique en Amérique latine.
Philippines : "agissons contre la corruption"
En rassemblant plus de 100 000 personnes dans les rues de Manille, la manifestation du 21 septembre 2025 montre une exaspération vis-à-vis de la corruption, fragilisant les clans Duterte et Marcos, pourtant centraux dans la vie politique du pays.
Madagascar : « La Gen Z rappelle au pouvoir de transition qu’il n’a pas de chèque en blanc »
Après la révolte de la Gen Z malgache, qui est parvenue à faire tomber le régime d’Andry Rajoelina, Thierry Vircoulon montre que, passé la révolte numérique, le défi réside dans la transition qui mènera, ou non, à une refondation solide. Et que la Gen Z doit s’organiser, afin d’y veiller sérieusement.
Comment expliquer le recul démographique de la Chine, dix ans après la fin de la politique de l'enfant unique ?
Le pays communiste a vu sa population reculer pour la troisième année consécutive, avec davantage de décès que de naissances.
La Première Guerre mondiale : une rupture dans l'évolution de l'ordre européen
Parce qu'elle entraîna une rupture profonde avec l'ordre ancien, la Première Guerre mondiale apparaît encore aujourd'hui comme la véritable « matrice du XXe siècle ». Rompant avec le concert européen, qui reposait largement sur la défense concertée des intérêts des grandes puissances et sur la volonté de préserver l'équilibre des forces en Europe, la guerre de 1914-1918 et les traités qui en découlèrent prirent une tournure idéologique et prétendirent imposer un ordre international nouveau. Celui-ci se fondit sur des principes novateurs : sécurité collective, droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, souveraineté de tous les Etats, y compris des « petits », exigence libérale et démocratique, enfin, dans le domaine économique et politique. L'échec flagrant de ce système, dont la Seconde Guerre mondiale sonna le glas, n'a pourtant pas cessé depuis de traverser l'histoire du siècle qui s'achève.
Un siècle d'avatars impériaux
Le XXe siècle a vu s’effondrer successivement l’ensemble des empires : empires monarchiques, d’abord, avec la Première Guerre mondiale ; empires coloniaux, ensuite, après 1945 ; empires totalitaires, enfin, avec l’éclatement de l’URSS et de la Yougoslavie dans les années 90. Mais l’empire est-il mort ? Partout on le voit au contraire renaître sous des formes nouvelles : empire démocratique autour de l’ONU ou de l’Union européenne, empire national au sein d’États anciens secoués par des minorités (Espagne, France, Royaume-Uni, Russie), empire flou et diffus avec la suprématie économique et culturelle américaine. Mais ces nouveaux empires ne sont peut-être que le nouvel avatar de vieilles réalités impériales qu’une crise profonde du système international pourrait faire resurgir.
La politique étrangère du Japon depuis Meiji : essai d'interprétation
Entré dans la modernité avec l’ère Meiji (1868-1912), le Japon n’a peut-être pas encore trouvé sa véritable place au sein de la communauté internationale. Ayant d’abord échoué dans ses tentatives d’établir en Asie sa propre domination impériale, ayant encore échoué à transformer sa formidable puissance économique en une puissance politique équivalente et ayant, enfin, manqué sa réintégration dans la communauté asiatique jusqu’au tout début des années 90, il semble ne s’être doté que récemment d’une vision globale et cohérente en matière de politique étrangère. Celle-ci tente d’imposer aujourd’hui l’image d’un Japon porteur de paix, de prospérité et de sécurité dans une zone Asie-Pacifique encore en proie à des turbulences, tout en jouant sa propre partition dans un processus de globalisation largement dominé par les États-Unis.
Immigration : pourquoi la France n’y arrive pas ?
Matthieu Tardis a réalisé une étude sur l’accueil des réfugiés dans les petites communes et les villes moyennes qui bouscule les idées reçues. « Ces territoires sont souvent moins habitués à recevoir ces populations. L’absence d’opportunités, notamment professionnelles, affecte l’attractivité de ces territoires pour les nouveaux arrivants. De plus, la montée de l’extrême droite peut constituer un obstacle politique au développement de l’accueil des migrants et réfugiés », observe le chercheur au centre migrations et citoyennetés de l’Ifri (Institut français des relations internationales).
Migrations. Quand les petites villes font la leçon aux grandes
Les petites villes européennes sont aujourd’hui catapultées en première ligne dans le processus complexe de l’accueil des personnes migrantes. L’intégration au niveau local constituerait-elle la clef du succès de la réinstallation ?
Accueil des demandeurs d’asile : quel rôle pour les maires ?
En principe, les mairies n’ont pas leur mot à dire quant à l’arrivée de demandeurs d’asile dans leur territoire. En pratique, l’État cherche le soutien des municipalités, car les maires se retrouvent en première ligne.
Quotas d'immigration : l'exemple canadien
Matthieu Tardis, chercheur au centre Migrations et Citoyennetés de l'Ifri, explique au Figaro Live le fonctionnement des quotas d'immigration au Canada. Contrairement aux idées reçues, le Canada n'a pas de quotas d'immigration mais des objectifs cibles d'immigration permanente qui sont aujourd'hui de 330 000 personnes par an. Ces objectifs visent à planifier les services d'immigration et d'intégration et à prévoir le budget nécessaire.
Réinstallation des réfugiés dans les petites villes: quels résultats? Quels impacts?
Dans son étude "Une autre histoire de la crise des réfugiés", Matthieu Tardis, chercheur au Centre migrations et citoyennetés de l'Institut français des relations internationales (IFRI), s'intéresse à la réinstallation des réfugiés dans les petites villes et les zones rurales de France.
“It is Easier to Change Your Mind in Small Communities” – Resettling Refugees in Rural Areas in France
Smaller municipalities and rural areas can be places where refugees are welcomed and where they can integrate more easily. People living in rural areas are very proud of their towns and often make an effort to mobilize and include newcomers in their communities.
« Les réfugiés contribuent à tisser le lien social »
Matthieu Tardis, chercheur sur les questions migratoires en France et en Europe, s'est intéressé dans une étude, publiée cet été, aux conditions d'accueil et d'intégration réservées aux réfugiés dans les zones rurales. Il revient, pour "La Gazette", sur leurs spécificités, qui vont à l'encontre des idées reçues.
L’intégration des réfugiés : les petites villes inventent-elles le modèle de demain ?
Matthieu Tardis, chercheur au Centre migrations et citoyennetés de l'Institut français des relations internationales (Ifri), explique la manière dont les petites villes accueillient les réfugiés et assistent à leur réinstallation.
Faut-il poser des conditions au versement de l’aide publique au développement ?
Faut-il poser des conditions au versement de l'aide publique au développement? Le point de vue de Matthieu Tardis, chercheur à l'Institut français des relations internationales (Ifri)
Les réfugiés en milieu rural à Uzerche
La question migratoire est au cœur des débats au sein du Parlement. Depuis plusieurs années la France, comme de nombreux autres pays, est confrontée à la question de l'accueil et de l'intégration des réfugiés.
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