Génocide arménien : retour sur un centenaire

Le centenaire du génocide arménien ne restera pas dans l’histoire comme un moment fort des relations arméno-turques.
Les deux pays campent sur leurs positions. L’Arménie cherche à étendre la liste des pays reconnaissant le génocide. Elle enregistre des succès notables – comme l’illustrent les déclarations du pape – mais se heurte par ailleurs à de fortes résistances. De son côté, la position négationniste de la Turquie n’évolue guère. Les diasporas pourraient permettre de faire bouger les lignes.
Michel Marian, ancien élève de l’École normale supérieure et de l’École nationale d’administration, agrégé de philosophie, enseigne à Sciences Po Paris. Il a notamment publié Le génocide arménien. De la mémoire outragée à la mémoire partagée (Paris, Albin Michel, 2015).
Article publié dans Politique étrangère, vol. 80, n° 3, automne 2015
Plan de l’article
Une confrontation modérée aux résultats en demi-teinte
Une mémoire du génocide reconfigurée
Une consolidation de la position de l’Arménie
Deux voies possibles pour un nouveau chapitre du dossier du génocide
Contenu disponible en :
Régions et thématiques
Utilisation
Comment citer cette publicationPartager
Centres et programmes liés
Découvrez nos autres centres et programmes de rechercheEn savoir plus
Découvrir toutes nos analysesMiddle Power Lawfare : l'Afrique du Sud, la justice internationale et la crise de Gaza
L’intensification de la violence à Gaza, à la suite de l’attaque "Déluge d’Al-Aqsa" menée par le Hamas le 7 octobre 2023 et de la riposte militaire d’Israël, a provoqué une réévaluation plus large de la diplomatie mondiale. Les alliances géopolitiques de longue date ont été bouleversées, et des questions relatives aux obligations humanitaires, à la responsabilité des institutions et aux limites de l’action des États sont revenues au cœur du débat international.
Gaza et les diplomaties latino-américaines : Un regain d’engagement multilatéral pour la Palestine ?
Depuis le 7 octobre 2023 et les représailles israéliennes dans la bande de Gaza, la guerre met en tension quelques-unes des dernières digues qui évitent à l’ordre international d’imploser, notamment le respect du droit international et du droit humanitaire, et le multilatéralisme. Dans cette perspective, qu’est-ce que les positionnements des États latino-américains face à la guerre à Gaza nous disent de cet ordre international en recomposition ? Qu’est-ce que ces positionnements nous apprennent sur la nature des rapports entre les États de la région et entre ceux-ci avec le reste du monde ?
La relation turco-hongroise : opportunisme de circonstance ou amitié qui prend tout son sens ?
Si la Turquie et la Hongrie occupent des positions contrastées au sein de l’architecture européenne - candidate de longue date pour l’une, membre récalcitrant pour l’autre -, leurs politiques étrangères révèlent des convergences frappantes, tant dans leur posture souverainiste que dans leurs orientations de politique étrangère.
L’Iran face à ses limites : 10 points sur les causes structurelles d’une cassure tactique
Proxies régionaux. Soutien de Moscou. Latence nucléaire. Dissuasion balistique. L’équilibre sur lequel Téhéran avait bâti sa doctrine a chancelé — avec une rapidité impressionnante. Une semaine après l’annonce d’un cessez-le-feu entre l’Iran et Israël, il est possible de dresser un bilan détaillé des raisons structurelles qui ont permis à Tel Aviv de déjouer les plans de la République islamique et de dégager des perspectives.