La région du Grand Mékong : terrain d'affrontement économique entre la Chine et le Japon ?

Plus qu'une compétition économique frontale, c'est une sorte de division du travail qui s'est mise en place entre Chine et Japon dans la région du Grand Mékong, avec des sphères d'influence distinctes, tant d'un point de vue géographique que sectoriel.
Or, si la divergence des logiques qui sous-tendent les présences chinoise et japonaise confirme cette première impression, d'autres signes, annonçant un possible réveil des rivalités stratégiques entre les deux États, incitent à la prudence.
La région du Grand Mékong dans les stratégies économiques chinoise et japonaise
Japon : une présence économique ancienne en Asie du Sud-Est
Après la forte appréciation du yen (endaka) qui a suivi l'accord du Plaza (1985), les entreprises japonaises se sont lancées dans une stratégie de délocalisation dont les économies voisines, tout particulièrement d'Asie du Sud-Est, ont été les grandes bénéficiaires. Cherchant à tirer parti de coûts de production moins élevés, les industriels japonais ont choisi à l'époque de déplacer les activités les plus gourmandes en main-d'oeuvre, favorisant ce faisant l'industrialisation et le développement des économies en question. À compter de cette période, les relations économiques entre le Japon et ces partenaires se sont resserrées, les filiales japonaises situées dans les pays de l'ASEAN (Association of Southeast Asian Nations) important des produits intermédiaires en provenance de leur maison-mère japonaise pour exporter les produits finis vers le Japon ou le reste du monde.
Contenu disponible en :
Régions et thématiques
Utilisation
Comment citer cette publicationPartager
Centres et programmes liés
Découvrez nos autres centres et programmes de rechercheEn savoir plus
Découvrir toutes nos analysesÉlections de mi-mandat aux Philippines : la guerre des clans à son comble
Trois ans après les dernières élections générales et présidentielles, les électeurs philippins se sont de nouveau rendus aux urnes le 12 mai 2025 pour élire leurs représentants municipaux et parlementaires.
Chine/Inde : la rivalité jusqu’où ?
Bien que l’Inde, cinquième économie mondiale, se rêve un destin économique comparable à son voisin chinois, les écarts de richesse et de développement demeurent considérables.
Après la révolution de la mousson, quel avenir politique pour le Bangladesh ?
Entre juillet et août 2024, 36 jours d’un soulèvement sans précédent ont mis fin à quinze ans de règne de Sheikh Hasina.
Accélération de la transition énergétique de l’Inde : le défi de la flexibilité des réseaux au cœur des enjeux
L’Inde augmente rapidement sa capacité en énergies renouvelables (EnR), ajoutant 15 à 20 GW par an, mais l’objectif ambitieux de 500 GW de capacité non fossile d’ici 2030 est menacé si le rythme de déploiement des EnR ne s’accélère pas.