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La sécurité humaine : un concept pertinent ?

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Couverture PE 4/2006
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Les menaces imaginables et le sens social de la guerre connaissent depuis quelques années de profondes modifications. Dans ce nouvel environnement, on peut seulement proposer des stratégies anciennes modernisées par la technologie. Il faut promouvoir un concept de sécurité humaine privilégiant la sécurité des individus et des communautés sur les intérêts des États. Un tel concept ne peut être dissocié d’une stratégie de développement qui, elle aussi, crée de la sécurité.

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Archive de Politique étrangère
Corps analyses

La guerre en Irak nous explique pourquoi nous avons besoin d’une nouvelle approche de la sécurité. Le président George W. Bush et son secrétaire à la Défense assurent qu’ils mènent une guerre d’un genre nouveau, fondée sur les technologies de l’information et de la communication, mais, dans les faits, leur approche est plutôt traditionnelle : une invasion classique de l’Irak pour essayer de vaincre les terroristes. Ce que Donald Rumsfeld nomme la Transformation revient à intégrer de nouvelles technologies dans des structures et des stratégies traditionnelles. La transformation des politiques de sécurité devrait aller bien plus loin qu’un simple changement technologique. C’est leur incapacité à comprendre le changement des menaces et des rapports sociaux de guerre qui entraîne les Américains toujours plus profondément dans une combinaison d’insurrections et de conflits sectaires renforçant le terrorisme mondial.


La sécurité humaine pourrait offrir une nouvelle approche de la sécurité et du développement, fondée non sur la technologie mais sur la prise en compte des nouveaux rapports de violence. Elle concerne la sécurité des individus et des communautés plus que celle des États, et elle combine les droits de l’homme et le développement humain. La sécurité humaine est souvent considérée comme soft parce qu’elle entend combiner sécurité physique et sécurité matérielle. En fait, elle devrait être considérée comme une politique de sécurité hard, visant à protéger les individus de la violence politique. Elle suppose l’usage de forces militaires, mais dans des formes et des configurations nouvelles, et elle peut impliquer des types d’interventions militaires plus risqués que ce qui est actuellement envisagé par les doctrines classiques des États. Enfin, les nouvelles formes de violence brouillant la distinction entre les dimensions économiques et politiques, une politique de sécurité adaptée se doit de combiner les éléments militaires et économiques. […]


PLAN DE L’ARTICLE

  • Aux sources de l’insécurité
  • La sécurité humaine
    - Les principes de la sécurité humaine
  • Les implications en termes de politiques

 

Mary Kaldor, professeur de gouvernance globale, est directrice du Centre for the Study of Global Governance à la London School of Economics and Political Science. Elle est responsable du Groupe d’étude sur les capacités de sécurité européennes, établi sur la demande de Javier Solana, qui a rédigé le rapport de Barcelone, A Human Security Doctrine for Europe (2004).

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La sécurité humaine : un concept pertinent ?

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2029, la grande renaissance asiatique

Date de publication
29 mars 2019
Accroche

Les Asiatiques ont été dominés et parfois humiliés par les Occidentaux au cours des deux derniers siècles. Ils abordent aujourd’hui l’avenir avec confiance. En 2050, les deux premières puissances mondiales devraient être la Chine et l’Inde. La grande renaissance asiatique engendrera des bouleversements géopolitiques. Les tensions sino-américaines sont déjà visibles et des conflits pourraient émerger entre puissances asiatiques. Toutefois, le choc des civilisations n’est pas inévitable.

Kishore MAHBUBANI
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Le Moyen-Orient en 2029

Date de publication
29 mars 2019
Accroche

Les guerres qui ravagent aujourd’hui le Moyen-Orient n’ont pas vocation à se poursuivre éternellement et la région n’est pas vouée à être dirigée par des autocrates. Une transition vers un ordre plus juste pour les populations est possible mais elle prendra du temps. Il est peu probable qu’elle advienne d’ici 2029. Les progrès viendront graduellement, poussés par la société civile. De nouvelles révolutions sont possibles mais il n’est pas sûr qu’elles produisent davantage de démocratie.

Fawaz A. GERGES
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Les Afriques en 2029

Date de publication
29 mars 2019
Accroche

De réels progrès dans la diversification de certaines économies, ainsi qu’une réhabilitation des actions publiques en la matière, ont modifié, depuis les années 2000, les conditions générales de développement du continent. En matière politique, et au-delà des exigences de démocratie électorale formelle, trop souvent détournées, c’est une véritable reconstruction des États qui s’avère nécessaire, pour intégrer les régions marginalisées, et développer la coopération régionale et continentale.

Alioune SALL

Les fonds souverains du Golfe, acteurs majeurs de la finance mondiale

Date de publication
02 décembre 2025
Accroche

La mission principale d'un fonds souverain est de constituer une épargne nationale à long terme destinée aux générations futures, en diversifiant ses investissements sur les plans sectoriel et géographique. Dans cette logique, les pays du Golfe ont alimenté pendant de nombreuses années leurs fonds souverains grâce aux gigantesques rentes pétrolières, notamment lorsque les cours du brut étaient au plus haut, atteignant un record historique de 143 dollars le baril en 2008.


Lors de la crise financière de 2007-2008, leur intervention a été déterminante dans le sauvetage du système financier, avec l'injection de plusieurs dizaines de milliards de dollars dans le capital des institutions financières. Depuis, ils n'ont cessé de gagner en crédibilité, en sophistication et en technicité. Ainsi sont-ils à la pointe en matière d'investissement dans l'Intelligence artificielle (IA) et la transition énergétique. De nouvelles orientations dans leurs stratégies d'investissement peuvent avoir des répercussions majeures sur l'écosystème financier mondial.

Aujourd'hui, les fonds souverains du Golfe sont devenus de véritables titans de la finance. Leur influence grandissante reflète un poids financier colossal et une montée en puissance aussi fulgurante que structurée. Voici dix ans, ils contrôlaient collectivement environ 2 000 milliards de dollars d'actifs sous gestion (assets under management, AUM). En 2025, ce montant a plus que doublé pour atteindre plus de 5 350 milliards de dollars, soit près de 40 % des AUM des fonds souverains dans le monde, estimés à 13 000 milliards de dollars. Le golfe Arabo-Persique est ainsi devenu le centre de gravité mondial des fonds souverains.

 

François-Aïssa Touazi est senior managing director chez Ardian, leader européen du capital-investissement, en charge des relations investisseurs et des affaires publiques. Il est aussi vice-président des conseils France-pays du Golfe au Medef International et préside la task force sur les fonds souverains.

 

Article publié dans Politique étrangère, vol. 90, n° 4, 2025.

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