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Les conséquences stratégiques et politiques des armes nouvelles

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Si je voulais résumer les problèmes de l'armement, je dirais qu'ils sont caractérisés par deux phénomènes. L'un est leur accélération au cours des siècles. On peut, grosso modo, distinguer un certain nombre de périodes. Pendant la première, qui a duré des millénaires, la destruction de l'homme par l'homme était, si j'ose dire, individuelle, depuis l'époque de la hache en pierre taillée jusqu'au projectile plein de la Révolution, engin qui, lorsqu'il atteignait son but, détruisait un homme.

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Il n'y a pas de très grands progrès durant toute cette période, de même que les Encyclopédistes n'avaient pas tellement accru leurs connaissances par rapport à celles d'Archimède ou des philosophes chinois de deux millénaires antérieurs. Puis vient une période d'un siècle et demi de destruction artisanale, marquée par l'invention d'un Anglais, Shrapnell, donnant à Wellington le moyen d'envoyer un obus qui, en éclatant en nombreux morceaux, pouvait toucher un certain nombre d'hommes quand il arrivait au but. Cette période, d'ailleurs, coïncide avec l'évolution de la technique, avec la mise au point de la machine à vapeur et, par elle, des grandes concentrations humaines de la société anonyme et de l'industrie moderne.

 

Ensuite, durant une trentaine d'années, à partir de la veille de la première guerre mondiale, arrive une période de destruction en petite série : les gaz, les liquides enflammés, les canons à tir rapide et fauchant, les mitrailleuses lançant, pendant quelques secondes, des projectiles à la cadence de 1.000 à la minute, les bombes d'avion de plus en plus lourdes. Tout cela permet de réaliser, si le coup arrive au but, la destruction d'une compagnie ou d'un îlot d'immeubles dans une ville bombardée.

 

Cette période se termine en 1944, où commence la destruction en grande série, avec les deux bombes d'Hiroshima et de Nagasaki, qui acculent à la capitulation un Empire de 72 millions d'habitants à l'époque, fanatiquement dévoué à son empereur-dieu, et profondément imbu de vertus militaires, mais qui, dans ces deux uniques coups au but, avait compté 215.000 morts et un nombre équivalent de blessés.

 

Enfin depuis 7 ans, depuis 1952 pour l'Occident et neuf mois plus tard pour l'U.R.S.S., c'est la destruction presque universelle ou la destruction au moins à l'échelle des nations qui est possible par l'engin thermonucléaire.

 

PLAN DE L'ARTICLE

I. Par Jules Moch

II. Par le général Pierre M. Gallois, du cadre de réserve

 

 

 

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Les conséquences stratégiques et politiques des armes nouvelles

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La nouvelle stature diplomatique des pays du Golfe

Date de publication
02 décembre 2025
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Le poids politique et économique des monarchies du Golfe s’est considérablement renforcé. Ces pays ont diversifié leurs économies et sont devenus des hubs logistiques, attirant de nombreux investisseurs. Ils ont aussi réussi à projeter leur puissance au-delà de leurs frontières. Toutefois, l’extension régionale de la guerre ouverte par le Hamas le 7 octobre 2023 fait planer le doute sur la stabilité de cette zone, d’autant que le parapluie sécuritaire américain ne paraît plus assuré.

Camille LONS
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Une alliance bien vivante et qui s'adapte

Date de publication
01 décembre 2009
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Née d’une volonté de défense contre l’Union soviétique, l’Alliance a été réinventée à la fin de la guerre froide. Elle est engagée partout où les intérêts des Alliés sont menacés, et il n’existe pas aujourd’hui d’autre option de sécurité crédible pour ses membres. Mais l’Alliance doit savoir évoluer, s’adapter à de nouveaux défis, politiques et économiques, et ajuster ses modes de fonctionnement à la multiplication de ses membres.

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L'OTAN : de Washington (1949) à Strasbourg-Kehl (2009)

Date de publication
01 décembre 2009
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On peut tenter de cerner l’histoire de l’Alliance en en repérant trois phases. La première est constituée par les quatre décennies de la guerre froide. Puis l’Alliance revêt le rôle d’accoucheur du changement politique en Europe. Dans l’après-11 septembre, le débat rebondit sur les défis de sécurité internationale et le rôle de l’Alliance. Il est aujourd’hui encore ouvert sur des questions fondamentales : entre autres la nécessaire redéfinition de ses missions, et des moyens correspondants.

Karl-Heinz KAMP
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Un programme pour l'OTAN : vers un réseau de sécurité mondiale

Date de publication
01 décembre 2009
Accroche

Le succès historique de l’Alliance est d’avoir unifié l’Occident face à la menace soviétique ; puis d’avoir, après la guerre froide, réussi à élargir cet Occident. L’Alliance doit pourtant aujourd’hui s’adapter à un monde nouveau marqué par l’éveil chaotique des peuples. Sa crédibilité dépend de la négociation d’une sortie politique de l’engagement en Afghanistan. À plus long terme, l’OTAN doit se penser comme centre d’un réseau d’organisations de sécurité à l’échelle du monde.

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Les conséquences stratégiques et politiques des armes nouvelles, de L'Ifri par
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