TB2 Bayraktar : grande stratégie d’un petit drone

Depuis 2016, le drone tactique TB2 Bayraktar – « porte-drapeau » en turc – a acquis une renommée médiatique considérable, notamment lors du conflit du Haut-Karabagh de 2020. La victoire azerbaïdjanaise sur son voisin arménien a fait du drone de l’entreprise Baykar Makina un système combat proven qui accumule les clients à l’export.

Ces ventes sont en outre encouragées par le gouvernement turc, soucieux de promouvoir les produits de sa base industrielle et technologique de défense (BITD). Le TB2 bénéficie ainsi d’une réputation de plateforme efficiente et bon marché, et sert de tremplin à l’aéronautique de défense turque qui multiplie les annonces sur de futurs projets en matière de drones.
Le conflit en Ukraine est venu renforcer l’aura du drone turc, qui a pris une place importante dans la communication stratégique des forces ukrainiennes. Présenté comme un élément central lors de plusieurs faits d’armes comme l’arrêt des colonnes russes venues de Biélorussie ou la destruction du croiseur Moskva, le TB2 est devenu l’un des symboles des premiers temps du conflit, en partie grâce à sa forme reconnaissable. Baykar Makina a aussi profité de l’image positive de son produit phare pour intensifier sa propre communication et mettre en avant ses réussites industrielles.
Au-delà de cette success story médiatique sur laquelle le gouvernement turc capitalise pour promouvoir ses propres réussites, il convient de remettre en perspective les performances techniques du TB2 en termes d’endurance, d’emport ou de portée. L’examen de son parcours militaire et commercial permet de poser un regard plus juste sur ce système d’armes, son insertion dans sa trajectoire industrielle et du projet stratégique portés par Ankara.
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