Djihadistes un jour, djihadistes toujours ? Un programme de déradicalisation vu de l'intérieur
Cette étude est le fruit d'une enquête de terrain exceptionnelle au sein du Programme d'accompagnement individualisé et de réaffiliation sociale (PAIRS), dédié notamment à la réinsertion de djihadistes sortant de prison. Elle offre une vision nuancée de la déradicalisation et de la problématique de la récidive terroriste.
La France a traditionnellement une approche sécuritaire de la lutte contre le terrorisme. Elle s’est engagée tardivement dans la prévention de la radicalisation et la mise en place de programmes de désengagement consacrés aux djihadistes. La réflexion n’a véritablement commencé qu’en 2013 et les premières expériences ont conduit à certaines dérives. Ainsi, la déradicalisation pâtit dans ce pays d’une mauvaise réputation tenace. Les programmes de désengagement et de réinsertion mis en œuvre depuis 2016 – Recherche et intervention sur les violences extrémistes (RIVE) jusqu’en 2018 puis PAIRS jusqu’à présent – se sont déroulés à l’abri des regards. Le travail discret a été préféré à la communication à outrance. Cette étude ouvre la boîte noire des méthodes de désengagement. Elle dresse un bilan objectif de ces dispositifs qui, après quatre ans d’expérimentation, affichent un résultat rassurant : parmi les dizaines de condamnés pour faits de terrorisme suivis par RIVE et PAIRS en milieu ouvert, aucun n’a récidivé.
Cette publication est également disponible en anglais : "Once a Jihadist, Always a Jihadist? A Deradicalization Program Seen from the Inside"
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