La Sentinelle égarée ? L’armée de Terre face au terrorisme

L’activation du contrat opérationnel de protection à la suite des attentats qui ont frappé la France durant l’année 2015 ouvre une nouvelle phase dans la longue histoire de l’engagement des forces terrestres au profit de la sécurité intérieure.
Avec l’opération Sentinelle, l’armée de Terre mobilise 10 000 hommes sur le territoire national, soit 10 % de ses effectifs. Initialement prévu pour quelques mois, ce déploiement s’est prolongé dans la durée, engendrant une pression sur la ressource humaine et le cycle de préparation opérationnelle. L’opération pose également la question du partage des tâches avec les forces de sécurité intérieure et de la crainte des armées de se voir cantonnées à un rôle supplétif qui conduirait à la perte de leur savoir-faire et de leur fonction d’ultime recours. Pour pérenniser les missions intérieures des forces terrestres, les autorités devront repenser en profondeur les équilibres du continuum sécurité-défense.
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