L’Ukraine rechigne à relancer les accords de Minsk
Tandis que Paris et Berlin font le forcing pour faire s’asseoir à la même table Moscou et Kiev, cette dernière refuse de négocier avec un pistolet sur la table
Ukraine: entre adhésion à l’Otan et «finlandisation», une délicate ligne de crête
Pour les médiateurs occidentaux qui se pressent à Moscou et à Kiev depuis plusieurs semaines en vue de désamorcer la crise, la question est a priori insoluble. Vladimir Poutine, qui veut rétablir son contrôle sur l’ancienne zone d’influence de l’URSS, exige que l’Otan renonce à s’étendre à l’est et recale la candidature de l’Ukraine, de même que celle de la Géorgie. L’Ukraine veut, quant à elle, entrer dans l’Alliance et dans l’Union européenne. Avec l’annexion de la Crimée en 2014 et les nouvelles provocations russes aux frontières de l’Ukraine, cet objectif est devenu largement majoritaire dans la population.
Ukraine: Joe Biden s’alarme d’une invasion imminente
- Malgré les craintes au sujet des tensions dans la région, Washington ne veut pas s’engager militairement.
Ukraine : comment la Russie pourrait déployer un arsenal nucléaire en Biélorussie
Le président biélorusse Alexandre Loukachenko a affirmé que son pays serait prêt à accueillir des «armes supernucléaires» en cas de menace de la part des Occidentaux. Un référendum le 27 février doit annuler le statut dénucléarisé du pays. Héloïse Fayet est chercheuse au Centre des études de sécurité de l'Ifri et coordinatrice du programme Dissuasion et prolifération. Elle explique quelles armes pourraient être déployées en Biélorussie et pourquoi Moscou et Minsk pourraient s'entendre sur un tel accord.
Ukraine : mais à quoi joue Poutine ?
Au lendemain de l’annonce d’un retrait "partiel" de ses troupes massées à la frontière ukrainienne, Moscou a ordonné, ce mercredi, la fin des manœuvres militaires et le départ de certaines de ses forces de la péninsule ukrainienne annexée de Crimée.
« L'Allemagne est le cheval de Troie de Poutine dans l'OTAN »
Les positions du gouvernement allemand dans la crise ukrainienne et le maintien de Nord Stream 2 suscitent l'incompréhension dans le monde entier. De nombreux pays partenaires doutent même de la fidélité de l'Allemagne à l'Alliance. Un pays n'accepte pas la référence à l'histoire allemande.
« Pourquoi la Russie rêve de prendre d’assaut l’ordre européen »
Fiodor Loukianov, président du Conseil pour la politique étrangère et de défense russe et Thomas Gomart, directeur de l’Institut français des relations internationales ont accepté de décrypter ensemble la «guerre politique» qui fait rage entre la Russie et l’Occident, ainsi que la crise ukrainienne.
La guerre informationnelle psychologique dans la pensée militaire russe et ses applications en Ukraine et en Syrie
De nombreux chercheurs s’accordent à dire que les stratégies informationnelles russes en Ukraine et en Syrie ont obtenu des résultats importants aux niveaux opérationnel, stratégique et politique. Pourtant, le concept de « guerre informationnelle » a longtemps connu une forme de rejet dans la littérature militaire russe, les militaires lui attribuant au moins deux défauts : son origine américaine et son incompatibilité avec la science militaire.
Technology at the Center of Geopolitical Relations
Technologies from big data to quantum computing, artificial intelligence and next-generation drones are fueling power struggles between nations and large industrial companies. Alice Pannier, head of the Geopolitics of Technology program at the French Institute of International Relations (IFRI), talks us through the impact of these new technologies, which have added a further level of complexity to the major energy issues seen in the 20th century.
Crise ukrainienne : «gagner la guerre avant la guerre», la stratégie russe
En Ukraine, « une guerre pourrait éclater à tout moment », prévient Washington. Selon la Maison Blanche, une invasion pourrait même commencer pendant les Jeux olympiques de Pékin.
Kiev teste des missiles près de la Crimée, la Russie répond par un déploiement naval
Kiev teste des missiles près de la Crimée, la Russie répond par un déploiement naval. Avec: Jean-Dominique Merchet, spécialiste des questions de défense à l’Opinion et Philippe Moreau Defarges, chercheur à l'Ifri, auteur de "La géopolitique pour les nuls".
Russie. Guerre de l’information et contre-progagande
Depuis une décennie, la Russie a fait de l’information un instrument stratégique de sa politique étrangère. Elle a mis en place un puissant réseau officiel de médias. Pour contrer cette machine dite de "désinformation", des initiatives se développent dans l'Europe qui s'oppose à l'autoritarisme du Kremlin.
Modernisation de l'économie russe : les quatre causes d'un échec
Des conditions de privatisation empêchant l'arrivée de nouveaux acteurs, une vision rétrograde, des entreprises publiques peu efficaces, et peu de soutien aux technologies de pointe : voilà les quatre causes majeures du retard de l'économie russe. Par Vladislav Inozemtsev, docteur ès sciences économiques, directeur du Centre de recherches des sociétés postindustrielles (Moscou).
Armada dans la Manche: « Un déploiement très significatif pour la flotte russe »
Une conséquente armada russe fait actuellement route vers la base syrienne de Tartous en Méditerrannée. Ce vendredi, elle est passée au large du Nord-Pas-de-Calais. Etroitement surveillé, ce déploiement de force inquiète les spécialistes.
Forces et faiblesses du "système Poutine"
Depuis un an et demi, la Russie est entrée dans une récession. Pourtant, lors des élections de septembre la majorité gouvernementale a été réélue sans surprise. Mais la Russie n’est peut-être pas aussi forte qu’il n’y parait. Avec une chute de 3.7% du PIB en 2015 et des sanctions économiques qui pèsent, l’économie russe est en crise. Comment le parti Russie Unie parvient-il à garder le pouvoir malgré les difficultés économiques que traverse le pays ?
Le retour de la Russie : Poutine ou la diplomatie au marteau
Emission sur la diplomatie de Poutine dont le bellicisme grandissant, sur les territoires ukrainiens et syriens, interroge les chancelleries occidentales sur la posture à adopter.
France – Russie. La détérioration actuelle de la relation bilatérale
La détérioration actuelle de la relation franco-russe (notamment, l’annulation par Moscou de la visite privée du président Poutine en France) ne peut se comprendre sans qu’on prenne un peu de champ et qu’on mette en perspective les dossiers clés qui ont rapproché ou séparé les deux capitales.
La France devait-elle recevoir Poutine comme si de rien n'était?
François Hollande a hésité avant de trancher. "Je me pose encore la question" de savoir s'il faut recevoir M. Poutine. "Est-ce que c'est utile?", s'interrogeait le président français lundi soir, sur la chaîne de télévision TMC.
Le patron du Kremlin devait en effet inaugurer, le 19 octobre, dans le cadre d'un visite privée, un "centre spirituel et culturel orthodoxe russe" abritant une église, une école et les services culturels de l'ambassade, ainsi qu'une exposition organisée par la Fondation Vuitton sur la collection du mécène russe Sergueï Chtouchkine.
Le report de cette visite résulte du télescopage de deux agendas incompatibles. "D'un côté, explique Tatiana Kastouéva-Jean, responsable du Centre Russie à l'IFRI. La construction, décidée en 2007, dans un contexte complètement différent, d'une cathédrale orthodoxe à Paris qui devait être un couronnement du soft power [diplomatie d'influence, ndlr] russe, du rayonnement du 'monde russe' au-delà des frontières. De l'autre, la crise diplomatique actuelle marquée par un pic du hard power russe, avec les bombardements d'Alep."
Les ambitions de Vladimir Poutine (et son influence) vont bien au-delà de la Syrie
Finalement, il ne viendra pas. Alors que François Hollande déclarait il y a quelques jours se "poser la question" de recevoir Vladimir Poutine mercredi prochain, en raison des "crimes de guerre" commis par le régime de Bachar al-Assad à Alep avec le soutien de l'aviation russe, l'homme fort du Kremlin a mis fin au suspense.
Ce mardi 11 octobre, Vladimir Poutine a décidé d'annuler sa visite du 19 octobre, programmée de longue date dans le cadre de l'inauguration à Paris du "Centre spirituel et culturel orthodoxe russe". L'Elysée lui avait proposé une "réunion de travail" sur la Syrie avec François Hollande, qui devait lui dire des "vérités", mais sans l'accompagner à cette inauguration.
Un désaccord qui illustre le dialogue de sourds actuel entre la Russie et la France, et plus largement avec les Occidentaux, trois jours après que Moscou a opposé son veto à une résolution française sur un cessez-le-feu à Alep au Conseil de sécurité de l'Onu. Et confirme que même isolé, Vladimir Poutine donne toujours le tempo.
Pétrole : Moscou entrouve la porte à un gel de sa production
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