De la rhétorique du gagnant-gagnant à la réalité : l’exemple de l’asymétrie des relations sino-camerounaises

À rebours de la rhétorique sur le partenariat gagnant-gagnant, cette étude vise à identifier les gagnants et les perdants des relations sino-camerounaises.

Le gouvernement camerounais, qui cherche à diversifier ses partenaires économiques, a entrepris de s’orienter vers les pays émergents, afin de répondre aux ambitions présidentielles de faire du Cameroun un pays émergent à l’horizon 2035. En ce sens, la Chine s’impose comme le modèle à suivre pour atteindre cet objectif.
En mobilisant différents acteurs et en s’étendant à de nombreux secteurs, les relations entre la Chine et le Cameroun ont abouti à l’émergence de « meilleurs gagnants », de gagnants et de « meilleurs perdants » du jeu relationnel sino-camerounais et démontrent la nature asymétrique de celui-ci.
Bénéficiant des ressources et des stratégies déployées par l’État central chinois, les acteurs chinois sont les « meilleurs gagnants ». À l’inverse, des acteurs camerounais sont perdants en raison de l’absence d’une stratégie d’ensemble orchestrée et impulsée par leurs autorités.
Les relations sino-camerounaises ne pourraient être véritablement « gagnant-gagnant » qu’à deux conditions. D’une part, les acteurs camerounais et surtout l’État doivent établir des objectifs clairs et précis, et d’autre part, l’État doit prendre en compte la participation effective d’autres acteurs nationaux, qui sont très souvent négligés dans les processus de décision.
Contenu disponible en :
Régions et thématiques
ISBN / ISSN
Utilisation
Comment citer cette publicationPartager
Téléchargez l'analyse complète
Cette page ne contient qu'un résumé de notre travail. Si vous souhaitez avoir accès à toutes les informations de notre recherche sur le sujet, vous pouvez télécharger la version complète au format PDF.
De la rhétorique du gagnant-gagnant à la réalité : l’exemple de l’asymétrie des relations sino-camerounaises
Centres et programmes liés
Découvrez nos autres centres et programmes de rechercheEn savoir plus
Découvrir toutes nos analysesGabon : un modèle politique issu d’une transition (presque) exemplaire ?
Les 27 septembre et 11 octobre 2025, les citoyens gabonais élisent dans un scrutin à deux tours à la fois les pouvoirs municipaux et les députés de la nouvelle Assemblée nationale. Il s’agit de l’étape presque ultime d’une transition politique qui s’approche de sa fin, un peu plus de deux ans après le coup d’État ayant renversé le régime dynastique plus que trentenaire des Bongo, celui du père, Omar, mort au pouvoir en 2009, puis celui de son fils, Ali, maintenant en exil.
Le Congo-Brazzaville sur tous les fronts. Stratégies d’adaptation diplomatique dans un monde fragmenté
Dirigé par Denis Sassou-Nguesso depuis quatre décennies, le Congo développe une politique étrangère fondée sur le développement d’une stature de « président-médiateur » et sur une stratégie de « marchandage » (bargain) auprès des puissances internationales.
Politique et réseaux sociaux : influenceurs et blogueurs dans le jeu politique camerounais
Le 12 octobre 2025, les élections présidentielles au Cameroun vont voir Paul Biya, 92 ans, au pouvoir depuis 1982, briguer un nouveau mandat de sept ans. C'est l'occasion de revenir sur les différents travaux menés par l'Ifri ces dernières années sur le Cameroun traitant des problèmes de sécurité (Boko Haram - questions autour du sécessionnisme des provinces anglophones - enjeux liés à la communauté Peul...), des questions politiques ou des relations du pays avec la Chine.
Les effets contradictoires des sanctions occidentales sur les relations économiques russo-africaines
Comment la Russie maintient-elle des liens économiques avec l’Afrique malgré les sanctions occidentales ? Une analyse des investissements, du commerce et des stratégies de contournement déployées par Moscou.