La politique de sécurité maritime du Gabon au prisme d’une stratégie intégrée
Entendue comme l’ensemble des activités cohérentes et coordonnées mis en œuvre par l’État afin d’assurer l’intégrité du territoire national, la politique de sécurité maritime revêt une importance majeure. Avec l’ambition de protéger sa biodiversité et de sécuriser ses richesses maritimes indispensables au développement du pays, la politique de sécurité maritime du Gabon oscille entre le militaire et le civil.
Le Gabon s’étend sur une superficie de 267 667 kilomètres carrés (km²), avec un littoral de 850 km de long, un plateau continental de 40 600 km² et une zone économique exclusive de 213 000 km. Riche d’importantes ressources offshore (pétrole, gaz, ressources halieutiques, etc.), son domaine maritime, quasi équivalent à ses terres, est confronté à des menaces et convoitises diverses (piraterie et brigandage, pêche illégale, immigration clandestine, litige frontalier, etc.).
La politique de sécurité maritime est une innovation récente au Gabon qui s’incarne dans la Stratégie maritime intégrée du Gabon (SMIG). La SMIG oscille entre intégrité territoriale, souveraineté nationale et développement économique. Cette politique récente fait suite à la montée en puissance des enjeux économiques et sécuritaires maritimes dans le Golfe de Guinée. Cette stratégie constitue une première réponse institutionnelle à ces enjeux et est fondée sur une coordination inter-administrative sous l’autorité du président. Néanmoins les défis de mise en œuvre de la SMIG sont nombreux.
La sécurité maritime au Gabon a fait l’objet d’une pluralité d’études. Sur la base d’une recherche qualitative faite de recherches documentaires et d’observations sur le terrain, cette note présente la politique de sécurité maritime du Gabon au regard du large éventail de menaces réelles et potentielles qui affectent les eaux gabonaises. Après avoir rappelé la dimension internationale dans laquelle s’inscrit la politique maritime gabonaise, cette note analyse sa dynamique interne et ses problèmes dans une perspective institutionnelle. La recherche, dans un domaine caractérisé par la difficulté d’accès aux sources, s’est aussi opérée par des entretiens semi-directifs et anonymes compte tenu de la sensibilité de la question.
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