L'arme de la communication dans la crise burundaise

La crise que connaît le Burundi depuis 2015 a une forte dimension communicationnelle. D’une part, le monde de la communication médiatique a été partie prenante des prémices de cette crise et de son déclenchement ; d’autre part, la communication est une arme utilisée par le régime et ses opposants.

Tous deux ont développé des stratégies de communication pour imposer leurs visions de cette crise et de sa signification, et ils recourent à toute la panoplie des nouvelles technologies de la communication. Ils mettent en avant des thématiques spécifiques pour convaincre certains publics à l’intérieur comme à l’extérieur du Burundi, et pratiquent la désinformation et d’autres techniques de la guerre de communication pour jeter le discrédit sur leurs ennemis. Le régime fait beaucoup d’efforts pour contrôler l’information diffusée au Burundi et réduire la liberté de la presse. La manipulation de l’opinion et l’autocensure des journalistes sont devenues des pratiques quotidiennes dans les organes de presse qui subsistent dans ce pays.
Dans le cadre du conflit sourd qui se déroule au Burundi depuis trois ans, les réseaux sociaux sont un nouveau champ de bataille. Se faire entendre et diffuser son message fait partie de l’affrontement et en est un des aspects les plus stratégiques. À ce titre, cette analyse s’inscrit dans une perspective polémologique : comprendre l’arme de la communication dans les Grands Lacs à l’ère d’internet et des réseaux sociaux.
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