L'arme de la communication dans la crise burundaise
La crise que connaît le Burundi depuis 2015 a une forte dimension communicationnelle. D’une part, le monde de la communication médiatique a été partie prenante des prémices de cette crise et de son déclenchement ; d’autre part, la communication est une arme utilisée par le régime et ses opposants.
Tous deux ont développé des stratégies de communication pour imposer leurs visions de cette crise et de sa signification, et ils recourent à toute la panoplie des nouvelles technologies de la communication. Ils mettent en avant des thématiques spécifiques pour convaincre certains publics à l’intérieur comme à l’extérieur du Burundi, et pratiquent la désinformation et d’autres techniques de la guerre de communication pour jeter le discrédit sur leurs ennemis. Le régime fait beaucoup d’efforts pour contrôler l’information diffusée au Burundi et réduire la liberté de la presse. La manipulation de l’opinion et l’autocensure des journalistes sont devenues des pratiques quotidiennes dans les organes de presse qui subsistent dans ce pays.
Dans le cadre du conflit sourd qui se déroule au Burundi depuis trois ans, les réseaux sociaux sont un nouveau champ de bataille. Se faire entendre et diffuser son message fait partie de l’affrontement et en est un des aspects les plus stratégiques. À ce titre, cette analyse s’inscrit dans une perspective polémologique : comprendre l’arme de la communication dans les Grands Lacs à l’ère d’internet et des réseaux sociaux.
Contenu disponible en :
Régions et thématiques
ISBN / ISSN
Utilisation
Comment citer cette publicationPartager
Téléchargez l'analyse complète
Cette page ne contient qu'un résumé de notre travail. Si vous souhaitez avoir accès à toutes les informations de notre recherche sur le sujet, vous pouvez télécharger la version complète au format PDF.
L'arme de la communication dans la crise burundaise
Centres et programmes liés
Découvrez nos autres centres et programmes de rechercheEn savoir plus
Découvrir toutes nos analysesJeunesses et mobilisations en ligne au Mozambique : vers une redéfinition de l’espace public ?
Cette recherche explore la manière dont les jeunesses mozambicaines investissent les espaces numériques pour contourner les canaux traditionnels de participation politique et sociale. À travers une analyse des mobilisations en ligne, notamment sur les réseaux sociaux tels que Facebook, TikTok et WhatsApp, il met en lumière les nouvelles formes d’engagement qui remettent en question le monopole de l’État sur la parole publique et l’agenda politique.
Revendiquer “le peuple” : explosions démographiques de la jeunesse, dirigeants autoritaires affaiblis et politiques “populistes” au Kenya, en Ouganda et en Tanzanie
Cette étude analyse l’émergence de tendances politiques qualifiées de « populistes » dans trois pays d’Afrique de l’Est : le Kenya, l’Ouganda et la Tanzanie. Elle s’ancre dans une discussion plus large autour de la notion de « populisme », en interrogeant son usage et sa pertinence dans les contextes africains (et plus spécifiquement est-africains), avant d’examiner les dynamiques propres à trois cas emblématiques : la victoire électorale de William Ruto en 2022 au Kenya et sa rhétorique de la « Hustler Nation » ; l’opposition portée par Bobi Wine face à Yoweri Museveni en Ouganda ; et le style de gouvernement fortement personnalisé de John Magufuli en Tanzanie.
Gabon : un modèle politique issu d’une transition (presque) exemplaire ?
Les 27 septembre et 11 octobre 2025, les citoyens gabonais élisent dans un scrutin à deux tours à la fois les pouvoirs municipaux et les députés de la nouvelle Assemblée nationale. Il s’agit de l’étape presque ultime d’une transition politique qui s’approche de sa fin, un peu plus de deux ans après le coup d’État ayant renversé le régime dynastique plus que trentenaire des Bongo, celui du père, Omar, mort au pouvoir en 2009, puis celui de son fils, Ali, maintenant en exil.
Le Congo-Brazzaville sur tous les fronts. Stratégies d’adaptation diplomatique dans un monde fragmenté
Dirigé par Denis Sassou-Nguesso depuis quatre décennies, le Congo développe une politique étrangère fondée sur le développement d’une stature de « président-médiateur » et sur une stratégie de « marchandage » (bargain) auprès des puissances internationales.