L'armée entre en scène au Zimbabwe. Coup de théâtre ou théâtre sans fin ?

Au pouvoir depuis 1980, Robert Mugabe a démissionné en novembre 2017 après une opération militaire inédite dans l’histoire du pays. L’armée a ainsi contribué à la prise de pouvoir d’Emmerson Mnangagwa, limogé de son poste de vice-président quelques jours plus tôt.

Cette note revient sur cette séquence politique et met en lumière trois facteurs qui ont contribué à l’effondrement de l’autorité de Robert Mugabe : les luttes factionnelles au sein de la ZANU-PF (Zimbabwe African National Union - Patriotic Front), la suprématie de l’armée dans l’appareil sécuritaire zimbabwéen et l’absence de condamnations internationales. Sitôt arrivé au pouvoir, le nouveau président a fait passer des messages qui semblent trancher avec la rhétorique qui était celle de son prédécesseur. La posture anti-impérialiste voire anti-occidentale a laissé place à un vocabulaire en phase avec la rhétorique de la démocratie de marché. Ces déclarations ont suscité beaucoup d’espoirs parmi la communauté internationale. Toutefois des continuités indéniables semblent se dessiner depuis la chute de Robert Mugabe. Le parcours du nouveau président avant son arrivée au pouvoir, et notamment son implication dans des épisodes de violence politique, n’augure pas une rupture nette avec son prédécesseur. Par ailleurs, l’appareil sécuritaire, l’armée en particulier, semble avoir préservé, voire renforcé son influence et ses intérêts politico-économiques.
Contenu disponible en :
Régions et thématiques
ISBN / ISSN
Utilisation
Comment citer cette publicationPartager
Téléchargez l'analyse complète
Cette page ne contient qu'un résumé de notre travail. Si vous souhaitez avoir accès à toutes les informations de notre recherche sur le sujet, vous pouvez télécharger la version complète au format PDF.
L'armée entre en scène au Zimbabwe. Coup de théâtre ou théâtre sans fin ?
Centres et programmes liés
Découvrez nos autres centres et programmes de rechercheEn savoir plus
Découvrir toutes nos analysesLes effets contradictoires des sanctions occidentales sur les relations économiques russo-africaines
Comment la Russie maintient-elle des liens économiques avec l’Afrique malgré les sanctions occidentales ? Une analyse des investissements, du commerce et des stratégies de contournement déployées par Moscou.
Les sources de revenus alimentant la guerre civile au Soudan. Leçons pour 2023
Les guerres nécessitent des fonds et des ressources. Bien souvent, les conflits impliquent une lutte pour le contrôle de sources de revenue et de lignes d'approvisionnement, ou pour les priver à l'ennemi. Cette dynamique s’est vérifiée dans les conflits passés du Soudan, et elle se répète aujourd’hui alors que la guerre civile — opposant les Forces armées soudanaises (SAF), dirigées par le général Abdelfattah al-Burhan, aux Forces de soutien rapide (RSF), une milice paramilitaire commandée par le général Mohammed Hamdan Daglo, dit “Hemedti” — s’enlise dans un conflit prolongé.
Perspectives du secteur électrique en République démocratique du Congo
La RDC est le deuxième pays du continent africain en superficie avec plus de 2 345 000 km2, une surface comparable à celle de l’Europe de l’Ouest. Elle est traversée par le fleuve Congo, le second fleuve au monde par son débit, et sur lequel se trouve les deux barrages hydroélectriques d’Inga I et d’Inga II.
Nouvelle commission de l’Union africaine de Mahamoud Ali Youssouf. Le désenchantement des pays membres
La candidature de Raila Odinga, sans expérience diplomatique et tourné vers la politique nationale, affaiblit la crédibilité de l’institution. L’enseignement principal de cette élection est que l’Union africaine (UA), dans sa forme actuelle, ne véhicule plus le même enthousiasme que lors des premières années de la réforme initiée en 2018. Celle-ci avait notamment pour but de mettre en place une organisation plus efficace et d’atteindre une plus grande indépendance financière.