L'armée entre en scène au Zimbabwe. Coup de théâtre ou théâtre sans fin ?
Au pouvoir depuis 1980, Robert Mugabe a démissionné en novembre 2017 après une opération militaire inédite dans l’histoire du pays. L’armée a ainsi contribué à la prise de pouvoir d’Emmerson Mnangagwa, limogé de son poste de vice-président quelques jours plus tôt.
Cette note revient sur cette séquence politique et met en lumière trois facteurs qui ont contribué à l’effondrement de l’autorité de Robert Mugabe : les luttes factionnelles au sein de la ZANU-PF (Zimbabwe African National Union - Patriotic Front), la suprématie de l’armée dans l’appareil sécuritaire zimbabwéen et l’absence de condamnations internationales. Sitôt arrivé au pouvoir, le nouveau président a fait passer des messages qui semblent trancher avec la rhétorique qui était celle de son prédécesseur. La posture anti-impérialiste voire anti-occidentale a laissé place à un vocabulaire en phase avec la rhétorique de la démocratie de marché. Ces déclarations ont suscité beaucoup d’espoirs parmi la communauté internationale. Toutefois des continuités indéniables semblent se dessiner depuis la chute de Robert Mugabe. Le parcours du nouveau président avant son arrivée au pouvoir, et notamment son implication dans des épisodes de violence politique, n’augure pas une rupture nette avec son prédécesseur. Par ailleurs, l’appareil sécuritaire, l’armée en particulier, semble avoir préservé, voire renforcé son influence et ses intérêts politico-économiques.
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