07
déc
2021
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L'activisme commercial croissant de la Chine au sein de l'Asean et ses conséquences pour l'UE in : Construire l’autonomie stratégique de l’UE face à la Chine, Sylvie Bermann et Elvire Fabry (dir.), Rapport 124, Institut Jacques Delors, 7 décembre 2021

L’Institut Jacques Delors a constitué début 2021 un groupe de travail qui rassemble des chercheurs, universitaires, praticiens et représentants des milieux d’affaires émanant de divers Etats membres, pour se concentrer sur des enjeux structurants de la relation bilatérale UE-Chine. Françoise Nicolas formule des recommandations pour que l'UE développe ses relations avec l'Asie du Sud-Est où la Chine continue de gagner de l'influence. 

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Au cours des dernières années et ce, même si la Chine étend son empreinte en Asie du Sud-Est depuis la fin des années 1990, le pays est devenu de plus en plus actif dans la région, notamment dans le cadre de l’initiative phare du Président chinois Xi Jinping, la Belt and Road Initiative (BRI). L’activisme de la Chine dans la région est avant tout de nature économique et le commerce est le principal moyen pour elle de renforcer son influence sur cette partie du monde.

Le centre de gravité du monde s’étant déplacé vers l’Asie, L’Union européenne doit également y être présente. Elle doit développer ses relations avec les pays de la région longtemps négligés au seul profit de la Chine, c’est en particulier le cas des pays d’Asie du Sud-Est, où la Chine s’est fortement investie et continuera de gagner de l’influence après la ratification de l’Accord régional économique global (RCEP) de novembre 2020.

L’UE aurait intérêt à conclure la négociation engagée avec l’Indonésie, qui forte de près de 300 millions d’habitants sera d’ici à la fin de la décennie au minimum la cinquième économie mondiale. En outre, tout en donnant un nouveau souffle aux négociations bilatérales engagées avec la Malaisie, la Thaïlande et les Philippines, elle doit travailler à la relance du projet d’accord avec l’ASEAN. L’UE ne devrait pas non plus écarter l’idée de rejoindre l’accord CPTPP, signé par onze pays de la région pacifique qui auront à cœur de peser avec des normes communes, et qui n’en aurait que plus de poids pour influencer les pratiques commerciales chinoises.

> Voir l’article sur le site de l’Institut Jacques Delors 

 

Mots-clés
Diplomatie chinoise Asie du Sud-Est Chine Union européenne