Afrique du Nord et Moyen-Orient
Analyse de l’évolution des dynamiques dans la région Afrique du Nord/Moyen-Orient dans un contexte de multiplication des crises sécuritaires et de leurs conséquences politiques, économiques et énergétiques.
Sujets liés

Multilatéralismes : survivre ou renaître ? / Quel Liban après la guerre ?

Le multilatéralisme ordonné né de la Seconde Guerre mondiale et de la guerre froide, et relancé par des années 1990 qui projetaient le rêve d’un monde dessinant une « gouvernance mondiale » apaisée, a fait long feu. L’usure des grands cadres universels (Organisation des Nations unies, Organisation mondiale du commerce, arms control et désarmement, justice pénale internationale…) ne cède pas place au vide mais au trop-plein : à une multiplicité d’accords et de montages témoignant d’une recomposition accélérée des rapports internationaux. L’anarchie institutionnelle, la concurrence ouverte des intérêts exprimée par des volontés de puissance désinhibées, pourront-elles demain s’ordonner autour d’intérêts fondamentaux communs ?

Offensive turque en Syrie : Entre trêve surprise et point de rupture, où va Erdogan ?
Alors que le retrait des troupes américaines dans le Nord de la Syrie avait ouvert la porte à une offensive turque dans la région, le président turc n’a pas beaucoup attendu pour l’emprunter, déclenchant ainsi la semaine dernière, une opération dont les conséquences humaines et sécuritaires sont déjà dramatiques. En effet, l’Observatoire syrien des droits de l’homme comptait hier 275 morts et 300.000 déplacés.
Syrie / Turquie : l'embrasement
Un accord a été conclu dimanche soir entre les Kurdes de Syrie et le régime de Bachar al-Assad concernant l’envoi de troupes dans le nord du pays pour "affronter l’agression turque", selon les mots du régime. Les Kurdes, qui ont été lâchés par les États-Unis, ont donc fait appel au régime, avec qui les rapports sont pourtant tendus, pour les aider à se défendre face à l’avancée rapide des troupes turques et de leurs alliés.
Trump lâche les Kurdes... Erdogan attaque
Malgré les mises en garde et les appels à la retenue, l’offensive militaire de la Turquie contre les forces kurdes du nord-est de la Syrie a été lancée hier. Après des raids aériens et un violent pilonnage à l’artillerie, l’opération nommée "source de paix" est entrée cette nuit dans sa phase terrestre, provoquant déjà au moins 15 morts, des dizaines de blessés et des milliers de civils en fuite.
"Avec l'offensive turque en Syrie, il y a un risque que Daesh reprenne ses activités"
Inquiétude à tous les étages. L'offensive lancée mercredi 9 octobre par la Turquie dans le nord-est de la Syrie, ciblant les forces kurdes, a provoqué un tollé international. De nombreux pays craignent qu'elle provoque une résurgence de Daesh. Un avis partagé par Dorothée Schmid, chercheuse à l'Institut français des relations internationales (IFRI) et responsable du programme Turquie contemporaine.

Syrie : la France s’inquiète de la capacité des Kurdes à retenir les djihadistes
L’annonce initiale d’un retrait américain du nord-est de la Syrie a pris Paris de court. Pour le Quai d’Orsay, le maintien des membres étrangers de l’EI sous la garde des autorités locales est « impératif ».

Les promesses sociales pourront-elles calmer la colère en Irak?
Après une semaine de manifestations et de répression brutale en Irak, les autorités changent de méthode et proposent des mesures sociales, alors que l’armée reconnaît pour la première fois un usage excessif de la force. Depuis mardi dernier, plus de 100 personnes ont été tuées et plus de 6 000 blessées.

Syrie : Les Kurdes abandonnés par l'ami américain
La Maison Blanche a annoncé dimanche le retrait de ses troupes, ce qui pourrait entraîner une déstabilisation de toute la région. Alliées de longue date des Etats-Unis dans la lutte antijihadiste, les forces kurdes se retrouvent sans soutien, en première ligne face à un Etat qui les qualifie de «terroristes».

« La protection américaine était à ce jour la seule garantie des Kurdes de Syrie »
Doit-on « se préparer au pire » dans le nord de la Syrie ? le point de vue d’Adel Bakawan (1), sociologue, directeur du centre de sociologie de l’Irak (CSI), université de Soran, chercheur associé à l’Institut français des relations internationales (IFRI).

Syrie : les impasses de la reconstruction
Alors même que le dernier bastion rebelle d'Idlib vit encore sous les bombardements, se pose déjà la question de la reconstruction de la Syrie, défigurée par 8 ans de conflit. Ainsi, des grandes manoeuvres diplomatiques s'opèrent déjà pour tenter de convaincre les différents acteurs d'entamer les programmes de reconstruction, et surtout d'y allouer des fonds.
RAMSES 2020. Un monde sans boussole ?
Pour sa 37e édition, trois questions majeures sont abordées dans le RAMSES 2020. Les mers dangereuses : commerce, câbles, transits énergétiques, mouvements militaires, dangers écologiques... : de l'Asie au Moyen-Orient, les mers sont les nouveaux espaces de manoeuvre et d'affrontement de tous les acteurs de la planète globalisée. L'Amérique latine en fusion : quel avenir pour une Amérique latine malmenée entre expériences "de gauche" et populisme "de droite", bouleversée par les flux migratoires, ravagée par les trafics de drogue et confrontée à un voisin imprévisible ? Le multilatéralisme a-t-il un avenir ? Commerce international, désarmement, sanctions, environnement... : comment sauver un multilatéralisme contesté de toutes parts par les affirmations de puissances ?
Les mutations du terrorisme algérien
Al-Qaida au Maghreb islamique reste fondamentalement une organisation algérienne (le GSPC) qui s’est donné un « projet maghrébin ». Mais elle incarne aussi un second âge du terrorisme qui tente de fondre la problématique algérienne dans une géopolitique globale centrée sur l’antagonisme Islam-Occident. Cette mutation a pris au dépourvu le régime algérien dont l’action reste fondée sur la répression et sur une offre d’amnistie qui semble avoir produit le maximum de ses effets.
Trentième anniversaire de la République islamique : les motifs de satisfaction du régime
Si la population n'a pas de raison de se réjouir, par contre, le régime a pour sa part quelques motifs de satisfaction. Parmi ces derniers, les plus importants sont au nombre de trois mais, comme nous le verrons, ils ont un coût politique et social très élevé et pèsent sur le devenir du pays et de la nation.
Guerre et Paix au Proche-Orient : nouvelles donnes ?
Compte rendu réalisé par Charlotte Teisseire, stagiaire, Ifri Bruxelles.

Les Etats-Unis, l'Europe et Annapolis : leçons pour le peace-making au Moyen-Orient
La politique syrienne de la France, de Jacques Chirac à Nicolas Sarkozy
La diplomatie turque : une émancipation internationale sous quelles conditions ?

L'EI et le PKK dans le viseur de la Turquie
La Turquie est sur le pied de guerre. Le pays poursuit son offensive militaire contre le PKK, le Parti des travailleurs du Kurdistan. Dans le même temps, le pays vise également le groupe jihadiste Etat islamique. Le samedi 25 juillet, la police turque a d'ailleurs procédé à des dizaines d'arrestations visant le groupe jihadiste et les rebelles du PKK, ont révélé les médias turcs.
L'interview de Dorothée Schmid, Responsable du programme Turquie contemporaine à l'Ifri, dans le Grand Soir 3.
La Turquie face au conflit syrien
Semaine décisive pour la Turquie. Jusqu’ici accusée de passivité, voire de complaisance face à la propagation de l’Etat Islamique en Syrie, le pays est cette fois passé à l’action. Depuis jeudi, et encore cette nuit, l’armée turque a mené plusieurs frappes contre les positions djihadistes de l’autre côté de sa frontière. Elle a surtout, et pour la première fois, autorisé l’armée américaine à utiliser ses bases aériennes.
Il faut dire que lundi dernier un attentat suicide attribué à l’Etat Islamique a fait 32 morts et une centaine de blessés dans la ville kurde de Suruç à l’est du pays.
Faut-il y voir un revirement de la politique étrangère turque ? Alors qu’elle semblait prise en tenaille entre le conflit kurde et la menace islamique, la Turquie est-elle en train de clarifier sa position ?

La Russie au Moyen-Orient
Au cours de cette émission, c’est le « renouveau de l’influence russe sur la scène moyen-orientale » qui est examiné et analysé. Les invités évoquent notamment « l’impact des printemps arabes sur la politique moyen-orientale de Moscou, soulignant en particulier les aspects sécuritaires et la nécessité pour la Russie de protéger son environnement proche des risques de contagion, face au développement de l’organisation État islamique en Syrie et en Irak, notamment dans le Caucase, en Tchétchénie » . C’est également pour la journaliste, l’occasion d’évoquer le dossier sur la Russie publié dans le numéro d'été (2/2015) de Politique étrangère : « La Russie, une puissance faible ? ».
Pour écouter et réecouter l'émission

Algérie: un pays dans le coma ?
Dans l’incapacité de renouveler son système économique et politique, l’Algérie voit l’avenir avec pessimisme. Avec un prix du pétrole très bas et des comptes qui se dégradent, le pays pourrait bien s’enfoncer dans la crise, alors que le président algérien Abdelaziz Bouteflika a la ferme intention de mener son quatrième mandat jusqu’à son terme en 2019. Mais qui dirige encore vraiment l’Algérie ?
Pour en débattre, l’historien Benjamin Stora, l’écrivain et journaliste au Quotidien d’Oran Akram Belkaïd, et Mansouria Monkhefi, conseillère spéciale pour le Monde Arabe à l’Institut français des relations internationales.

Le HDP "a fait campagne sur des thématiques de gauche"
La journée de dimanche 7 juin restera gravée dans l'histoire pour le peuple turc. Lors des élections législatives, le parti AKP du président Erdogan a perdu la majorité absolue au Parlement. Les résultats sont en revanche en faveur du parti kurde HDP qui obtient 13% des voies. La spécialiste du pays à l'IFRI, Dorothée Schmid, explique que "les Kurdes ont mené la lutte à la fois sur le plan militaire et un peu sur le plan politique. Pendants des années, ils ont eu des partis interdits que l'on accusait d'être liés à la guérilla militaire.(...) là c'est leur légitimation politique", ajoute-t-elle.

Faut-il changer de stratégie contre Daech ?
Après la défaite de l’armée irakienne qui n’a pas pu tenir la ville de Ramadi, tombée aux mains du groupe État islamique (EI), les plans irakiens pour sa reconquête seront au cœur de la réunion de la coalition internationale contre le djihadisme qui se tient ce mardi à Paris. La France a appelé à un renforcement rapide de la mobilisation internationale contre les djihadistes de Daech qui continuent leur progression en Irak et en Syrie.
Pour parler de la position de la France face à Daech, nous recevons ce soir Mansouria Mokhefi, conseillère spéciale pour le monde arabe à l’Institut français des relations internationales, Jean-Dominique Merchet, journaliste à l’Opinion et spécialiste des questions de défense, Nicolas Hénin, journaliste.

"L'Arabie saoudite sent son influence menacée par l'Iran partout au Moyen-Orient"
Alors que s'ouvre mercredi à Washington un sommet des pays du Golfe, le roi saoudien a fait savoir qu'il ne fera pas le déplacement. Ce geste a été interprété comme une défiance vis-à-vis de l'allié et protecteur américain. Pour Denis Bauchard, spécialiste du Moyen-Orient à l'IFRI et ancien ambassadeur de France en Jordanie, il faut néanmoins se garder de toutes interprétations car l'alliance entre les deux pays reste forte. Et ce, malgré leurs nombreuses divergences stratégiques.
Lire l'interview sur LaTribune.fr
Moyen-Orient : la France "en concurrence avec les États-Unis pour le titre de meilleur allié"
Sur LCI, 4 mai 2015. François Hollande sera, ce mardi, l'invité d'honneur du Conseil de coopération du Golfe. Selon le conseiller pour le Moyen-Orient à l'Ifri, Denis Bauchard, la France est "en concurrence avec les États-Unis pour le titre de meilleur allié". Actuellement il y a un froid "entre les pays du Golfe et les Américains à cause notamment de l'appui donné à l'Iran".
Yémen : quelles limites à l’affrontement régional ?
Cette semaine, le médiateur des Nations Unies au Yémen, Jamal Benomar, a souhaité mettre un terme à sa mission… En effet, alors que l’Arabie Saoudite mène une coalition procédant à des frappes sur les positions des rebelles chiites houtistes depuis près de 3 semaines ; ce diplomate marocain « a indiqué sa volonté de quitter son poste » considérant ne plus être en mesure de réconcilier les différents protagonistes de la crise…
Pour en parler :David Rigoulet-Roze, rattaché à l'Institut français d'analyse stratégique et à l'Institut de prospective et de sécurité en Europe
Jean-Pierre Perrin, grand reporter à Libération
Denis Bauchard, ancien diplomate, conseiller pour le Moyen-Orient à l'IFRI
Nicolas Jaillard, journaliste, réalisateur
Ecouter l'émission sur France Culture

« Un accord définitif réintégrera l'Iran dans le concert des nations »
S'agit-il vraiment de l'accord historique attendu par tous ?
Oui, s'il aboutit effectivement à un accord définitif le 30 juin. Il mettra fin à trente-cinq ans de relations conflictuelles entre Téhéran et Washington, réintégrant l'Iran dans le concert des nations et assurant le renoncement à l'arme nucléaire de ce dernier. Les protocoles de contrôle, pour éviter des tricheries de Téhéran, comme celles qui lui avaient permis de construire le site souterrain de Fordow, me semblent très sérieux, très précis.
Lire l'interview sur LesEchos.fr
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