Russie - Eurasie
L’Eurasie connaît de profondes mutations. Si le passé soviétique a laissé une empreinte durable, la Russie et les pays d’Europe orientale, d’Asie centrale et du Caucase du Sud ont leur propre trajectoire.
Sujets liés
Europe-Russie : évaluation des rapports de force
Les pays européens ne peuvent plus éluder la « question russe » car la Russie a choisi la guerre. Ils disposent du potentiel nécessaire, c’est-à-dire des moyens économiques, des compétences militaires et du savoir-faire technologique pour faire face à la Russie d’ici 2030 à condition de faire preuve de volonté politique.
Défense : se doter d’un nouveau porte-avions à 10 milliards d'euros, bonne ou mauvaise idée ?
Alors que le Charles de Gaulle devrait être remplacé en 2038, la question d’un nouveau porte-avions se pose. Mais son coût et son efficacité face aux drones interrogent.
L'Ukraine sur la brèche
Alors que le plan de paix américain, passé de 28 à 19 points, se heurte aux conditions russes, un scandale de corruption fragilise Volodymyr Zelensky. La paix a-t-elle une chance d’aboutir, et à quel prix pour l’Ukraine et l’Europe ? Tatiana Kastouéva-Jean, directrice du Centre Russie/Eurasie de l'Ifri, analyse la situation actuelle.
Armes nucléaires : le retour ?
Faut-il avoir peur des armes nucléaires dont les autocrates brandissent la menace, de Vladimir Poutine à Donald Trump ? Héloïse Fayet, responsable du programme dissuasion et prolifération au Centre des études de sécurité de l'Ifri, s'entretient avec Émilie Aubry pour répondre à cette question.
Sur terre, en mer, dans les airs... Que pèserait une armée européenne face à la Russie ?
Tandis que les Européens préparent les esprits à l’éventualité d’une confrontation militaire avec la Russie, une étude de l’Ifri compare les forces agrégées des 30 pays européens de l’Otan aux capacités de Moscou.
Faux sites d'infos dans nos régions : enquête sur une guerre numérique
Sous des noms de domaines anodins rappelant ceux de la presse quotidienne régionale, des centaines de faux sites d’information générés entièrement par l’intelligence artificielle s’invitent dans le paysage médiatique français. Ces plateformes générées par l’IA sont soupçonnées d’être des outils d’ingérence russe et de désinformation, pilotés par un ancien shérif américain émigré à Moscou dans le but de déstabiliser nos démocraties.
Kirill Dmitriev, l’homme lige de Vladimir Poutine, au cœur du plan de Trump pour l’Ukraine
Le banquier s’est imposé comme l’intermédiaire entre le Kremlin et la Maison-Blanche, rédigeant avec l’envoyé spécial du président américain, Steve Witkoff, lui aussi venu du monde des affaires, un projet d’accord de paix très favorable à Moscou.
« Mali, Afghanistan... La France et ses armées ont toujours su payer le prix du sang pour défendre la nation »
Les déclarations du chef d’état-major des armées pour qui la France devra « accepter de perdre ses enfants » ont suscité de nombreux commentaires. Le général Mandon n’a pourtant fait que rappeler la réalité du contexte stratégique, analyse le chercheur Élie Tenenbaum.
Plan Trump pour la paix en Ukraine : une trahison pour Kiev ?
Dimanche 23 novembre à Genève, négociateurs ukrainiens, américains et européens se sont retrouvés pour discuter du plan Trump. Washington a fixé un ultimatum au 27 novembre — jour de Thanksgiving. François Hollande dénonce un accord qui « réduit l'Europe au rang de spectatrice assiégée ». Comment l'Ukraine peut-elle résister à cette pression ? Quelle marge de manœuvre pour les Européens ?
Dans l’hypothèse d’un « choc » avec la Russie, le scénario d’une crise cyber n’est pas à exclure. « Attendre pour réagir, c’est céder l’initiative à l’adversaire. C’est un jeu risqué qui peut être pris comme une manœuvre hostile. La difficulté d’attribuer des attaques crée de l’ambiguïté. Les décideurs sont soumis à des dilemmes. La Russie ou la Chine profitent de ces ambiguïtés. Il y a beaucoup de débats stratégiques en ce moment. Ils pointent vers une approche plus offensive potentiellement, il faut revoir potentiellement notre doctrine ».
cité par Nicolas Barotte dans le Figaro
La Russie envisage-t-elle une guerre contre l'Otan ? Ces signaux alarmants du Kremlin
Les autorités françaises tentent de préparer les esprits à la guerre, alors que la Russie montre une hostilité accrue à l’égard des pays européens depuis son invasion de l’Ukraine. Parmi les sources d’inquiétudes, figure notamment l’investissement colossal accordé aux forces armées russes.
Dimitri Minic : « La décision d’envahir l’Ukraine était fondée sur un mirage typique des élites politico-militaires russes »
Selon le chercheur, l’enlisement de l’armée russe en Ukraine résulte de la mise en œuvre d’une théorie qui s’est imposée à partir des années 2000. Celle-ci accorde une place centrale à la guerre « psychologico-informationnelle » et aux ingérences plutôt qu’à la lutte armée.
À la recherche de marchés, la Russie mise sur ses partenaires dans le monde islamique
La Russie organise les 18 et 19 mai à Kazan un forum consacré à sa coopération économique avec les pays du "monde islamique". Engagé dès le premier mandat de Vladimir Poutine, ce rapprochement présente aujourd’hui une importance stratégique accrue dans un contexte de rupture avec l’Occident.
Dimitri Minic : « La guerre d’Ukraine est le contraire de la réflexion militaire russe post-soviétique »
Dimitri Minic est chercheur au centre Russie-Eurasie de l’Institut français des relations internationales (Ifri). Il vient de publier Pensée et culture stratégique russe. Du contournement de la lutte armée à la guerre d’Ukraine (Editions de la Maison des sciences de l’homme, avril 2023). Fruit de sa thèse universitaire, pour laquelle il s’est plongé dans la littérature militaire russe depuis trente ans, cet ouvrage éclaire l’impasse de ce que l’on a appelé en Occident, la « guerre hybride », du fait des présupposés idéologiques anti-occidentaux qui dominent en Russie. La guerre russe d’Ukraine est l’exact contraire de ce que pensaient pouvoir faire les généraux russes.
Guerre en Ukraine : « Le Kremlin a demandé l’impossible a son outil militaire »
Dans une étude précise et documentée, le chercheur Dimitri Minic révèle que Moscou a d’abord cherché à provoquer « l’effondrement de l’Ukraine de l’intérieur ». L’invasion est l’échec de la doctrine militaire russe.
Dimitri Minic : « En Ukraine, les Russes ont voulu contourner la lutte armée, mais ce fut un fiasco total »
Dimitri Minic est chercheur au Centre Russie/NEI de l'Ifri, docteur en histoire des relations internationales de Sorbonne Université et spécialiste de la culture politico-stratégique russe. Il publie aux Éditions de la Maison des sciences de l'homme Pensée et culture stratégiques russes. Du contournement de la lutte armée à la guerre en Ukraine. Dans un livre déjà de référence, Dimitri Minic analyse comment les théoriciens militaires russes ont pensé les caractéristiques d'une guerre de moins en moins centrée sur la lutte armée. Et les conséquences de cette méthode en Ukraine.
Chine-Russie : quelle vision du monde?
On ne cesse de s’interroger sur la relation qu’entretiennent la Chine et la Russie… particulièrement depuis le début de la guerre d’Ukraine. Les déclarations récentes de l’ambassadeur de Chine en France ont ajouté au trouble, alors que Lu Shaye contestait devant nos confrères de LCI la légitimité et l’existence des pays issus de l’effondrement de l’Union Soviétique, dont l’Ukraine.
Qu'est-ce que la guerre ? L'évolution de la pensée stratégique russe post-soviétique
Le Collimateur analyse la pensée stratégique russe avec Dimitri Minic, chercheur au centre Russie/Eurasie de l’IFRI, à l'occasion de la sortie de son ouvrage Pensée et culture stratégiques russes. Du contournement de la lutte armée à la guerre en Ukraine (Maison des sciences de l’Homme).
Pensée et culture stratégiques russes
Depuis la chute de l'Union soviétique, la pensée stratégique russe a connu une profonde mutation, avec la théorisation du contournement de la lutte armée. Décryptage avec Dimitri Minic, chercheur à l'Institut français des Relations internationales, auteur de l'ouvrage Pensée et culture stratégiques russes. Du contournement de la lutte armée à la guerre en Ukraine aux éditions de la Maison des Sciences de l'homme, un ouvrage fondé sur l'examen de la littérature militaire en Russie et qui permet de saisir comment les stratèges russes perçoivent les caractéristiques d'une guerre moderne et qui éclaire aussi l'échec des forces armées russes en Ukraine.
Livre international : « Pensée et culture stratégiques russes »
Depuis la chute de l'Union soviétique, la pensée stratégique russe a connu une profonde mutation, avec la théorisation du contournement de la lutte armée. Dimitri Minic, chercheur à l'Institut français des relations internationales (Ifri), est l'auteur de Pensée et culture stratégiques russes. Du contournement de la lutte armée à la guerre en Ukraine aux éditions de la Maison des sciences de l'homme. Un ouvrage fondé sur l'examen de la littérature militaire en Russie qui permet de saisir comment les russes perçoivent une guerre moderne.
Ukraine, le cauchemar de la guerre longue
Les Russes ont renoncé à écraser l'Ukraine rapidement et doivent désormais inscrire le conflit dans la durée alors que les ukrainiens préparent leur passage à la contre-offensive pour la reconquête des territoires occupés. Un défi immense pour les forces ukrainiennes qui, en cas d'échec, pourrait amener à une phase longue, voire figée de la guerre.
Soutenez une recherche française indépendante
L'Ifri, fondation reconnue d'utilité publique, s'appuie en grande partie sur des donateurs privés – entreprises et particuliers – pour garantir sa pérennité et son indépendance intellectuelle. Par leur financement, les donateurs contribuent à maintenir la position de l’Institut parmi les principaux think tanks mondiaux. En bénéficiant d’un réseau et d’un savoir-faire reconnus à l’international, les donateurs affinent leur compréhension du risque géopolitique et ses conséquences sur la politique et l’économie mondiales. En 2024, l’Ifri accompagne plus de 70 entreprises et organisations françaises et étrangères.