On a besoin d’inventer notre propre modèle de dissuasion, qui ne soit pas calqué sur le modèle américain [qui déploie des armes nucléaires dans plusieurs pays européens]. Il faut une dissuasion nucléaire française robuste, un dispositif militaire conventionnel et surtout un engagement politique.
Par exemple, les Estoniens considèrent presque que les militaires français déployés dans leur pays viennent avec chacun une petite arme nucléaire dans leur dos: ils représentent une sorte de projection de la dissuasion nucléaire française.
Citée par l'AFP dans Le Journal du Quebec.
Peut-on partager l'arme nucléaire ?
Face au risque de désengagement américain, Emmanuel Macron a indiqué mercredi 5 mars vouloir « ouvrir le débat » sur la protection de l’Europe par le parapluie nucléaire français. La France possède environ 300 têtes nucléaires pouvant être lancées par l’aviation ou les sous-marins nucléaires.
L’extension du parapluie nucléaire français et britannique en Europe suscite un intérêt grandissant de la part des alliés
Le 21 février, l’Allemagne, par la voix du probable futur chancelier Friedrich Merz, a pour la première fois admis son intention de « discuter » avec Londres et Paris d’un élargissement de la protection nucléaire. Beaucoup de questions demeurent toutefois sur la mise en œuvre d’un tel projet.
Dissuasion nucléaire européenne : est-ce que la France peut partager sa bombe ?
Au lendemain de l’entretien houleux entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky, Emmanuel Macron remet sur la table la question de la dissuasion nucléaire et d’une défense européenne. Une proposition qui divise et qui questionne les capacités de la France en matière de défense.
Héloïse Fayet : « L’arsenal nucléaire français est dissuasif, mais nous devons aussi être crédibles politiquement aux yeux de nos alliés européens »
Après la volte-face de Donald Trump, Emmanuel Macron s’est dit prêt, vendredi 28 février 2025, « à ouvrir la discussion » sur la dissuasion nucléaire en Europe. Une meilleure complémentarité entre les forces conventionnelles et nucléaires pourrait être envisagée selon la chercheuse Héloïse Fayet.
La France est pleinement autonome dans la fabrication des armes nucléaires - à la différence du Royaume-Uni qui dépend des Etats-Unis pour le corps des missiles porteurs d'une ogive - et dans la décision de tirer. Et le restera.
citée par Charles Plantade dans Les Echos.
La France va-t-elle partager son parapluie nucléaire ?
La tension entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky marque davantage la distance entre l'Europe et les États-Unis. Pour se défendre alors, le Vieux Continent réfléchit à son autonomie de défense, dont celle de son parapluie nucléaire qui pourrait être partagé par la France.
La crédibilité de la dissuasion est à considérer de plusieurs façons : vis-à-vis de la Russie, pour dissuader une attaque, et vis-à-vis de nos partenaires européens, pour les convaincre qu’ils peuvent être protégés.
citée par Nicolas Barotte dans Le Figaro.
Il faudrait avoir des déclarations bilatérales fortes, au moins avec les Allemands, éventuellement les Polonais, peut-être les Suédois, comme celle faite avec les Britanniques à l'époque de Jacques Chirac.
citée par Clément Machecourt dans Le Point.
La prolifération nucléaire face aux incertitudes américaines
Alors que l’attitude récente de la diplomatie trumpienne avec les alliés des États-Unis laisse planer des doutes sur les garanties de sécurité américaines, le Collimateur fait le point sur les risques de prolifération nucléaire, avec Héloïse Fayet (Ifri) et Camille Grand (ECFR).
Menace nucléaire : Vladimir Poutine au stade de l’escalade
Le président russe a de nouveau agité le spectre de l’arme atomique avec des menaces situées «un cran au-dessus» lors son allocution télévisée de mercredi matin, selon des spécialistes de la dissuasion.
Nucléaire : la Russie met en danger l’architecture de non-prolifération et de maîtrise des armements
Alors que Moscou a rejeté vendredi le document final rédigé lors de la 10e conférence de réexamen du Traité de non-prolifération, l’invasion de l’Ukraine fragilise les efforts pour le désarmement nucléaire international.
La menace nucléaire « permet de faire parler de la Russie et de faire peur aux Européens »
Une nouvelle fois depuis le début de la guerre en Ukraine, la Russie agite le chiffon nucléaire. Samedi, lors d'une réunion au cours de laquelle il recevait le chef d’État bélarusse Alexandre Loukachenko, Vladimir Poutine a annoncé que son pays allait livrer « dans les prochains mois » à la Biélorussie des missiles capables de transporter des charges nucléaires.
Nucléaire iranien: vers le scénario du pire?
Les négociations sur le nucléaire iranien semblaient sur le point d'aboutir quand, soudainement, est réapparu le scénario du pire. Téhéran dispose de 40 kilos d'uranium enrichi à 60% et pourrait être en mesure de bricoler une bombe nucléaire rudimentaire, en attendant d'atteindre le seuil des 90% nécessaire à une éventuelle utilisation militaire.
Et si Poutine appuyait sur le bouton ?
Le risque que le Kremlin, voulant sauver la face au risque de devenir paria, lance une bombe nucléaire tactique sur l'Ukraine est faible mais non nul. Ce qui ferait basculer l'humanité dans une ère incontrôlable. La riposte occidentale requerrait beaucoup de sang-froid.
Guerre en Ukraine : comment la Russie joue avec le feu nucléaire
Alors que les Occidentaux accentuent leur soutien militaire à Kiev, le président russe Vladimir Poutine menace de faire usage de ses nouveaux missiles hypersoniques. Il rend ainsi un peu plus concrète la menace d'une guerre nucléaire en Europe.
Guerre en Ukraine : quelle serait la capacité de destruction d'une arme nucléaire tactique ?
En difficulté dans le Donbass et irritée par le soutien matériel des Occidentaux aux Ukrainiens, la Russie pourrait avoir recours à cette arme, moins destructrice qu'une arme nucléaire stratégique, mais redoutable sur un champ de bataille.
Marioupol : la résistance du dernier bastion
Le 20 avril 2022, la Russie a conduit le premier essai de son missile Sarmat rappelant ainsi au monde la dimension nucléaire que pourrait avoir la guerre en Ukraine.
Guerre en Ukraine: le retour du nucléaire dans le discours géopolitique
Depuis le début de la guerre en Ukraine, Vladimir Poutine brandit la menace de l’arme nucléaire.
Vladimir Poutine : le pari de la "terreur nucléaire"
Le Président ukrainien parle de "terreur nucléaire" à propos des frappes sur la centrale nucléaire de Zaporijja. Y a-t-il une menace réelle nucléaire ou il s'agit d'une erreur de terrain ?
Soutenez une recherche française indépendante
L'Ifri, fondation reconnue d'utilité publique, s'appuie en grande partie sur des donateurs privés – entreprises et particuliers – pour garantir sa pérennité et son indépendance intellectuelle. Par leur financement, les donateurs contribuent à maintenir la position de l’Institut parmi les principaux think tanks mondiaux. En bénéficiant d’un réseau et d’un savoir-faire reconnus à l’international, les donateurs affinent leur compréhension du risque géopolitique et ses conséquences sur la politique et l’économie mondiales. En 2024, l’Ifri accompagne plus de 70 entreprises et organisations françaises et étrangères.