La Communauté économique de l'ASEAN : un modèle d'intégration original
À sa création voici 50 ans, l’ASEAN affiche des ambitions économiques modestes. Elle va néanmoins jusqu’en 1992 permettre une intégration progressive des économies des États membres. Cette intégration s’institutionnalise dans la période qui suit.
La Communauté économique de l’Association de nations d'Asie du Sud-Est (ASEAN) suit des principes bien différents de ceux qui ont présidé à la construction européenne. Elle est pourtant appelée à jouer un rôle moteur dans la structuration de la région Asie-Pacifique.
PLAN DE L'ARTICLE
1967-1992 : l’intégration économique « par le bas »
1992-2017 : de l’ASEAN Free Trade Area (AFTA) à la Communauté économique de l'ASEAN (CEA), l’intégration économique s’institutionnalise
La CEA et au-delà
Françoise Nicolas est directeur du Centre Asie de l'Ifri.
Article publié dans Politique étrangère, vol. 82, n° 2, été 2017
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Lors de la crise financière de 2007-2008, leur intervention a été déterminante dans le sauvetage du système financier, avec l'injection de plusieurs dizaines de milliards de dollars dans le capital des institutions financières. Depuis, ils n'ont cessé de gagner en crédibilité, en sophistication et en technicité. Ainsi sont-ils à la pointe en matière d'investissement dans l'Intelligence artificielle (IA) et la transition énergétique. De nouvelles orientations dans leurs stratégies d'investissement peuvent avoir des répercussions majeures sur l'écosystème financier mondial.
Aujourd'hui, les fonds souverains du Golfe sont devenus de véritables titans de la finance. Leur influence grandissante reflète un poids financier colossal et une montée en puissance aussi fulgurante que structurée. Voici dix ans, ils contrôlaient collectivement environ 2 000 milliards de dollars d'actifs sous gestion (assets under management, AUM). En 2025, ce montant a plus que doublé pour atteindre plus de 5 350 milliards de dollars, soit près de 40 % des AUM des fonds souverains dans le monde, estimés à 13 000 milliards de dollars. Le golfe Arabo-Persique est ainsi devenu le centre de gravité mondial des fonds souverains.
François-Aïssa Touazi est senior managing director chez Ardian, leader européen du capital-investissement, en charge des relations investisseurs et des affaires publiques. Il est aussi vice-président des conseils France-pays du Golfe au Medef International et préside la task force sur les fonds souverains.
Article publié dans Politique étrangère, vol. 90, n° 4, 2025.