Les défis gigantesques du nouveau président nigérian

Le 28 avril 2015, l'élection de Muhammedu Buhari en tant que président du Nigeria, soutenu par plusieurs partis d'opposition derrière la bannière de l'All Progressives Congress (APC) a suscité beaucoup d'espoir dans une partie de la population et au sein des pays partenaires (Etats-Unis, Grande Bretagne, France, Benin, Cameroun, Niger et Tchad).
Toutefois, ce Général à la retraite âgé de 72 ans, qui a déjà dirigé le pays suite à un coup d’État entre 1983 et 1985, et qui avait échoué à se faire élire à trois reprises, doit rapidement prendre des décisions sur les plans économique et sécuritaire s'il ne veut pas décevoir des citoyens déjà très divisés.
Alors que les médias et les chancelleries occidentales ont largement plébiscité la dernière élection générale au Nigeria, il semble nécessaire de relativiser ce moment de démocratie. Le président Muhammedu Buhari s'est fait élire par 43 % des votants, mais seuls 16,9 % des citoyens en âge de voter et 23 % des nigérians inscrits ont déposé un bulletin Buhari dans les urnes. De plus, il semble important de souligner que si le nouveau président n'a eu aucun mal à convaincre dans sa région natale au nord du pays, il a fait de très mauvais scores dans la région du delta du Niger où de nombreux Etats ont voté à plus de 90 % pour le président sortant Goodluck Jonathan, ancien gouverneur de l'Etat pétrolier de Bayelsa et élu pour la première fois en 2011.
Poursuivez la lecture en téléchargeant le fichier.
Contenu disponible en :
Régions et thématiques
Utilisation
Comment citer cette publicationPartager
Téléchargez l'analyse complète
Cette page ne contient qu'un résumé de notre travail. Si vous souhaitez avoir accès à toutes les informations de notre recherche sur le sujet, vous pouvez télécharger la version complète au format PDF.
Les défis gigantesques du nouveau président nigérian
Centres et programmes liés
Découvrez nos autres centres et programmes de rechercheEn savoir plus
Découvrir toutes nos analysesGabon : un modèle politique issu d’une transition (presque) exemplaire ?
Les 27 septembre et 11 octobre 2025, les citoyens gabonais élisent dans un scrutin à deux tours à la fois les pouvoirs municipaux et les députés de la nouvelle Assemblée nationale. Il s’agit de l’étape presque ultime d’une transition politique qui s’approche de sa fin, un peu plus de deux ans après le coup d’État ayant renversé le régime dynastique plus que trentenaire des Bongo, celui du père, Omar, mort au pouvoir en 2009, puis celui de son fils, Ali, maintenant en exil.
Le Congo-Brazzaville sur tous les fronts. Stratégies d’adaptation diplomatique dans un monde fragmenté
Dirigé par Denis Sassou-Nguesso depuis quatre décennies, le Congo développe une politique étrangère fondée sur le développement d’une stature de « président-médiateur » et sur une stratégie de « marchandage » (bargain) auprès des puissances internationales.
Politique et réseaux sociaux : influenceurs et blogueurs dans le jeu politique camerounais
Du fait de leur rapide expansion, les réseaux sociaux, notamment Facebook, sont devenus le nouveau champ d’expression des luttes sociopolitiques au Cameroun. Ces nouveaux supports de communication ont facilité la libération de la parole politique et l’extension de l’espace médiatique.
Les effets contradictoires des sanctions occidentales sur les relations économiques russo-africaines
Comment la Russie maintient-elle des liens économiques avec l’Afrique malgré les sanctions occidentales ? Une analyse des investissements, du commerce et des stratégies de contournement déployées par Moscou.