Kaliningrad, bastion ou maillon faible de la Russie post-Crimée ?
Depuis 2014, la Russie a fait sensiblement évoluer sa politique à l’égard de Kaliningrad, région la plus occidentale du pays et exclave située sur la côte de la mer Baltique, entre la Lituanie et la Pologne. Cette politique rappelle à de nombreux égards celle qui prévalait pendant la période soviétique, malgré des différences évidentes.
Fortement remilitarisée, Kaliningrad est redevenue un bastion de la Russie sur son flanc ouest. Parallèlement, en raison de la « guerre des sanctions », Moscou a tenté, ces dernières années, de réduire la dépendance stratégique de ce territoire vis-à-vis des pays tiers dans des domaines essentiels et précédemment sous-développés comme les transports, l’énergie et la sécurité alimentaire.
Cette note analyse le raisonnement qui a poussé la Russie à adopter cette stratégie coûteuse et, du fait de sa dimension militaire, risquée. Elle s’efforce également de présenter une vision nuancée des succès obtenus par Moscou ainsi que de ses faiblesses persistantes.
Sergey Sukhankin est chercheur à la Jamestown Foundation et chercheur postdoctoral au North American and Arctic Defence and Security Network (Université Trent, Canada).
Ce contenu est disponible en anglais : Kaliningrad in the Post-Crimea Russia. A Bastion or a Weak Link?
Il est également disponible en russe : Калининград: бастион или слабое звено посткрымской России?
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