
Perspectives françaises et allemandes face aux défis géopolitiques dans le contexte de l’agression russe contre l’Ukraine

Les politiques étrangères, de défense et de sécurité de la France et l’Allemagne évoluent dans un contexte très tendu, marqué par le retour de conflits à haute intensité. Impensable au lendemain de la chute du Mur de Berlin qui symbolise la fin du conflit Est-Ouest, la guerre est aujourd’hui de retour en Europe, alors que les espaces terrestres et maritimes qui entourent le continent européen, de l’Arctique à l’Afrique en passant par le Moyen-Orient, sont devenus des théâtres de rivalité géopolitique, de guerres civiles et de conflits aussi bien hybrides que militaires.

La perception de la guerre en Ukraine en Europe orientale, dans le Caucase du Sud et en Asie centrale
Tatiana Kastouéva-Jean revient sur les répercussions de la guerre en Ukraine dans le Caucase et en Asie centrale :

Guerre en Ukraine : "Un cessez-le-feu ne conduirait les deux parties qu'à se réorganiser"
C’est un livre clef pour comprendre le nouvel ordre mondial. Dans Les Ambitions inavouées. Ce que préparent les grandes puissances (Tallandier), Thomas Gomart, directeur de l’Institut français des relations internationales (Ifri), décrypte les stratégies de neuf pays phares (Russie, Chine, Etats-Unis, Allemagne, Inde, Turquie…), mais aussi les leçons que la France doit en tirer pour sortir de son "nombrilisme stratégique" et encore compter dans le monde.

« Chine et États-Unis sortiront renforcés de la guerre en Ukraine, la Russie sera le segment faible »
Dans "Les ambitions inavouées. Ce que préparent les grandes puissances" de Thomas Gomart, l’historien et directeur de l’Institut français des relations internationales (Ifri) explore les stratégies de neuf pays et les réponses que la France doit apporter.

Chars : pourquoi Berlin a cédé
Après avoir longtemps hésité, le chancelier allemand s'est résigné à fournir 14 chars Leopard 2 à l'Ukraine. Une décision à l'impact d'abord politique.
La livraison d’avions de chasse n’est plus « un tabou » pour certains alliés de l’Ukraine
Plusieurs responsables américains et européens ont assuré, ces derniers jours, que la porte n’était plus fermée à l’envoi d’avions de type F-16. Les Pays-Bas, en particulier, ont pris parti en faveur de cette hypothèse, qui ne fait pas consensus.

Guerre en Ukraine : des chars pour montrer à Poutine qu’il ne gagnera pas la guerre
A peine les chars lourds promis aux Ukrainiens, la prochaine étape est déjà sur la table : les avions de combat. Les Néerlandais se disent prêts à en fournir à Kiev, la France ne l’exclut pas (tout en se montrant prudente) et la Maison-Blanche indique que le sujet serait discuté "très attentivement".

Russie : l'économie face aux sanctions
Les sanctions économiques prises par les Occidentaux contre Moscou sont censées entraver l'effort de guerre de la Russie qui a agressé l'Ukraine voisine, il y a bientôt un an. Quel est leur impact réel ? Qui est à la manœuvre pour les contourner ? La Turquie, l’Inde, la Chine ?
Guerre en Ukraine : que vaut l'armée allemande ?
La guerre en Ukraine a enclenché un processus de modernisation de l’armée allemande. Olaf Scholz a annoncé, en février 2022, allouer un fond spécial de 100 milliards d’euros pour transformer la “Bundeswehr”.
Les chars Leopard et le leadership en Europe
L'envoi de chars lourds allemands en Ukraine dépasse le simple aspect de l'équipement militaire, il y va aussi du rôle de l'Allemagne dans la défense européenne. Interview.
Allemagne-Ukraine : les chars Leopard de la discorde
Les chars Leopard 2 sèment la discorde au sein de la coalition allemande, entre le chancelier social-démocrate, Olaf Scholz et ses alliés verts et libéraux...
« La guerre de Poutine contre l’Ukraine est entrée dans une nouvelle phase, encore plus dangereuse »
Avec l’organisation, par Moscou, de référendums locaux et de la mobilisation partielle, assortie de menaces nucléaires, Vladimir Poutine poursuit sa fuite en avant, affirme, dans une tribune au « Monde », la chercheuse spécialiste de la Russie Tatiana Kastouéva-Jean. « Poutine ne commencera pas la guerre contre l’Ukraine : les risques sont trop élevés et il y a plus à y perdre qu’à gagner », entendait-on en Europe avant le conflit. Il l’a pourtant fait.
« Le projet impérial russe s’est construit au fil des échecs de Moscou à imposer sa vision du monde »
Alors que la Russie entérine vendredi l’annexion de territoires ukrainiens, la professeure Marlène Laruelle, spécialiste du monde slave, analyse comment le projet impérial russe – et sa vision historique sur le long terme – s’est imposé peu à peu dans l’esprit de Vladimir Poutine. L’invasion russe en Ukraine a relancé les débats sur la nature impériale de la Russie. Mais les discussions sont souvent teintées de « présentisme » (relire les événements du passé à la lumière du présent) et mettent sous le tapis des nuances qui sont pourtant fondamentales pour comprendre ce que le Kremlin espère atteindre avec la guerre en Ukraine.
Poutine et le nucléaire : les raisons de ne pas paniquer
Pour la première fois, un pays, la Russie, brandit la menace nucléaire non pour défendre son existence mais pour appuyer l'annexion d'un territoire. Vladimir Poutine prend ainsi des libertés avec des règles en vigueur depuis trois quarts de siècle. Bluffe-t-il ? C'est sans doute le scénario le plus terrifiant qu'on puisse concevoir actuellement.Acculé, Vladimir Poutine lancerait des missiles nucléaires sur l'Ukraine. Ouvrant la boîte de Pandore d'une utilisation de ces armes apocalyptiques verrouillée depuis soixante-dix-sept ans. Avec un risque réel de riposte, conventionnelle, de l'Otan, et ensuite d'escalade nucléaire de part et d'autre.

La guerre en Ukraine ravive les débats sur la dissuasion nucléaire
La menace sans cesse agitée par Vladimir Poutine d’employer l’arme nucléaire, notamment des armes « tactiques », inquiète, même si beaucoup d’experts continuent de relativiser ce risque.
Vladimir Poutine: face aux défections
La mobilisation décidée en date du mercredi 21 septembre 2022 a provoqué une fuite massive des russes mobilisables aux frontières géorgiennes et kazakhstanaises notamment. Ces scènes, surréalistes, interrogent sur la pérennité du régime du Kremlin, et sur la crise de confiance que traverse actuellement l’armée russe. Car si le début de "l'opération militaire spéciale" en Ukraine a laissé la majeur partie de la population russe dans l'indifférence, la mobilisation semble être annonciatrice d'une toute autre réaction.
À quel point Poutine est-il fragilisé?
Sept mois après le début de la guerre en Ukraine, la Russie traverse une mauvaise passe. Sur le terrain, l’Ukraine ne cesse de reconquérir des territoires, et sur le plan diplomatique, le mouvement d’opposition se consolide particulièrement après l’appel à la mobilisation partielle, lancé la semaine dernière par le président russe.
On voit se dessiner un nouvel axe Russie-Chine-Iran
Héloïse Fayet est revenue sur ce qui apparaît de plus en plus comme un axe Russie - Chine - Iran.
Jusqu’où ira Poutine ?
Avec la mobilisation des réservistes et les référendums dans les régions occupées par la Russie, la guerre en Ukraine prend une nouvelle dimension. Tatiana Kastouéva-Jean revient sur l'escalade et la fuite en avant de Vladimir Poutine.
Poutine, la nostalgie de l'empire
En février 2022, Vladimir Poutine a justifié son invasion de l’Ukraine par la menace que ferait peser sur sa sécurité l’adhésion à l’Otan de certains pays frontaliers. Depuis les révolutions de couleurs, en Géorgie et en Ukraine, l’obsession du Kremlin de ne pas perdre son influence dans l’ex-espace soviétique a franchi une étape supplémentaire avec le conflit ukrainien.
Dans le Caucase et l'Asie centrale, la Russie en perte d'influence
Les tensions se sont multipliées ces derniers jours dans le Caucase et en Asie centrale, où la puissance tutélaire de Moscou apparaît affaiblie par les difficultés militaires qu'elle rencontre en Ukraine. ors du récent sommet de l'Organisation de la coopération de Shanghai à Samarcande, en Ouzbékistan, le président russe Vladimir Poutine s'est retrouvé sous la pression de ses partenaires, notamment chinois et indien, qui ont fait part de leurs inquiétudes ou de leurs doutes sur la guerre en Ukraine. Plusieurs pays d'Asie centrale ont du reste autorisé des manifestations de soutien à l'Ukraine.
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